Cathare 2010 première partie

PREMIERE ETAPE

13 mai 2010  Ascension

ROQUEFORT DES CORBIERES                 DURBAN-CORBIERES

 

 

 

 

 

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 A 8 heures comme prévu un bon petit déjeuner nous attendait avec confitures maison de pays, les cyclorandonneurs étaient aussi debout.

Marie-Noelle, notre hôtesse, nous raconte un peu sa vie. C'est une grande navigatrice qui a sillonné toutes les mers, ses enfants n'étaient pas scolarisés, c'est elle qui faisait l'école. Son compagnon d'aujourd'hui a aussi beaucoup navigué. Ils sont maintenant un peu "rangés des voitures" et naviguent ensemble l'hiver sur la méditerranée.

Nous bouclons nos affaires, laissons les clés de la voiture puisque nous terminerons notre parcours ici. Nous passons par la boulangerie pour acheter une baguette et nous partons, il est 9h20. Nous doublons quatre randonneurs sur le point de partir, nous ne les reverrons jamais, ainsi qu'une randonneuse qui nous suit à distance.

A 4km était indiquée une borne militaire, que la curiosité nous avait poussé à aller voir, une pancarte nous donne une direction à suivre, nous quittons le "sentier", arrivons sur une clôture et puis, plus d'indication...Nous n'avons plus qu'à rebrousser chemin. A l'instant où nous retrouvons le "sentier", la randonneuse qui était derrière nous, arrive. Nous échangeons quelques mots et poursuivons ensemble en cheminant à travers les vignes.

Les vignes des corbières

Nous passons près d'un champ d'éoliennes après avoir traversé la D205. Notre corandonneuse a des problèmes d'ampoule au pied, elle s'arrête, nous la retrouverons ce soir à la "Maison mésange" où elle gîtera aussi.

On arrive aux falaises de Courtalise, d'où nous avons une très belle vue sur les Corbières, dommage qu'il ne fasse pas plus beau. C'est un peu brumeux ce matin.

Falaise de Courtalisse

La descente de la falaise est un peu casse-pattes, les pierres roulent sous les chaussures. Nous arrivons en bas près de la ferme de "Mandourelle", la D50, pour arriver à la combe de "La Binasse". Jolie grimpette jusqu'à la "Crête de Miraille et Balbonne". Nous arrivons en haut à 12h45, il va être temps de faire la pose casse-croûte en cherchant à s'abriter du vent, la Tramontane ou le Cers.

Crête de Miraille et Balbonne

Nous repartons une demi- heure plus tard, Durban-Corbières est en vue. Nous mettons moins d'une heure pour arriver à la "Maison mésange".

A notre arrivée la gérante de la Maison Mésange est un peu gênée, elle s'est trompée dans les réservations et a donné notre chambre à un autre couple déjà installé. Ce n'est pas bien grave, c'est une chambre moins chère, sans toilettes ni douche. Il faudra aller au bout du couloir.

Aujourd'hui pour nous mettre en jambes nous avons fait une petite étape; 17 km avec 325m de dénivelé positif, 280 de dénivelé négatif. (Vive openrunner). Le podomètre indique 23124 pas.

Nous allons nous promener dans le village, Le château, l'église, les petites rues couvertes, en escaliers

Rue couverte

Nous passons de l'autre côté de la Berre. Le Pont a été détruit par la crue de 1999!

Crue de 1999

Quand on voit le filet d'eau qui coule sous le pont on ne se rend vraiment pas compte.

La Drève

Sur le gîte la cote de l'eau est marquée sur le mur, plus d'un mètre cinquante par rapport au niveau du trottoir.

Au repas nous sommes 9; notre corandonneuse Katrin, un couple d'allemands en voiture, un couple de la région en goguette (Ce soir, ils vont en boîte à Narbone, ils se lèveront très tard....), un couple sportif de Bagnère de Bigorre en vélo (Ils vont randonner 3 jours dans la région) et un cycliste Allemand, plus très jeune, qui descend en solitaire au sud de l'Espagne. C'est aussi ça la rando; le mélange de population très hétéroclite le soir dans les gîtes.

Le repas est excellent. Le gérant tout comme son épouse est hollandais, c'est un fin cuisinier.

Terrine avec l'apéro

Soupe Marocaine aux lentilles.

Plat marocain, boeuf haché avec petits légumes, riz.

Salade.

Glace.

Nous allons nous coucher à 21h

 

DEUXIEME ETAPE

Vendredi 14 mai 2010

DURBAN-CORBIERES        TUCHAN

 

 

 

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Après un bon petit déjeuner à 7h30 le chef nous prépare un gros sandwich car nous n'aurons pas le loisir de croiser une boulangerie sur les 30 à km à parcourir. Nous réglons notre pension, là nous avons une petite surprise, la maison ne fait pas de cadeaux, l'apéro proposé, c'était un supplément, le dessert c'était aussi avec supplément ainsi que le vin. Par contre rien à dire pour le casse-croûte qui est bien garni et de taille.

Nous partons à 8h05 avec Katrin. Très vite cela grimpe. Nous allons mettre 1 heure pour monter au sommet de la "Recaoufa" où domine la statue de Sainte Raphine. Le chemin monte très raide

Katerin et Françoise reprennent leur soufle

Après un peu de répit, la descente se réalise en pente douce. Plus loin il y aura une nouvelle montée assez raide dans un chemin très raviné. Nous mettons 3 heures depuis le départ pour atteindre le village d'Embres-et-Castelmaure. Nous nous ravitaillons en eau à la fontaine. Nous Franchissons une succession de petits cols pour atteindre l'Ière.

Nous croisons un peu plus loin deux randonneurs qui se baladent ce jour.

A 13h15 après une jolie montée nous prenons un petit chemin à droite qui plonge dans la végétation. Nous nous retrouvons à l'abri de ce satané vent qui ne nous a pas beaucoup quitté pour pique-niquer.

Après cette pause d'une 1/2 heure nous reprenons nos sacs. Nous passons le village de Nouvelle vers 14h. Nous sommes maintenant en plein vignoble de "Fitou". Le château d'Aguilar n'est plus très loin.

Vignoble de Fitou près d'Aguilar

Il nous faudra 45 minutes pour arriver à son pied au prix d'une petite grimpette. Françoise reste sur un banc au parking, Katrin et moi montons au sommet du château, il faut théoriquement payer pour accéder, nous passons tout droit devant la douane, personne ne nous demande rien. Nous faisons le tour des ruines, prenons quelques photos, on peut voir Tuchan dans le bas.

Aguilar, Tuchan en contre bas

Nous redescendons pour retrouver Françoise afin de rejoindre Tuchan à 4 km par une petite route bien tranquille à cette époque de l'année. Il ne doit pas en être de même l'été.

Il est 16h quand nous arrivons dans le bourg. Nous faisons le tour du village afin de repérer le boulanger pour demain matin, nous faisons nos courses au "Spar".

Nos chemins se séparent avec Katrin, nous échangeons nos N° de tel afin de se retrouver demain matin. Elle loge à l'auberge dans le centre, nous, nous devons grimper au "Gîte Saint Roch" perché 2 km au dessus. Nous passons devant la coopérative viticole "Mont Tauch", pas de bol nous avons le vent en pleine poire.

Arrivés sur place, il n'y a pas âme qui vive! Un papier sur la porte avec nos noms,  nous invite à nous installer dans la chambre contiguë avec la grande salle.

Une bonne douche, soin des pieds, tout va bien. 7h30 de marche pour avaler ces 30 bornes, Françoise est en bonne forme, le podomètre indique 44508 pas. D'après"Openrunner"  842 m de dénivelé positif, 637 m de dénivelé négatif.

Un gars arrive avec ses deux soeurs, ils randonnent pour la journée ils se sont perdus sur le parcours, là où nous avons rempli nos bouteilles, ils ont du recourir à un taxi!

Plus tard ce sont 6 motards qui arrivent.

La gérante du gîte arrive bientôt. Elle était partie faire quelques courses. Le gîte vit en partie en autonomie, pas de réseau électrique, on est alimenté par les capteurs photo-voltaïques,  seule une ligne téléphonique arrive, on boit de l'eau de source.

Au repas nous dînons dans une chaleureuse ambiance avec les 3 jeunes et les 6 motards de la région de Marseille (4 garçons et 2 filles).

 

Au menu: Rivesaltes en apéro, salade verte, sauté de dinde au riz, Tiramisu.

Un des motards va chercher une bouteille de Génépi de sa fabrication; 70°!  Oups!

Il n'y a plus qu'à aller se coucher.

 

TROISIEME  ETAPE

Samedi 15 mai 2010

TUCHAN         DUILHAC

 

 

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Nous prenons le petit déjeuner à 7h30, nous sommes les premiers, les motards se lèvent quand nous sortons de table.

Nous réglons notre pension, à 8h07 (mon père était chef de gare, je suis resté très précis), nous sommes sur la route qui descend au bourg de Tuchan. Hier nous avions le vent en pleine face, ce matin nous l'avons dans le dos. Nous n'avions pas remarqué que certaines vignes ont bien été touchées par la neige qui est tombée il y a 15 jours, elles sont comme cuites.

Katrin téléphone, on se retrouve à la boulangerie.

Après s'être ravitaillés en pain frais, nous entammons la route en compagnie de notre collègue de rando. Il fait très beau , mais le Cers souffle trés fort. Nous l'avons à nouveau de face puisque nous nous dirigeons vers l'ouest.

Nous passons un très joli site au "Grau de Padern". Il faut rester vigilant le vent aurait vite fait de nous renverser.

Grau de Padern

Le sentier s'élève toujours, Françoise nous fait prendre un faux chemin, elle croyait avoir vu une croix. Ce n'était pas la bonne couleur! Ne voyant plus de balisage, nous corrigeons très vite ce petit écart. Je pense qu'elle trouve les étapes trop courtes, alors elle nous fait des petits bonus! Le chemin s'élève de plus en plus, la déclivité augmente. Nous passons le prieuré de Molhet. On continue de monter pour atteindre la crête. On continue le sentier presque plat pour atteindre le parking du château de Quéribus à 602 m.

Château de Quéribus

Il est 13h nous nous installons pour pique niquer par terre, à l'abri de ce satané vent. De nombreux motards sont de sortie. Après déjeuner, je fais une tentative pour monter au château, je me fais intercepter à la douane. Nous ne visiterons pas les ruines de Quéribus.

Il est 14 heures nous entammons la descente sur Cucugnan. Il est à noter que ce chemin est très dangereux, certainement impraticable en cas de pluie. Abrupte, de nombreux passages avec des pierres qui roulent sous les pieds. Nous mettons 50 minutes pour descendre sans incident majeur, Katrin s'est retrouvée sur les fesses à un moment, sans chuter dans le débat.

Cucugnan

Nous traversons le village si cher à "Daudet" et son curé. A priori ils exploitent bien le site, les touristes sont nombreux.

Img 2007 r

Vue sur le moulin juché en haut du village.

Nous prenons un petit chemin pour passer le petit col de Triby.

Duilhac sous Petrepertuse est en vue avec le château qui le surplombe. Il faudra grimper

Duilhac sous Peyrepertuse

Nous nous arrêtons pour réserver à l'auberge du moulin pour ce soir. Il est 16 h. Nous montons dans le joli centre du village, nous lâchons Katrin qui va au gîte communal, nous nous retrouverons ce soir pour dîner à 19h30.

Nous tournons un peu en rond pour trouver la chambre d'hôtes "La Claouzo". J'essaie le téléphone , rien ne passe. Pas grand monde dans les rues pour nous renseigner. Une dame quand même nous explique tant bien que mal, ce sera la seule et bonne indication. Nous avons tourné près d'une demi heure, mais cela valait la peine c'est très chouette. La chambre est très agréable, très jolie salle d'eau, l'accueil de Christelle est parfait. Elle a la gentillesse de nous passer nos vêtements à la machine et de les étendre. Le vent a vite fait de tout sécher.

Après avoir pris une bonne douche, nous nous reposons, le podomètre indique 40202 pas. La tramontane souffle toujours très fort; Nous restons dans la chambre jusqu'à 19h15, heure à laquelle nous nous rendons à l'auberge retrouver Katrin qui n'est pas encore là mais ne tarde pas à arriver.

Le cadre de l'auberge est ravissant.

Nous prenons un petit Maury en apéritif, le repas est très bien.

Le dîner terminé, nous remontons au gîte avec katrin. A demain peut-être à la boulangerie, mais rien n'est moins sur, de toute façon nos chemins se sépareront, elle, va sur Camps sur Agly, nous faisons la variante sud qui passe par Prugnanes. On se promet de toute façon de se contacter via le net, heureux d'avoir fait un bout de chemin ensemble.

Nous retrouvons très vite La Claouzo, la tramontane nous bercera.

 

QUATRIEME  ETAPE

Dimanche 16 mai 2010

DUILHAC  SOUS  PEYREPERTUSE          PRUGNANES

 

 

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Comme prévu, Christelle qui nous héberge, nous apporte le petit déjeuner sur un plateau. Non, nous ne prendrons pas notre collation au lit, nous sommes debout et déjà prèts. C'est bon et copieux. Un petit scorpion vient nous rendre visite. Ils sont inoffensifs.

Scorpion du matin, coquin!

Nous rangeons nos affaires, réglons notre note, à 9h, nous sommes à la boulangerie-épicerie. Nous demandons à la boulangère si elle n'a pas remarqué une randonneuse équipée d'un coupe-vent rouge. Réponse très évasive, elle a vu beaucoup de monde ce matin. Tu parles!

Nous passons par le gîte, nous avons confirmation Katharina est partie depuis une demi heure. Nous prenons la route qui monte au Château de Peyrepertuse. Le dénivelé est tout à fait acceptable par rapport au petit chemin qui grimpe direct. Inutile de se casser les pattes de bon matin.

Montée Château Peyrepertuse

En haut un randonneur est assis, il garde trois sacs dont celui de Katrin, elle est partie visiter les ruines. Nous ne montons pas, mais poursuivons notre chemin tranquillement.

Au lieu dit de "Les Cols" des vaches se reposent dans le chemin, elles nous laissent passer sans bouger. le chemin s'élève jusqu'au "Pla de Brezou". c'est un plateau herbeux, là encore de nombreuses vaches paissent tranquillement et nous regardent passer. Nous descendons vers le col de Corbasse. Nous croisons un groupe de randonneurs qui font une boucle. La descente se poursuit jusqu'aux "Gorges de Galamus". Nous arrivons sur la route. 

 

   Nous arrivons sur la route.

  Il est midi, nous descendons vers l'ermitage par le chemin.

Ermitage de Galamus

 

 

 

 

 

 

 

 

 

     C'est un paysage magnifique et impressionnant

     L'ermitage est un havre de silence et de paix

 

Nous remontons par l'escalier qui débouche sur la route. Nous l'empruntons pour rejoindre un peu plus bas que le parking, le GR36 pour atteindre l'Agly. Katharina vient de nous téléphoner, elle arrive vers les gorges. Nous ne nous reverrons pas.

Nous pique-niquons vers la passerelle qui permet de traverser la rivière, il est 13h15

Une demi heure plus tard nous reprenons nos sacs. C'est maintenant l'ascension vers le col de Lenti en forêt. Nous continuons l'ascension, nous avons un moment d'hésitation, une pancarte nous indique Prugnanes, le topo-guide dit de ne pas en tenir compte, il faut continuer de monter par le chemin mal aisé et sans visibilité sur la vallée. Nous montons, montons encore en suivant le GR36 jusqu'au moment où à gauche un petit sentier avec une petite pancarte Prugnanes. Il faut alors descendre par un chemin peu agréable jusqu'à la piste qui en réalité est la variante sud du Sentier Cathare. Le topo guide sur ce coup n'est pas très logique. On aurait pu comprendre le détour si le chemin avait eu un intérêt, au contraire il nous prive de la vue dégagée que l'on aurait eu en suivant le flan ensoleillé. Déjà ce topo-guide a une cartographie des plus minables, si en plus il ne nous indique pas le chemin le plus attrayant..

Cette piste, presque plate, nous mène très vite à Prugnanes. Le Gîte Benjamin est juste à l'entrée du village.

Nous avons mis 6h30 pour venir jusque là, l'étape était relativement courte, 20 km, mais nous avons passé un peu de temps aux gorges, site qui mérite bien que l'on s'y attarde un peu.

Le gestionnaire nous reçoit. Notre chambre est juste à l'entrée, c'est tout refait à neuf. Nous prenons notre douche, faisons notre petite lessive avant de se délasser un peu.

Nous faisons le tour du village, c'est très vite fait, rien de bien typique, c'est même laissé un peu à l'abandon.

Le soir nous prenons notre repas avec le responsable des lieux, il n'y aura personne d'autre. La table a été dressée près de la cheminée où crépite un bon feu. C'est très agréable. Nous sommes tout oui des histoires que nous fait vivre ce passionné de spéléo et de photos. Il nous raconte aussi les histoires paranormales qui courent autour des sites de Rennes le château et son trésor, de Bugarach où des cars entiers de gogos viennent faire le plein d'énergie, et de l'ermitage où l'hiver d'étranges lueurs vertes apparaissent dans le champ des caméras de vidéo-surveillance. Chut! c'est secret défense!

 

CINQUIEME  ETAPE

Lundi 17 mai 2010

PRUGNANES         PUILAURENS

 

 

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Nous prenons le petit déjeuner à 8h, après avoir rangé, réglé notre gîte, le gérant nous montre un chemin qui évite Aigues-Bonnes en passant au-dessus, la route est parait-il toute détrempée.

Gîte Benjamin

Il sort une carte IGN de la région au 1/25000 qui se nomme "Carte à la carte". Cela permet d'avoir la carte de l'endroit désiré exact, plutôt que d'être à cheval sur 2 cartes. Bon à savoir. On construit sa carte sur internet.

Les dernières vignes qui donnaient une mauvaise piquette ont été arrachées.

On a arraché les dernières vignes

Ce matin il y a très peu de dénivelé, nous rejoignons très vite Caudiès de Fenouillèdes. Nous allons faire nos courses au petit "Vival" qui est ouvert. On trouve de tout dans ces petites supérettes. J'en profite pour acheter des chaussettes fines (comme des bas de femme), mes chaussettes doubles commencent à rendre l'âme. C'est la doublure intérieure de mes chaussures qui se dégrade.

Après ce bref arrêt nous poursuivons notre étape, nous sortons du village et grimpons à travers les vignes vers "La Chapelle Notre Dame de Laval". Après une brève incursion dans les Pyrénées Orientales, nous voici à nouveau dans l'aude. Nous poursuivons vers les "Gorges de Saint Jaume".

Ce joli site sur un kilomètre n'est pas toujours très bien mis en valeur, le sentier en terrasse, souvent taillé dans la roche, passe d'une rive à l'autre au moyen de passerelles, la végétation très luxuriante empêche souvent d'avoir une perspective sur ces gorges. Le chemin est parfaitement sécurisé, la verdure est certainement une alliée précieuse pour ceux qui seraient sujet au vertige en évitant de trop bien voir la profondeur du ravin à nos pieds.

Les Gorges de Saint Jaume

A la sortie des gorges on apercoit sur notre gauche les ruines du Chateaux  Saint Pierre et du Castel Saborda

Chateau Saint Pierre  et Castel Saborda

On arrive après une petite grimpette au hameau de Pont de Nautes puis le Hameau des bordes où l'on prend de l'eau à la fontaine, par la septième avenue on accède au lieu dit La Coume.

7ième avenue

Le chemin continue de monter pour arriver à la biffurcation,nous prenons le chemin qui monte à gauche pour éviter la piste mouillée d'Aigues-Bonnes. On domine bien la vallée.

Vallée d'Aigues-Bonnes

Nous montons jusqu'à 774m et redescendons doucement. Nous cherchons un endroit à l'abri du vent, rien de bien évident, la Tramontane souffle toujours très fort. Nous rejoignons le sentier Cathare qui passe par Aigue-Bonnes. Il est 13h30, on se décide de s'arrêter pour se restaurer en se mettant dos au talus pour s'abriter. Après avoir passé un  petit coup de fil à Hervé pour lui souhaiter un bon anniversaire, profitant d'avoir le réseau, nous reprenons la piste qui descend doucement vers Puilaurens.

 

Château de Puilaurens

 

Le château se détache en face. A l'arrivée dans le village nous cherchons nos repères , très vite nous trouvons le chemin pour accéder au "Mas Occitan", la D22 qui va sur Perpignan.

Mado nous attendait, elle nous installe dans notre chambre. Après une bonne douche nous nous détendons dans la mézanine où force bouquins et revues nous tendent les bras. L'étape a été courte, le podomètre affiche 22072 pas pour ces 18 km. Nous avons mis 5h40 pour accéder. Nous ne ressortirons pas, il y a encore trop de tramontane, demain de toute façon nous passons au pied du château. Nous ne serons pas seuls ce soir, Christian et son épouse, des Bordelais de 78 ans qui ont leurs habitudes chez Mado vont rayonner plusieurs jours en voiture à partir du Mas Occitan.

Vers 20 heures Mado nous offre un apéritif de pays, cela ne se refuse pas, ensuite nous passons à table où nous attend une bonne soupe en entrée. Cela faisait bien longtemps que nous n'avions pas pris de potage. Le repas se termine par une excellente tarte aux fraises maison.

Nous n'avons plus qu'à aller nous coucher.

SIXIEME  ETAPE

Mardi 18 mai 2010

 PUILAURENS               LABEAU

 

 

 

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Comme prévu avec Mado, notre petit déjeuner nous est servi à 8h. Nous quittons le Mas Occitan à 8h30 pour descendre sur Puilaurens. Du village jusqu'au parking du château il nous faut 15 minutes par le petit chemin qui grimpe bien. Nous décidons d'aller jusqu'au château, cela grimpe à nouveau dans le sentier botanique et il faudra gravir sur la fin 130 marches entre les 9 murs en chicanes qui protègent la porte d'entrée.

Les chicanes de Puilaurens

Nous redescendons, il est 9h30, les rampes ne sont pas excessives pour arriver au col de Campiéré. Un petit chevreuil traverse le chemin devant nous. Le balisage n'est pas terrible, par contre, soyons justes le topo-guide est précis sur cette étape. Avant d'arriver à Axat des Allemands venant en sens inverse sont un peu perdus. ils font une boucle théoriquement balisée, là aussi le marquage est très discret...

A Axat nous faisons nos courses pour 2 jours, pas dit que demain nous trouvions du pain. Nous saluons un groupe de 4 randonneurs qui font le sentier dans l'autre sens. Comme nous, ils trouvent qu'il n'y a vraiment pas grand monde sur le circuit. Ils ont fait le "Stevenson" l'an dernier peu après nous.

Nous reprenons notre sentier, nous passons La Prade, nous nous arrêtons à Cailla pour casser la croûte, il est 13h15. Une table est installée près du lavoir. Je pars à la recherche d'une fontaine dans le village, Je demande à deux personnes qui m'emmènent chez eux, m'offrent une bouteille d'eau minérale sous prétexte que l'eau

du robinet n'est pas terrible. Je pense que c'est un couple d'Allemands, je les remerçie chaudement.

Nous passons dans un chemin un peu abîmé par le passage du bétail. Il y a une ferme bio à proximité. Le sentier progresse à flan de colline,nous  n'avons pas grande visibilité sur la vallée, par contre étant très ombragée, nous sommes protégés du soleil qui tape dur. Nous arrivons à Marsa

Nous suivons le Rébenty, petite rivière qui coule bien pour rejoindre le gîte de Labeau.

Marsa et la Ribenty

Tout à coup devant nous une couleuvre traverse le chemin de la gauche vers la droite, presque simultanément, une autre traverse de la droite vers la gauche. Est-ce la même qui fait demi tour, nouvelle traversée de la gauche vers la droite! Ceci à moins de 10 m de nous. Un beau lézard vert fonce et passe à nos pieds. Françoise ne crie même pas très fort. Pas des gamines les couleuvres, au moins 80 cm à 1 m de long.  Chaud!

Elles ont du être gênées par le bruit des bâtons.

Chemin à reptiles

Qui pouvait prévoir que sur ce chemin allaient surgir des serpents dans moins de trois minutes!

Pour monter à Labeau, nous ne prendrons pas le chemin herbeux qui monte très raide, nous prendrons la route. Est ce vraiment le dénivelé qui nous a fait prendre cette option ou le spectacle précédent?

Nous arrivons au gîte à 15h45, un papier sur la porte nous invite à entrer et nous reposer. Très vite Gisèle arrive et nous conduit dans notre chambre. La chambre nuptiale tel est son nom!

Douche, lessive, je tends une ficelle pour faire sécher le linge sur le balcon d'où nous avons une superbe vue sur la vallée de Rébenty avec Marsa dans le fond.

La vallée de Rébenty

Aujourd'hui nous avons fait 33690 pas pour effectuer les 23 km  en 7h09 avec les arrêts ravitaillement et casse-croûte.

Un couple de jeunes Hollandais vient d'arriver. Ils viennent du gîte de Aigues-Bonnes, ils sont partis de Tuchan et vont jusqu'à Montségur. Maintenant 3 cavaliers entrent au gîte.

Le repas est à 20h, nous retrouvons, les jeunes randonneurs, les cavaliers, un guide qui assiste la mère et la fille qui viennent de la région parisienne. Patrice et Gisèle les gérants prennent l'apéro avec nous.

Au menu ce soir: une bonne salade, un gigot que le guide tranche lui-même, il a ses habitudes dans la maison, des haricots verts, de la tome de La Prade où nous sommes passés cet après-midi, en dessert une tarte aux pommes.

Nous échangeons avec les hollandais qui  ont déjà bien randonné à travers le monde. Entre autre, ils  ont fait le Tibet en autonomie.

Les cavaliers nous content aussi leurs expériences. Nous sommes tout petits et écoutons.

Le petit déjeuner est fixé pour 7h30.

Sentier Cathare deuxième partie Cliquer ici