BCT 2007 Rando complète 1ère partie suite
DIXIEME ETAPE
Dimanche 20 mai 2007
RICHEBOURG VIENNE EN ARTHIES
Lever 5h50. Christine prépare le petit déjeuner, Bernard et Nolwen se sont levés aussi. Ce n'est pas possible d'être aussi dévoué. Nous déjeunons ensemble, je boucle mes affaires. On se fait la bise, Je réitère ma proposition de les accueillir quand ils viendrons visiter le zoo de Beauval. Bernard prend des photos, je pars il est 7h10.
Je prends la D983, je passe Orvilliers puis Septeuil. Il se met à pleuvoir, je mets mon poncho et téléphone à la maison.
Je récupère le GR11 qui est très agréable, je passe Rosay, à Vilette il y a une brocante avec beaucoup de monde, des stands doivent cacher les indicateurs du coup je perds le GR. Je reprends la route et retrouve le GR11 à Vert. J'attaque une bonne grimpette et j'arrive au dessus de Mantes.
Je casse une petite croûte sur la hauteur. C'est maintenant la descente sur Mantes la ville. Le GR n'est pas facile à suivre; Patrick me téléphone il va m'attendre au pont. Je passe devant la "Porte au Prêtre"
puis j'arrive au pied de la Cathédrale.
Je suis maintenant à deux pas du pont; Bientôt j'aperçois Patrick que Valérie est venue déposer en voiture, Il est midi.
Je rejoins Patrick, il me propose de faire le sherpa, je lui donne donc mon sac. On retrouve très vite le GR11, il connaît parfaitement les lieux venant souvent avec ses élèves en cours d'EPS. Le chemin grimpe bien, ensuite cela devient plat, mais comme il pleut le terrain est glissant. Nous arrivons maintenant sur la D913 pour rejoindre les Milonnets. Nous prenons un raidillon jusqu'à la maison; Océane arrive à notre rencontre puis plus bas Margot et Erwan. Charlotte et Maéva sont restées à la maison pour faire la cuisine.
Il est 14h20 quand nous arrivons. Très vite je me douche et nous passons à table.
L'après-midi je me repose, ma jambe a encore pris du volume. Patrick me donne du froid pour mettre sur ma jambe et de la pommade anti inflammatoire.
Le soir nous prenons le repas avec les parents d'une petite qui fait de la gym. En effet Patrick part demain de très bonne heure, les filles participent à une compétition à Lanester.
J'ai fais aujourd'hui 43800 pas.
Lundi 22 mai 2007
JOURNEE DE REPOS
Ce matin je me suis levé pour déjeuner avec les enfants et Valérie, Patrick étant parti en Bretagne et ne revenant que demain soir.
Tout le monde part au travail, collège, Lycée...
Je passe ma journée couché en mettant du froid sur ma jambe, le problème c'est que cela enfle de plus en plus....
Il ne fait pas beau, c'est une journée tristounette...Patrick m'a branché l'ordinateur, je peux ainsi donner des nouvelles sur le forum du site.
En fin d'après-midi Marie-Pierre est passée me faire un petit coucou. Le soleil est revenu, cela irait plutôt mieux du côté de ma jambe.
Valérie est revenue avec les enfants.
Après dîner nous allons nous coucher.
Dans la nuit je suis réveillé par le bruit de grosses gouttes d'eau. Mes godasses! qui sont restées dehors. Heureusement j'avais rentré mes vêtements que Valérie avait passés à la machine et qui étaient secs. Je descends chercher mes pompes qui heureusement sont près de la porte. Voilà mes chaussures en Goretex mouillées à l'intérieur. Faut le faire. Je reprends les bonnes habitudes de l'an dernier, je les bourre de papier journal.
ONZIEME ETAPE
Mardi 22 mai 2007
VIENNE EN ARTHIES MARINES
IL est 6h Valérie s'est levée de bonne heure, je lui avais dit que je comptais partir tôt. Je change le papier dans mes chaussures, l'humidité a bien été absorbée. Du côté jambe gauche, c'est plus enflé qu'hier soir!
Je rejoins Valérie dans la cuisine et lui dis que je crois que je vais abandonner.
- Faudrait pas que tu fasses une phlébite me dit-elle.
Je compte aller voir un toubib. Petit à petit mes sens s'éveillant, je me sens bien, je n'ai pas mal, je change d'avis, je n'arrête pas ici je vais à Marines.
Valérie me laisse la clé, elle part déposer tout son petit monde. On se fait la bise, je promets de téléphoner dans la matinée. Je finis de ranger mon sac, embarque le repas froid qu'elle m'a préparé, je n'ai qu'à acheter du pain. Il paraît qu'à Commeny il y a un très bon boulanger.
Je téléphone à Françoise. A 8h10, j'attaque la côte qui monte à Villers. Je passe devant chez Marie-Pierre, le dénivelé est sévère. C'est beau le Vexin. A 9h15 j'essaie la cabine téléphonique de Villers, elle est cassée. En allant vers Mondétour dans la forêt, quelques gouttes d'eau tombent. Je ne mets pas le poncho, je fais bien, cela se calme très vite. Je croise et me fais doubler par de nombreux cyclistes. J'arrive à Arthies et prends la route de Wy dit Joli village. Je marche à 5 Km/h, compte tenu de l'état de ma patte ce n'est pas mal. Je sens que cela va aller.
Ils ont gardé les anciens panneaux indicateurs marqués Seine et Oise. C'est vraiment un très joli village. Toutes les maisons ont été restaurées, les pierres bien rejointoyées. Il y a une jolie église.
Et la jolie Fontaine Saint Romain. C'est l'Aubette qui prend sa source ici.
Je mets un peu d'eau fraîche sur ma jambe. Elle aurait plutôt des vertus curatives pour les yeux parait-il!
Guiry la commune voisine n'a rien à envier, avec son joli château.
Il a été édifié par François Mansart au 17ème siècle.
Je grimpe jusqu'à la N14, il font des travaux pour la passer à quatre voies, la route sur laquelle je suis est interdite aux voitures, mais à pied je peux accéder, le passage inférieur est terminé, ce n'est pas encore bitumé, un peu mou, mais c'est jouable. Commeny est à deux kilomètres, je vais pouvoir aller chercher mon pain. Je passe devant l'église, il y a un banc, cela va être parfait pour mon repas de midi. J'arrive à un croisement, je scrute pour trouver la route de Marines et la fameuse boulangerie.
C'est là qu'une fenêtre s'ouvre. Ce qui va suivre est digne d'un film. La télé-réalité et autre Carte au trésor n'ont qu'à bien se tenir. Je vais bénéficier d'une formidable chaîne de solidarité;
Premier épisode YVES
Un monsieur sort la tête.
- Bonjour, vous cherchez quelque chose?
- Bonjour, je cherche mon chemin et la boulangerie avant qu'elle ne ferme, il est déjà 12h30.
- Vous allez où?
- A Lille, enfin en un premier temps à Marines.
(Je vois le monsieur très intéressé)
- Vous marchez depuis longtemps?
- Je viens du centre de la France.
(Le monsieur est de plus en plus intéressé)
Je lui raconte alors brièvement mon périple puis mes randos des années précédentes.
- Mais qu'est-ce qui vous arrive à la jambe?
- Je ne sais pas, je vais chercher un médecin à Marines pour lui montrer.
- Attendez.
Le monsieur sort.
- J'ai un rendez-vous, mais je vais vous faire conduire à Marines, vous ne pouvez pas continuer comme cela, vous allez gâcher votre randonnée, puis vous risquez un gros pépin.
Il hèle une dame qui travaille chez lui et lui demande que son mari me conduise chez le docteur à Marines.
Je n'ai pas le droit d'obtempérer, Yves (C'est son prénom), me donne un post-it sur lequel il a inscrit le nom et N° de tel du docteur.
Je ne sais pas quoi faire pour remercier mon ange gardien.
- Allez chercher votre pain.
Yves s'esquive, il ne veut pas rater son rendez-vous, mais avant de se séparer, il me laisse sa carte.
- Ne vous inquiétez pas on va venir vous chercher. Ici on est un petit pays mais on est tous solidaire.
Je vais chercher mon pain et m'installe pour boire et me restaurer.
La dame revient en courant, mon mari ne pourra venir qu'à 13H30.
C'est parfait, je mange tranquillement.
Deuxième épisode ANDRE
Une voiture arrive se gare près de moi.
- Je viens vous chercher pour aller à Marines.
- Merci beaucoup, mais je suis désolé de vous déranger.
- De toute façon je devais y aller.
J'embarque mon sac, nous voilà parti pour Marines.
André n'a pas son permis depuis très longtemps, il conduit avec une extrême prudence. Arrivé à Marines, il faut chercher le docteur. On s'arrête près de l'église et la mairie, je descends pour me renseigner. Là, c'est quelqu'un qui n'est pas d'ici, ici dans le bar personne n'est en mesure de me répondre, je ressors, vois un employé communal. Il connaît et m'explique.
Je passe un coup de fil chez le docteur et tombe sur le répondeur, on est mardi; le cabinet est fermé. Cela ne fait rien, on y va quand même.
je descends de la voiture, demande à André d'attendre un peu.....
Je sonne...
Troisième épisode Le Docteur
Une femme vient ouvrir, j'explique que je viens de la part de Yves de Commeny et lui montre mon pied.
Le docteur arrive, me regarde et dit
- Oh, le bel "Érysipèle".
- Je suis désolé vous n'êtes pas de service, je vous dérange.
- Je ne laisse pas les gens dans la détresse, entrez.
Je me déshabille, explique où je vais, d'où je viens pendant qu'il m'examine.
Ma carte vitale est restée dans mon sac dans la voiture. Je retourne vers André qui m'attend sagement;
- Le docteur me reçoit, il est formidable.
- Pas de problème, j'attends.
L'auscultation est terminée, c'est bien un "Érysipèle", ce n'est pas d'origine musculaire, j'ai du me faire piquer par quelque chose ou un insecte il y a quelques jours.
- Ce n'est pas physique, vous pourrez remarcher (bonne nouvelle), par contre vous vous arrêtez ici (mauvaise nouvelle).Je vous fais tout de suite une piqûre d'anticoagulant pour éviter la phlébite.
Ma carte vitale ne passe pas dans l'ordinateur, il a déconnecté et n'a pas reconfiguré le logiciel. Il fait la feuille à la main, par contre l'ordonnance et la lettre pour mon médecin sort de l'imprimante.
Je règle, le remercie encore, lui donne ma carte avec l'adresse du site qu'il accepte volontiers.
André m'attend toujours, il me conduit maintenant à l'hôtel qui est encore ouvert.
Merci André, je lui enverrai, c'est promis, un mot quand je serai rentré.
Je récupère la clé de ma chambre.
Mon podomètre indique 25827 pas, j'ai fait une petite vingtaine de km. Je téléphone à Françoise et à Céline qui venait de m'envoyer un SMS pendant que je me douchais. Je donne aussi des nouvelles à Valérie.
Je rédige mon journal et vais à la pharmacie. Je reviens à l'hôtel, Patrick me téléphone il est bloqué sur le périphérique de Rennes; Autant dire qu'il n'est pas rentré à Vienne en Arthies. A chacun ses misères.
Mercredi 23 mai 2007
Françoise doit venir me chercher cet après-midi, il faut quelle fasse aussi 350 bornes. Même en voiture ce n'est pas la porte à côté.
Je fais ma piqûre avant de prendre mon petit déjeuner. C'est la première fois que je me pique le bide seul.
Je demande à la serveuse, ce qu'il y a à voir à Marines, où je peux aller me promener pour prendre mon mal en patience, ma jambe peut encore me porter, je ne suis pas complètement fini. Elle me conseille de monter aux Hautiers d'où on peut jouir d'une belle vue sur Marines.
Je suis donc ses conseils et vais au dessus du collège. Effectivement il y a là un joli panorama.
C'est aussi le départ d'un sentier balisé? je me laisse tenter, je me dois de terminer cette demie rando en beauté.
Le balisage semble assez bien fait, je m'engage donc, au départ, il se confond avec le GR1 que l'on quitte pour aller vers les vieux châtaigners.
C'est plus tard que cela se corse, vers les grandes mares, d'après le plan (que j'avais photographié), je devrais tourner à gauche, le balisage est sans appel, il faut tourner à droite. C'est l'erreur! En fin de compte il doit y avoir deux balisages de même couleur sans autres indications, je me retrouve sur la route qui va de Le Rosnel à Bréançon. Je retrouve près de Bréançon la route qui retourne sur Marines. Histoire de vérifier, je suis retourné au départ pour faire un peu du circuit à l'envers. C'était bien pisté.
J'ai fait une belle promenade, ma jambe n'a pas trop souffert.
Après avoir déjeuné au restaurant de l'hôtel, je suis allé acheter le journal pour attendre Françoise.
Elle est arrivé à 16h30. Au retour nous sommes repassés par chez Patrick.
Le lendemain je suis allé voir mon docteur, qui a confirmé le diagnostic et m'a prolongé le traitement.
J'ai décommandé toutes mes réservations, puis tout reprogrammé. Je me console en me disant que si tout c'était bien passé, j'aurais certainement essuyé de très gros orages dans le nord.
