BCT 2007 Rando complète 1ère partie
PREMIERE ETAPE
Vendredi 11 mai 2007
PLAIMPIED VOUZERON
La journée commence sous le soleil, à 10 heures, Pierre, journaliste d'un journal local arrive à la maison, je lui expose brièvement mon projet, il repart à 10h30, on se donne rendez-vous dans une heure place de l'église.
Repas. Je boucle mon sac, je m'habille et je démarre après un dernier bisou. Françoise prend une photo il est 11h30.
Simone et Guy, mes voisins, sortent pour m'encourager, nouvelles photos. C'est le tour de Chantal d'arriver (la journaliste de l'autre journal), rephoto. Je démarre pour de bon ou presque.
Gilles attend sur la place avec Michel, Jean-Louis et Dédé. Une dernière photo pour la route. Départ 11h45
Dédé, Michel et Jean-Louis emboîtent mon pas le long du canal. Dédé nous quitte à la première écluse. Jean-Louis et Michel continuent jusqu'à Bourges au bout du plan d'eau vers le centre commercial. J'en profite pour faire une pause boisson. Je poursuis ma route Jean-Louis et Michel reviennent à Plaimpied par un autre chemin.
Devant la clinique G de Vary, une voiture klaxonne, c'est Roger! Je le retrouve un peu plus loin, il fait une photo, nous faisons un bout de route. Plus loin c'est Gérard qui arrive en vélo. Roger fait demi tour peu après la N76, Gérard m'accompagne jusqu'à la route de Saint Eloy de Gy.
Le temps est impec, pas trop de soleil, un peu de vent transversal. A 16h15, arrêt pour goûter, je suis à 14km de Vouzeron.
J'arrive au gîte à 18h35 j'ai avalé mes 39 premiers km.
Le gérant du gîte arrive en même temps que moi, il me montre ma chambre, la cuisine, je le règle.
Je téléphone à Françoise. Je prends ma douche, je prépare mon repas et le prends. Un coup d'oeil sur la météo; cela ne devrait pas être trop mauvais demain.
DEUXIEME ETAPE
Samedi 12 mai 2007
VOUZERON SALBRIS
Lever 6h30, j'ai eu mal au dos cette nuit, cela fait un an que je n'avais pas porté ce sac. Je prends mon petit déjeuner dans la vaste salle à manger du gîte. Un petit coup d'oeil à la télé pour voir la météo, pas la peine, il se met à pleuvoir dehors. Il est 7h30, je fais ma petite vaisselle, vérifie que tout est en ordre et remonte dans ma chambre. Je fais mon sac, boucle ma chambre, redescends au rez de chaussée, il est 8h05, il ne pleut plus.
Il fait bon ce matin, ce petit coup de flotte a fait du bien, il n'y a pas grand monde sur la route. J'arrive à Nancay 2 heures plus tard, je pense que je pourrais aller faire un petit coucou à Jean-Paul. Je ne sais plus trop où il habite, j'y vais au jugé.
Qui vois-je dehors, Jean-Paul! Il regarde tout étonné ce randonneur, me reconnaît.
-Où vas-tu comme cela?
-A Lille!
Il rit, me trouve toujours aussi fou, m'invite à rentrer chez lui pour boire un verre d'eau, il appelle sa femme...
On parle une dizaine de minutes, on se salue et je reprends ma route.
Pas trop de monde sur la D944, les voitures se déportent bien.
J'appelle Cécile, lui donne ma position et lui annonce que dans Deux heures je suis chez elle. Elle va venir à ma rencontre.
A 12h45 effectivement, je distingue Cécile dans les faubourgs de Salbris.
On se fait la bise et nous reprenons la route vers le centre. En arrivant vers l'église, j'entends....la "Batucada". La chameau, elle a fait les choses bien! Comité d'accueil devant l'église, j'ai droit à une aubade.
Un quart d'heure plus tard, Cécile donne l'ordre.
-Rendez-vous à la maison.
Arrivé chez Cécile, Françoise téléphone. J'ai juste le temps de prendre ma douche, mettre mon linge à laver, tout le groupe "Quitombo" est là. On casse la croûte ensemble dans une bonne ambiance. On prend le café dehors, Françoise arrive en voiture.
Nous avons passé la fin d'après midi à traîner dans Saint Viatre. Il y a la foire annuelle aux animaux de basse cour, mais il y a aussi les inévitables camelots de vêtements, ceintures, couteaux et une fête foraine. Après avoir fait le tour nous allons au village voisin de Pierrefitte/Sauldre.
Ici c'est "Les Musicalises", une fête de musiques traditionnelles. Là, Cécile retrouve un grand nombre de copains. Ici c'est beaucoup plus pur, pas de marchands ambulants, que des scènes, des artisans d'art, des réparateurs et fabriquants d'instruments traditionnels. Ahncé, une amie de Cécile expose ses dessins (fort jolis au demeurant).
On rentre à la maison pour dîner, Marius, le petit voisin mangera avec nous et sa maman.
A 22heures, je vais au lit, demain il y a 40 km à faire.
Je remercie à nouveau Cécile et passe un bonne nuit.
TROISIEME ETAPE
Dimanche 13 mai 2007
SALBRIS LIGNY LE RIBAULT
Je ne sais pas ce que j'ai fait quand j'ai réglé mon réveil sur le téléphone, je voulais 5h30, il sonne à 6h20. J'ai oublié de valider, il est resté à l'heure d'hier.
C'est tant mieux, car il pleut à verse dehors, heureusement que je ne suis pas parti une heure plus tôt, en ce moment je serais sous la flotte. Je fais chauffer mon petit déjeuner, je me restaure, la toilette, prépare mes affaires sans faire trop de bruit, je ne veux réveiller personne. Je retourne quand même voir Françoise au lit qui doit apporter le pique-nique ce midi. Il ne pleut plus.
Au moment où je sors, il se met à repleuvoir,changement de programme, il faut ôter le sac à dos , sortir le poncho, remettre le sac, enfiler l'imperméable. La pluie n'est pas trop méchante. Au bout de 2 km je fais l'inventaire mental de ce que j'ai à faire, d'un seul coup, une lumière. Mon téléphone! Ca y est les conneries recommencent, j'ai oublié mon téléphone. Je ne fais pas demi tour, quelqu'un va bien le retrouver, il est là sur le rebord de la baignoire, immanquable! Je suis sur le bord de la N20, il n'y a presque personne ce dimanche matin à cette heure ci. Je prends bientôt la petite route qui mène à Saint Viâtre. Je passe près du refuge SPA quel concert d'aboiements! Heureusement qu'ils sont loin de toute habitation. Arrêt boisson après 1h30 de marche, il ne pleut plus, mais je garde le poncho le ciel est toujours menaçant, puis j'attends que tout sèche bien avant de remettre dans le sac.
J'arrive à Saint Viâtre, je prends une photo du clocher tors, qui s'est tordu involontairement, la charpente a travaillée au fil du temps. Je cherche et trouve une cabine téléphonique à la poste. C'est une cabine à pièce, je cherche une pièce, le N° de Cécile....Ce n'était pas la peine, l'appareil refuse de fonctionner, pourtant au départ il y avait bien la tonalité, puis plus rien. Après renseignements c'est la seule cabine. Tant pis , je reprends ma route, quelqu'un va bien me le découvrir ce maudit mobile. Je passe devant un très joli chafaud.
A 10h30 nouvel arrêt boisson, un quart d'heure plus tard, j'attends un moteur que je connais qui décélère derrière moi. C'est Françoise qui a trouvé le téléphone en se levant. Ouf!
Elle poursuit sa route pour récupérer la clé du gîte au restaurant Sainte Anne. comme cela si le restau est fermé au moment de mon arrivée, je n'aurais pas à attendre. Nous nous donnons rendez-vous à Yvoy le Marron. Elle me retrouve avant à 2 km de Chaumont sur Tharonne. Elle a bien la clé du gîte. On doit se retrouver dans une heure trente. Le beau temps est revenu, je ne vois pas d'animaux, par contre j'en entends; près des étangs ce sont les grenouilles, plus loin ce sont les oiseaux qui dominent, là ce sont les grillons. Sympa cette balade en sologne.A 12h20, Françoise vient à ma rencontre à pied sur la D35. Je tiens bien mon rythme, je tourne à 6km/h.
Nous allons pique-niquer dans un coin aménagé à Yvoy le Marron. Tout à coup le vent se lève, nous avions opté pour une table à l'ombre, la température a chuté rapidement, nous allons sur un banc au soleil. Arrêt de 3/4 d'heure, c'est le départ, je récupère la clé du gîte, de la nourriture pour ce soir. Françoise rentre à la maison, moi je poursuis mon chemin. J'ai 8 bons km à faire, on se retrouvera dans près de 3 semaines...
Je n'ai pas fait 1 km, le vent redouble de force, il se remet à pleuvoir, "reponcho", cela souffle très fort, des branches craquent et tombent. Je n'ai pas le choix, je continue. Le vent continue, mais la pluie cesse. Cela ralentit mon allure quand même.
Je trouve le gîte sans peine, il est adjacent à la mairie, face à la route de Beaugency; Il est 15h05, il y a une cabine téléphonique juste à côté. J'appelle Françoise de mon portable, lui communique le N° de la cabine. Avec cette combine j'économise mon forfait. Françoise vient juste d'arriver elle aussi.
Le gîte est sommaire mais bien équipé. Il y a 2 chambres de 8lits superposés, un vaste salle à manger avec coin cuisine. De toute façon je suis seul.
J'ai marché 7h15 pour couvrir les 40 bornes si je déduis les 3/4 d'heure du pique nique.
QUATRIEME ETAPE
Lundi 14 mai 2007
LIGNY LE RIBAULT MEUNG/LOIRE
Le réveil sonne à 7heures.
Il fait beau, je prépare mon petit déjeuner, range mes affaires. Un petit coup de balai, je range les couvertures sur les lits. A 8h30, je ferme la boutique et passe à la mairie à côté. La secrétaire est arrivée, je fais mon chèque de 12€, rends les clé et je pars. Il est 8h40.
Dernière étape en sologne, le vent a du souffler très fort cette nuit, il ya de nombreuses branches cassées par terre.
Une dernière photo d'un paysage typique de sologne.
Pas de monde sur la route, jusqu'à la route qui va à Jouy le Potier, après quelques voitures mais tout se passe très bien.
J'arrive à Lailly en Val, il y a un abri bus, je m'installe pour boire un coup, un monsieur me voit assis, me demande si tout va bien, je le remercie et lui explique mon périple. Il connaît quelqu'un qui faisait aussi des randonnées de 500 km. Il me propose une bouteille, je le remercie pour son amabilité, car il me reste de la réserve.
Je téléphone à Michel et Oriane pour leur annoncer que je serai sur le pont de Beaugency dans 3/4 d'heure.
J'ai une petite pensée pour mon père qui repose à quelques centaines de mètres de là et qui aurait tant aimé faire le chemin que je viens de parcourir dans le sens inverse.
Effectivement, je suis ponctuel, Michel et Oriane prennent quelques photos, on s'embrasse et nous prenons le GR3 pour Meung/loire . Nous ajustons nos allures, Oriane n'a pas de grandes jambes, nous trouvons un compromis.
La tempête a du être sévère hier de nombreux arbres sont tombés.
Meung est en vue
On arrive chez Michel et Oriane à 13h30. Françoise me passe un petit coup de fil sur mon mobile.
J'ai fais 32691 pas en 4h48, l'étape faisait26 km.
Il était temps d'arriver, il se met à pleuvoir.
Douche, puis repas de remise en forme sans forcer sur l'alcool. Je fais une petite entorse à la règle, un petit coup d'aligoté pour l'apéro et un Hautes côtes de Nuit 99 pour le rôti.
L'après midi nous ouvrons l'ordinateur, Michel range ses mails. Je vais sur le site, je vois que Steph a mis un mot sur le forum, Jean-Paul a laissé un message sur le livre d'or. A mon tour je donne des nouvelles sur le forum.
La pluie qui s'était arrêtée, reprend. Nous allons au pain en voiture avec Michel, Oriane a fait ma lessive.
Agréable soirée, Michel me fait le plan pour accéder au gîte de Châteaudun. Toilette, dodo, demain j'attaque la Beauce.
CINQUIEME ETAPE
Mardi 15 mai 2007
MEUNG/LOIRE CHATEAUDUN
Debout 5h20, Michel et Oriane se lèvent aussi. Si ça c'est pas des copains, il faut qu'on m'explique. Petit déjeuner, toilette, le linge lavé hier est sec. Je fais mon sac et je pars...avec Michel.
En effet Michel avait prévu avant de partir à son travail, de m'accompagner sur 6 km jusqu'à ce que Oriane vienne le récupérer en voiture. En réalité il fera presque 7 km. En deux jours le pauvre Michel aura fait sa rando de l'année! Oriane arrive, on se fait la bise, chacun partant vers ses activités.
Il fait frais et beau, la beauce est un nouveau paysage après la sologne des jours derniers. Au départ, les petits bois alternent avec les champs, bientôt ce ne seront plus que les champs. Peu avant Charsonville une Saxo bleue s'arrête, à son bord une dame et sa fille. La dame se penche à sa portière et me dit.
- Bien sûr vous ne voulez pas que je vous prenne. Attendez je me gare, vous allez me raconter.
La dame se gare,descend, je m'exécute pour lui raconter mon histoire.
- Dommage qu'il soit trop tôt, je vous aurais invité à déjeuner. Je vous offrirais bien un café.
- Mais maman cela va lui faire un sacré détour pour un café!
Elle se range à la raison de sa fille, elles remontent dans leur voiture , me félicitent encore et me souhaitent bon courage.
Les villages se succèdent les uns aux autres. Je quitte un village j'aperçois le clocher suivant. A 10h30 j'essaie de téléphoner à la maison, Françoise n'est pas là. Je décide de prendre une barre de céréale et de boire un coup. Je mangerai en arrivant. Je passe près du moulin de Frouville-Pensier.
Téléphone de Françoise à 13heures, je marche et lui dit que je rappellerai tout à l'heure. Je vois un clocher au loin, encore un village, que je ne rejoins pas tout de suite. En réalité ce n'était pas une petite église mais la cathédrale de Châteaudun. C'est pour cela que je ne me rapprochais pas si vite.
Le plan que m'avait fait Michel pour trouver le gîte est impeccable, il est 14h22. Je téléphone à Françoise pour lui signaler mon arrivée. Il n'y a personne au gîte, je rentre je m'installe et casse la croûte. Le gîte est situé dans la ferme du lycée agricole.
Je préviens des ouvriers agricoles de la ferme, ils vont appeler le responsable qui ne tarde pas à venir. Il pleut.
Monsieur Peyret arrive, me montre ma chambre, il y a déjà des affaires dedans. Les autres chambres sont occupées par des BTS du lycée agricole. Un autre randonneur arrive avec la coquille sur la poitrine. Il descend à Compostelle. Il couchera aussi dans la même chambre. Nous faisons connaissance, nous nous douchons. Je me repose un petit peu, puis je vais faire des courses pour dîner ce soir, il y a un Lidl juste en face. La pluie a cessé juste le temps de faire l'aller retour.
Le ciel s'éclaicit vers 18h, je décide d'aller visiter la ville de Châteaudun, acheter du pain et téléphoner.
Je téléphone de la cabine sur la place, le téléphone se coupe pendant la conversation, quelqu'un attendait, je cède la place.
Je rentre avant qu'il ne repleuve.
Je fais et prends mon repas, regarde la météo pour demain et vais me coucher.
Le parcours faisait 44km, Michel avait mesuré avec le compteur de sa voiture, je l'ai réalisé en 7h52. (53504 pas au podomètre). Je ne compte pas bien entendu ma promenade dans Châteaudun.
SIXIEME ETAPE
Mercredi 16 mai 2007
CHATEAUDUN LA BOURDINIERE
Lever 5h30, la nuit n'a pas été merveilleuse, mon voisin le plus jeune a ronflé toute la nuit. Je n'ai même pas mis les boules dans les oreilles, elles auraient été d'aucune utilité. Mon collègue pèlerin se lève en même temps que moi. On évacue toutes nos affaires de la chambre pour faire le tri dans la salle à manger.
Nous préparons notre petit déjeuner. Toilette, rangement, la météo s'annonce incertaine à la télé. Mon collègue part à 6h40, je finis de m'apprêter et pars dix minutes plus tard.
Dans Châteaudun, je prends la N10 et à droite la route en direction de La Brouaze, puis Donnemain Saint Mamès. C'est très tranquille, le paysage a complètement changé; plus de grande plaine mais des petits villages verdoyants, il y a même un peu de dénivelé. Il faut dire que je suis une petite rivière "La Conie". A Donnemain Saint Mamès les pancartes ne sont pas claires, je devrais localiser le GR35, je le retrouve deux kilomètres plus loin au Château de Moléans.
Là, je m'enfonce dans le bois de Moléans, le chemin est vaste et plat. On dirait qu'il pleut, ce sont peut-être les arbres qui s'égouttent, car il a du tomber pas mal d'eau cette nuit.
Je sors du bois pour arriver au château de "La Voye" .
Arrêt boisson et coup de téléphone à la maison.
Je suis maintenant le val du Loir, le GR35 oblique brutalement à droite dans un passage qui ne fait qu'un mètre de large. C'est très bien signalé longtemps à l'avance. Le chemin devient une petite route à Jupeau jusqu'à Bonneval.
Le pèlerin m'avait venté l'église de Bonneval et ses vitraux, le fait est qu'ils sont beaux, mais je ne suis pas un fin connaisseur comme lui pour les lire.
Je cherche une charcuterie traiteur pour mon casse croûte de midi. J'ai du mal à retrouver le GR dans Bonneval.
J'y parviens quand même, il suit le Loir, encore un tout petit pont après "La Jacotterie". Le chemin devient très herbeux, puis on passe sous la ligne TGV.
Le temps devient de plus en plus trouble, il fait même froid. Je trouve une table de pique-nique à Vieuville, je ne m'attarde pas pour manger, le vent se lève, du crachin commence à tomber, brrrr! Problème, il n'y a pas de poubelle. je garde mes sur-emballages à la main dans l'espoir d'en trouver une plus loin.
Je quitte le GR35 pour passer par Saint Germain. Je croise deux cyclotouristes qui me saluent et s'arrêtent. Ils viennent des Pays bas et se rendent à Santiago. Notre conversation est succincte, ils parlent le Français comme moi le Hollandais. Mieux quand même, ils n'ont pas de mal!
Je continue sur Coulommiers, Bois de Feugère, je trouve enfin une poubelle devant un maison, je poursuis ma route et arrive au fameux moulin que m'avait signalé le pèlerin.
Le Moulin de Bois de Feugère est effectivement très joli. Il est fermé aux visiteurs à cette heure.
S'emerveillera-t-on dans un siècle ou deux devant les éoliennes qui commencent à fleurir à travers la beauce et qui seront le témoin d'une actualité très contreversée?
Je dois suivre la N10, coup de bol, il y a un large chemin agricole. Je progresse à 20m de la route. A Vitray en Beauce je prends la direction Luplanté, me voici à nouveau dans les grands champs de blé, je me désaltère et continue sur La Bourdinière. Le Temple est à gauche sur la N10, le trottoir est large et un panneau indique chambre d'hôtes à 250m, il y a un parking pour routiers avec une cabine. J'appelle Françoise.
C'est bien là que je devais aller, la dame m'offre de quoi me rafraîchir puis me montre ma chambre. Je demande pour faire la lessive, il y a juste une cuisine jouxtant ma chambre. Espérons qu'il ne pleuve pas avec le vent cela va vite sécher.
La douche est bienvenue. J'ai marché aujourd'hui durant 7h30, j'avais prévu 35 km mais avec le détour pour voir le moulin j'ai bien fait 38 ou 39 km.
Vers 17h d'autres gens arrivent, une dame et son fils. Ils sont de la région de Metz. Marguerite l'hôtelière fait du thé. J'en profite et nous faisons ainsi plus ample connaissance.
Il n'a pas plu, mon linge est sec.
Le soir nous sommes allés manger ensemble, je profite de la "Picasso" pour aller au restaurant au bord de la N10 sur les conseils avisés de Marguerite. C'est très sympa de leur part.
Je retourne à la cabine après dîner pour appeler Sandrine, Annabelle et Françoise.
SEPTIEME ETAPE
Jeudi 17 mai 2007
LE TEMPLE LUCE
Debout 6 heures , petit déjeuner très copieux dans la grande salle à manger, le feu est allumé dans la cheminée.
Marguerite sait recevoir. Les gens de Metz sont à table avec moi. On se salue, on se remercie, Marguerite m'indique le chemin à prendre, il est 8h05, il fait gris, il a plu cette nuit mais le chemin est bon.
Soudain, un lièvre détale devant moi, puis deux qui vont dans les cultures voisines. Attention! Ça gicle encore devant moi, 1 Puis 2, 3, 4, 5 lièvres ensemble dans le champ. Je n'avais jamais autant vu le lièvre de ma vie. Ce doit être un paradis pour les chasseurs. Je pense à Gilles.
Il se met à tomber une petite bruine, je m'arrête à Mignières et mets le Poncho. J'arrive à Spoir au GPR de la vallée de l'Eure. Le chemin est très agréable, mais il pleut encore un peu, beaucoup de pêcheurs sont installés, il y a un concours. Arrivé au Pont-Tranchefétu, je prends la D921. Il y a un peu de monde ce matin.
Bientôt j'aperçois la Cathédrale, il bruine toujours. J'arrive au périphérique, continue mon chemin, David m'avait bien briffé, je trouve leur immeuble sans problème. Un petit coup de téléphone à Sandrine pour lui faire savoir que je suis en bas de chez elle et que je voudrais bien rentrer. Je déverrouille la porte, il est 12h30.
J'ai marché 5h30 pour faire ces 20 bornes, mon podomètre indique 26699 pas.
Sandrine est toute seule, David est avec son père et Michel; ils viennent de faire l'acquisition d'une maison et sont en plein travaux avant d'emménager en fin de semaine prochaine.
Je me douche, Sandrine passe mes vêtements à la machine, nous déjeunons, puis nous allons en voiture sur le chantier rejoindre les travailleurs.
Ça ne rigole pas, on se croirait aux plus belles heures de Meschers (pour ceux qui ont connu), quand il fallait remettre en état la colo. C'était d'ailleurs souvent des week-end de l'ascension comme aujourd'hui. La maman de David arrive aussi, tout le monde bosse. Arrêt du chantier à 18h30, nous rentrons à Lucé, Sandrine au retour tue un lièvre avec sa voiture. Belle chasse, la bête n'est pas abîmée la voiture non plus. L'animal va-t-il être perdu pour tout le monde? Ce n'est pas le propos de ce récit....
Michel me montre quelques unes de ses photos sur son ordinateur portable qu'il a fait en Mauritanie, lors de sa marche dans le désert.
Nous dînons tous ensemble, les parents de David donnent rendez-vous pour demain matin, car tout le monde compte bien m'accompagner pour me faire sortir de Chartres.
HUITIEME ETAPE
Vendredi 18 mai 2007
LUCE MAINTENON
Debout 5h50, tout le monde se lève pour m'accompagner. Toilette, petit déjeuner, Sandrine presse des oranges et on est prêt à partir. 0n récupère les parents de David à 7h15. Ce matin il fait doux mais il y a un brouillard très épais. La preuve au pied de la Cathédrale on ne voit pas le sommet. C'est très sympa de me faire découvrir Chartres qui dort. Nous marchons d'un bon pas, Sandrine tire la langue!
Nous voici sortis de la ville sur le GPR, nous avons marché une heure, on se dit au revoir. Le chemin est très agréable le long de l'Eure, de plus il fait très beau depuis que le brouillard s'est levé, cela change.
Tout est fait pour me convenir ce matin, la preuve on peut constater sur la carte que j'ai "Jouy entre les deux saints" (Saint Prest et Saint Piat), phonétiquement c'est quand même une opportunité ce parcours pour un randonneur solitaire! (Merci David de m'avoir soufflé ce jeu de mots)
A Saint Piat je passe un coup de fil à Françoise, il est 10h15, je décide de poursuivre sur le GPR et de faire mes courses à Maintenon. A un moment le chemin fait monter sur "Grogneul", si ce n'est le plaisir de faire de la grimpette cela n'apporte pas grand chose et en plus c'est très mal balisé. C'est vrai que ce n'est pas bien de penser du mal de certains baliseurs, mais quand on veut mettre en valeur un patrimoine ou un paysage, il faut faire les choses bien jusqu'au bout.
J arrive sur Maintenon pile en face de l'hôtel où je vais loger, poursuis dans le centre pour faire mes courses avant que cela ne ferme.
Je demande où je peux aller pique-niquer dans un endroit agréable, la dame de l'épicerie me conseille d'aller vers l'aqueduc. Je trouve sans problème, il y a un espace vert très agréable.
Je reviens vers l'hôtel, j'avais appelé au téléphone, on peut arriver à n'importe quelle heure dans la journée, il suffit de sonner. L'hôtelier me donne ma clé avec mon digicode.
Douche de remise en forme puis petit tour pour mieux découvrir cette jolie ville.
J'en profite aussi pour me trouver à dîner pour ce soir. Je trouve une crêperie. Je passe aussi au Syndicat d'Initiative pour mon itinéraire de demain, je tombe sur une dame charmante, qui fait tout son possible pour me trouver une petite route agréable.
Le soir, je suis allé manger une galette à la tartiflette, il faut bien venir à Maintenon pour associer la Savoie à la Bretagne; Je ne suis pas déçu c'est copieux et bon.
Aujourd'hui mon podomètre compte 31115 pas avalés en 5h10 environ 24km.
Au retour je téléphone à Benoit, Françoise et je réponds à Céline.
NEUVIEME ETAPE
Samedi 19 mai 2007
MAINTENON RICHEBOURG
Lever 5h50. Départ 6h50 après petit déjeuner improvisé dans la chambre. L'hôtel ne servait pas à cette heure, il me restait du pain de la confiture, je me suis fait un petit encas.
De Maintenon à Coulombs le parcours est très agréable, je passe dans des petits villages où il y a de superbes propriétés, Rocfoin, La Malmaison, Villiers le Mohier, Chandelle, Coulombs. Je m'arrête au-dessus du village pour boire.
Ensuite pour aller sur Prouais, le paysage est plus monotone, je me croirais revenu dans la Champagne berrichonne. Boutigny-Prouais sur la carte, s'appelle Boutigny sur Opton. Je m'arrête pour boire un coup place de l'église.
Dannemarie, puis Maulette qui jouxte Houdan. Je m'arrête au "Champion" pour me ravitailler, je casse la croûte presque en face vers l'école, il y a un banc, des poubelles, tout ce qui faut.
Je me remets en route, personne à la supérette n'ayant été fichu de me renseigner pour mon chemin, je décide de passer dans Houdan. Au pied de l'église, là, je trouve la route qui va à Richebourg.
A la sortie de la ville,des cyclistes sont en train de s'entraîner.
Il y a du monde sur la D983, mais le parcours n'est pas très long. J'arrive à Richebourg à 15heures, je passe vers la jolie petite église au drôle de clocher.
Je trouve sans difficulté la maison de Christine et Bernard. Je suis attendu, Christine me reçoit, sont aussi présents Erwan, Gaëlle et Nolwenn. Oui, ce sont des Bretons. Gaëlle prépare des crêpes que nous savourons après que j'ai pris ma douche et que Christine ait fait ma lessive.
Bernard qui s'occupe d'un club de vélo arrive en fin d'après-midi. Ce sont eux que j'avais vu en quittant Houdan.
Rex le chien m'a pris en amitié, il ne me lâche plus.
Repas du soir en famille, Nolwenn a fait un gâteau. Tout le monde est vraiment aux petits soins pour moi.
Après dîner je compulse des cartes avec Bernard. Il y a bien le GR pas loin, mais je risque de m'égarer. Je reprendrai la route demain matin. Il est temps d'aller se coucher. Au revoir, à demain.
Mon podomètre comptabilise aujourd'hui 43063 pas (32 Km).
Ma jambe gauche me tire un peu et est légèrement enflée. Bof!