GR10 2015

JONCTION

Mercredi 15 Juillet 2015

Nous démarrons de chez nous en voiture vers 7h. Le temps est gris, c'est presque parfait pour ne pas avoir trop chaud. La route est fluide, nous retrouvons le soleil après le contournement de Bordeaux. Nous prenons notre temps, pique nique, quelques courses pour demain, nous arrivons à destination à la chambre d'hôtes à deux pas du centre de Hendaye à 15h.

Nous faisons connaissance avec notre hôtesse, nous nous installons et décidons de rejoindre la plage à pied. La voiture va rester sagement en place pendant 15 jours. La dame nous a donné un plan de la ville. Nous passons par le port, nous sommes sur le GR10!

Léo seul se baigne, Françoise, n'éprouve pas le besoin de faire trempette, dommage l'eau est à 22°. Il y a beaucoup de monde.

Au retour, nous allons jusqu'à la gare, histoire de repérer pour dans 15 jours puis nous recherchons un petit resto au cœur de la ville pour ce soir.

Nous passons une agréable soirée.

 

PREMIERE ETAPE

Jeudi 16 Juillet 2015

HENDAYE      HOLETTE

 

Debout 6h30. La nuit a été calme, les lits corrects. Léo prépare le café, la propriétaire des lieux nous apporte, comme convenu, pain grillé et croissants.

On finit de se préparer, on règle, on part, il est 7h15.

Le chemin (ou plutôt la route) s'élève rapidement. Il faut un bon bout de temps avant de quitter la civilisation, c'est à dire passer sous la A63. On passe le village de Biriatou. Quand on arrive sous la  ligne à haute tension, le GR10 diffère de la carte. Il a été nouvellement balisé, il monte à gauche vers le "Rocher des perdrix". Il y a une table d'orientation. Des randonneurs à la journée nous disent que l'on n'est pas sur le GR et pourtant...Ils ne savaient pas que le chemin avait été rebalisé. On retrouve l'ancien GR à Pitare. Nous croisons nos premiers chevaux.

Merci de me laisser passer!

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Le sentier s'élève de 100m, nous sommes dans la brume. Nous poursuivons et rencontrons de nombreux "Pottöks", petits chevaux sauvages qui nous laissent passer sans difficultés. Nous arrivons au col "d'Ibardin". Là, surprise il y a une multitude de "Venta", un nombre incroyable de véhicules de tourisme, de cars venus faire le plein de ravitaillements en tout genre. C'est impressionnant!

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La route descend et on prend à droite un chemin qui monte très très  raide. A une borne frontière, on s'écarte de l'Espagne sur un chemin descendant, assez bon, jusqu'à la route D404. A nouveau un chemin qui devient franchement mauvais et "humide"  nous amène à la "venta Intzola"

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Des pique-niqueurs s'étant installés devant le balisage, nous sommes contraints de faire quelques pas supplémentaires avant que l'on rebrousse chemin pour revenir à la Venta. Il est temps pour nous de prendre notre casse-croûte. Nous échangeons quelques mots avec un Néerlandais qui a fini son repas et repart sur le GR, on se reverra certainement.

Le ventre plein, nous reprenons le sentier qui grimpe bien jusqu'au col "Deskargako Lepoa" Là encore des chevaux et leurs poulains. C'est la descente, tantôt en balcon, tantôt en chemin plat très caillouteux. Une famille en balade nous double, c'est quand même plus facile quand on n'est pas chargé!

Bzzzz. Ca y est, les taons nous attaquent!!  Nous arrivons au gîte d'étape situé sur le GR, que nous quittons,  nous poursuivons par la route jusqu'à l'hôtel "Trabenea" où nous avons réservé.

Après une bonne douche de remise en forme, nous allons faire un petit tour (histoire de se dégourdir les jambes...) pas grand chose à voir sinon de belles propriétés de style basque entourées  de clôtures en super palis de lauze espagnole. Le ciel se couvre, on ne voit plus la Rhune.

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Aujourd'hui, ?+ 970   ?-936     21 km    7h50 de randonnée.

Après un bon repas, nous regagnons notre chambre sans traîner devant la télé.   Bonne nuit!

 

DEUXIEME ETAPE

Vendredi 17 Juillet 2015

HOLETTE        AÏNHOA

 

Il est 8h05 lorsque nous quittons l'hôtel après un bon petit déjeuner. Ce matin il fait beau, quelques nuages sur la Rhune. Nous sommes à 500m du GR10, nous avalons notre petit bout de route rapidement. Nous saluons le néerlandais vu hier qui range ses affaires, il a bivouaqué à côté du gîte. Plus loin 2 jeunes plient leur tente. C'est une montée régulière mais pas trop pentue. Nous montons sans trop peiner, nous croisons quelques randonneurs et trailers à la journée qui ont dû démarrer de bonne heure. La Rhune commence à sortir des nuages.

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Au col du "Gros cairn" nous parlons à un  monsieur qui redescend sur Ascain. Nous arrivons à la voie du chemin de fer de la Rhune, un petit train monte. La montagne est maintenant complètement dégagée.

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Passés le col, c'est la descente sur Sare, des pierres roulent sous nos pieds, on a vite fait de se retrouver sur les fesses sans aucun risque!

La piste redevient bonne et on voit Sare en contre-bas. On arrive dans la patrie de "Ramuntcho" héros de Pierre Loti à 11h30. Nous visitons un peu le village, l'église, on se pose sur un banc devant la charcuterie. Françoise va au ravitaillement, pendant ce temps, je fais la connaissance de 2 parisiens, ceux qui pliaient leur tente au départ. Ils camperont à Aïnhoa. Nous quittons Sare vers 12h. Nous empruntons la chaussée dallée, "la galzarda", ponctuée d'oratoires en compagnie de 2 Malouins en vacances dans le village.

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Cette allée devient route qui suit la frontière pendant quelques temps. On quitte la frontière par un chemin ombragé qui mène à un pont. On s'arrête là pour pique-niquer, il est 13h30. On repart 1/2h plus tard pour se retrouver sur un bon chemin qui rejoint la Nivelle au pont du Diable. Nous la longeons  et passons devant d'anciennes piscicultures. Le chemin remonte bien avant d'atteindre notre village étape. Place de l'église, nous appelons Karine, notre hôte, qui vient nous chercher en voiture, sa maison étant un peu à l'écart du bourg.

Nous nous installons et prenons nos aises dans notre coquette chambre, face à un champ de piments d'Espelette.

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Karine et Philippe nous offrent l'apéro avant de nous conduire dans un restaurant distant de 5 km à Dancharia.

Léo prendra une paella très copieuse, Françoise une morue à la basquaise, gâteau basque pour tous les 2 et le tout arrosé d'un rosé d'Irouléguy, petit vin du pays, pas mauvais du tout. Comme convenu, un coup de fil à Karine qui est tout de suite là.

?+809m   ?-736m    24,5 km      7h20 de rando  

 

 

TROISIEME ETAPE

Samedi 18 Juillet 2015

   AÏNHOA  BIDARRAY

                                                             

Il a tonné toute la nuit avec de beaux éclairs et une forte pluie! En nous levant à 6h30, on ne voit absolument pas la montagne. Nous montons chez Karine prendre notre petit déjeuner, Karine et Philippe ne sont pas optimistes... ils nous conseillent de prendre la route. Karine, gentiment, nous conduit en voiture à Espelette, il pleuviote. Nous la remercions chaleureusement et allons faire une petite visite de la ville du piment.

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Toutes les façades des commerces affichent fièrement leurs piments.

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Dommage qu'il fasse si sombre! Nous nous dirigeons vers Itxassou par la petite route. Il est 8h50. Nous sommes bien sûr hors GR. Il n'y a personne, nous ne sommes pas gênés par les voitures. A Itxassou, capitale de la cerise noire, nous demandons notre chemin pour aller à Bidarray. Il faut aller vers l'église puis suivre la Nive vers le "Pas de Roland".

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Il s'agit d'une arche naturelle taillée dans le roc. La légende voudrait que ce soit Roland, armé de sa "Durandal" qui aurait fait ce trou pour échapper à ses poursuivants. D'autres diront que c'est son fidèle destrier qui aurait donné un énorme coup de sabot pour créer cet échappatoire. C'est très joli. Il ne pleut plus.

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On traverse la Nive et on suit une petite route très étroite avec quelques dénivelés. Nous croisons des cyclistes qui montent à pied, c'est dire si ça grimpe! entre 10 et 15%... C'est souvent court mais très "casse pattes". Le soleil revient petit à petit mais le taux d'humidité est très élevé. Nous arrivons en bas de Bidarray à 12h30 sous une grosse chaleur. Ce n'est pas fini, il faut monter très fort sur 1km pour atteindre le centre du village.

Grosse animation, il y a un "trail", les coureurs arrivent au compte goutte. Nous évitons la ligne d'arrivée!

Nous pique-niquons au pied de l'église, à l'ombre sur un banc, que des gens ont bien voulu libérer en nous voyant arriver.

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Nous sommes en face de l'hôtel. Après notre casse-croute nous prenons possession de notre chambre. Petite lessive qui va sécher rapidement dehors. Il fait 32°. Nous prenons un petit Perrier menthe pour se réhydrater.

Petites courses au "Vival" pour demain, les coureurs arrivent toujours. Tous ne sont pas en bonne forme. Un participant aurait eu un malaise sur la crête.

Des enfants s'entraînent au traditionnel fronton du village.

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?+400       ?-400        20km           4h40 de rando

 

QUATRIEME ETAPE

Dimanche 19 Juillet 2015

   BIDARRAY  SAINT-ETIENNE DE BAÏGORRY

La nuit a été calme. Pas d'orage. Nous avons demandé que le petit déjeuner soit prêt pour 6h45. Notre café nous attendait en bouteille thermos. Nous partons à 7h15. Le soleil est levé mais c'est très brumeux.

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On attaque tout de suite la montée. Françoise souffle un peu (beaucoup) mais monte bien.

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Plus on monte, plus on est dans la brume, de nombreux trailers nous doublent. On monte toujours, les cols se suivent: Pagalépoa, Iparla. Nous sommes en ligne de crête, il ne faut pas trop s'approcher. Il faut contourner un piton rocheux, ce n'est pas très commode à franchir avec le sac dans les  grosses pierres. Plus loin, on passe un amas de lauzes.

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Après c'est beaucoup plus facile dans le plateau herbeux. Il y a une borne géodésique espagnole au pic d Iparla à 1044m.

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On devrait voir à 100km à la ronde... ce n'est pas le cas. On retrouve les 2 jeunes Parisiens. Les pics se suivent et se ressemblent, nous restons en ligne de crête.

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Après le col "d'Harrieta" on arrive dans une forêt. Alors que le balisage a toujours été parfait, là, cela cafouille un peu. Les Parisiens nous rejoignent, nous retrouvons le bon chemin. On sort de la forêt, on passe le col "Astate", on redescend au pied du piton de "Buztanzelhay". Il y a pas mal de monde en bas. "C'est très facile" nous dit-on!. C'est cela oui! Surtout la descente très "casse pattes" dans les pierres. On se restaure en bas du piton. Il est 13h45, on repart 1/2 h plus tard.

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A partir de là, ça descend, mais ce n'est pas définitif, il y a encore des sentiers en balcon qui montent et qui descendent, une petite route que l'on prend, que l'on quitte pour couper les virages et que l'on abandonne pour vraiment descendre . Il y a un abreuvoir où l'eau coule. On en boirait, nous mouillons simplement nos casquettes et nos visages. Le soleil est revenu. Le chemin est bon, il nous conduit à Baïgorri, nom basque de Saint Etienne de Baïgorry. On arrive au centre du village au bord de la Nive.

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On retrouve les Parisiens qui nous avaient doublés lors de notre pique-nique, ils viennent d'arriver et cherchent un endroit pour bivouaquer. Ils trouvent que l'on a bien descendu! Merci. Il nous faut maintenant trouver le quartier "Oronoz", là où est située la chambre d'hôtes.

C'est à 1km5 mais la route grimpe fort. Nous arrivons à la maison "Etchartia" à 16h30. Accueil chaleureux de Jeanne qui nous offre une boisson fraîche, nous passe nos affaires à la machine pendant que nous nous douchons.

Repos

A 19h Jeanne nous descend à l'auberge du village où nous nous restaurons avec un petit "Irouléguy"(nous sommes en plein vignoble). Elle revient nous chercher après le dîner.

?+1184    ?-1094        17,8km       9h15 de rando

CINQUIEME ETAPE

Lundi 20 Juillet 2015

   SAINT-ETIENNE DE BAÏGORRY       SAINT JEAN PIED DE PORT

 

Nous nous levons à 6h30,nous avons demandé à Jeanne le petit déjeuner pour 7h15. Nous réglons, remercions et partons à 7h40. Jeanne nous indique la route qui rejoint le GR10 à partir de sa maison.

Ça grimpe tout de suite et nous retrouvons notre GR préféré qui est encore une petite route. On continue de monter jusqu'au col "Aharza" à 734m. On trouvera des abreuvoirs tout le long du chemin, bien pratique pour tremper les casquettes. De là où nous sommes, nous voyons très bien la crête que nous avons faite hier.

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Nous avons eu confirmation  qu'un coureur de 56 ans avait succombé avant hier lors du trail suite à une crise cardiaque à "Iparla"

On continue de monter sur un sentier en balcon, il faut faire attention mais ce n'est pas excessivement dangereux. Des vautours, par groupe de 10, volent majestueusement au dessus de nos têtes, c'est impressionnant. Nous passons le col "D'Urdanzia" pour atteindre le col de "Monhoa" à 1021m où est situé un émetteur. On croise un couple de Dijonnais qui arrête son périple ce soir. La montée, assez raide, se fait sur un chemin herbeux. En haut, une étudiante asiatique fait une pose. Elle vient de faire Vézelay-St Jean Pied de Port sur le "Compostelle". Elle avait envisagé d'aller jusqu'à Irun mais elle n'en peut plus. Arrivent 2 accompagnateurs locaux en reconnaissance. Ils lui proposent  de descendre avec elle jusqu'à leur voiture afin de la conduire à la gare de St Jean Pied de Port.

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Françoise souffre de son genou droit, elle se badigeonne de pommade anti inflammatoire. La descente se fait sans encombre le long de la barrière dans un chemin herbeux.

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Nous gagnons une piste caillouteuse en lacets. On passe un abreuvoir où il y a de l'eau potable. Nous faisons le plein. La piste devient ombragée, il est temps de trouver un petit endroit pour se poser et manger. Une maison de vacances inoccupée nous tend les bras, nous poussons la barrière et nous nous installons sur un tronc d'arbre . Françoise prend un comprimé anti-inflammatoire. On ne dérange rien! Merci. Nous sommes à 2 km de Lasse que nous atteignons rapidement. On passe devant le fronton du village.

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On passe "Huart Cize", faubourg de Saint Jean Pied de Port. On arrive  à la ville close.

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Françoise a quelques souvenirs, on était venu ici il y a plus de 30 ans! Nous passons à l'office de tourisme pour avoir un plan de ville. Aujourd’hui c'est jour de marché, pas de bol, un commerçant cache la rue que l'on doit prendre. On corrige très vite notre erreur pour arriver à notre hébergement  près de la gare.

Notre hôte nous offre une boisson bien fraîche et nous conduit à notre chambre. Comme d'habitude, douche, lessive et petit repos avant de retourner nous promener dans la ville. Ici tout est fait pour attendre le randonneur au virage. "Compostelle" oblige! Ceci étant, c'est une très belle petite station.

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Nous nous posons dans un bistro et nous cherchons un resto pour ce soir.

 

?+902    ?-950       20km          7h15 de rando

SIXIEME ETAPE

Mardi 21 Juillet 2015

   SAINT JEAN PIED DE PORT     GÎTE KASKOLETA

 

Nous nous levons à 6h15 et après une bonne nuit, nous prenons notre sac à dos et allons prendre notre petit déjeuner au café attenant, tenu par la fille de Mme Paris.

Nous démarrons à 7h30, on cafouille un peu au départ pour trouver la route de Çaro. Un monsieur nous met sur la bonne voie. La D401  est légèrement montante et ne présente aucun problème; pas de voiture. A la sortie de Çaro on prend une petite route puis un chemin dans un petit bois très agréable. Nous en sortons par un petit sentier bien raide, on arrive à la ferme de "Ahadoa" et la grimpette commence vers "Handiamendi"

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On arrive au col "d'Handiague" à 587m par un sentier en balcon. Nous avons une belle vue sur la vallée, dommage qu'il y ait tant de brume!

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On arrive sur une belle piste, on croise un couple qui fait le chemin dans l'autre sens. On aborde une longue descente sur une bonne piste en lacets à l'ombre des talus. On surplombe "Estérençuby".

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Au village, nous prenons de l'eau aux toilettes publiques et on attaque la route, pas très bien balisée au départ, route qui monte et longe le cimetière (Il fallait mieux lire le Topo guide). Le gîte est indiqué à plusieurs reprises. Cela monte bien, nous soufflons de temps en temps, le dénivelé n'est pas constant, tantôt bien pentu, tantôt cool, avec un peu d'ombre par intermittence.  On quitte la route par un sentier raide dans les fougères. On arrive sur une route, on croise un monsieur en voiture qui s'arrête; c'est le gérant du gîte, il est midi. Il nous dit que l'on peut s'installer à l'ombre car le gîte n'ouvrira qu'à 14h. Tranquillement nous arrivons à notre point de chute 1/4h plus tard. Nous mangeons sur l'une des tables. Le genou a tenu le coup!

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Il était temps d'arriver car le ciel se charge et ça commence à gronder. Nous montons à la table d'orientation au dessus du gîte mais nous revenons bien vite nous abriter dans la grange attenante. il pleut...

A 13h45 une dame arrive pour nous recevoir, elle nous monte au dortoir, nous jouissons d'un lit double et il y a 2 lits superposés qui nous servent de desserte. Elle nous laisse vaquer à nos occupations de lavage etc...Elle reviendra à 16h pour préparer le repas du soir. Combien serons nous? 4,6,plus? Suspens!

Elle  nous fait visiter le petit appartement dans l'ancienne bergerie composé d'une salle à manger, une chambre, salle de bain toilettes, à louer à la demande.

Le soleil est revenu, nous retournons à la table d'orientation. Il fait lourd  mais  le linge a  cependant bien séché.

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Le repas est servi à 19h, nous ne serons que 2, les autres ne viendront jamais: rien n'a été décommandé!

Très bon repas du terroir: en entrée: Omelette aux champignons, pommes de terre, piments doux, herbes, suivie de saucisses confites avec pâtes à la graisse de porc, fromage "Ossau Iraty" nappé de confiture de cerise noire (spécialité Basque) et pour terminer une salade de fruits. On peut aller se coucher, on a le ventre plein! La gérante fait la vaisselle et retourne chez elle à "Phagalcette"

Vers 4h du matin, on entend des .bruits au rez de chaussée. Quelqu'un veut-il rentrer? un rôdeur, un randonneur en perdition? Des bruits encore plus tard, pas d'appel, on ne bouge pas! Léo se rendort, Françoise veille au grain! On verra demain...

?+898m   ?-435    17km      5h07 de rando.

 

SEPTIEME ETAPE

Mercredi 22 Juillet 2015

   GÎTE KASKOLETA          CHALETS D'IRATY

 

Nous nous levons vers 6h15. En descendant nous appelons et allons voir si quelqu'un s'était réfugié dans la grange.....Rien. Nous préparons notre petit déjeuner, tout est dans le frigo (lait, beurre, confiture, jus d'orange...)

Nous sommes sur la route à 7h30, beaucoup de brume mais il ne pleut pas. Des chevaux sont juste derrière le gîte, ce sont certainement eux qui sont venus nous faire une petite visite cette nuit!. La route s'élève doucement puis un raccourci qui monte raide. Nous avons une "belle vue" sur la vallée.

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Le propriétaire du gîte nous salue, il va voir ses bêtes sur la croupe "d'Ithurramburu". On laisse la route et on descend par une piste. Un grand virage et on attaque la montagne à droite. On monte, on monte par un tout petit sentier très pentu. Au dessus "2 sacs à dos" grimpent aussi dans la fougère. Nous sommes dans les nuages. Il faut franchir un passage rocheux assez délicat et c'est reparti en balcon montant jusqu'à la route à 1028m. On descend légèrement cette route pour arriver au col "d'Irau" où se situe une bergerie avec un point d'eau. Les 2 porteurs de sac, font une petite pose. Ce sont aussi 2 jeunes Franciliens qui randonnent pour la première fois qui ont bivouaqué un peu plus bas. Nous repartons ensemble pour monter vers "Occabé" sur une croupe bien balisée. On croise 4 femmes belges qui viennent d 'Iraty. Une brebis morte a été nettoyée par des vautours.

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Merci Jocelyne pour la photo

Plus on monte plus nous sommes dans le brouillard. la "Cata" pour prendre des photos. On arrive aux "Cromlechs".

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Un couple se restaure, il vient  de Banyuls par le  "HRP" ( Hautes Randonnées Pyrénéennes), le GR10 étant trop facile pour eux! On ne joue pas dans la même cour...Une dizaine de jeunes sont assis au sommet à 1419m et vont vers "Estérençuby" On descend de l'autre côté par une piste, assez bonne au départ, et très caillouteuse  ensuite, puis c'est la forêt en chemin  muletier très pentu, roulant sous les pieds par endroit. Il a dû bien pleuvoir cette nuit par ici. On prend la route pour atteindre le  "Chalet Pedro" et arriver à un lac de retenue vide. On quitte la route pour reprendre un chemin. le balisage n'est pas clair mais on se repère vite. On monte dur dans la forêt pour mieux redescendre vers un petit plan d'eau. On traverse la route. Il est grand temps de faire la pose au bord de l'eau, même si les barres de pâte d'amande nous aident bien pour éviter la fringale.

 

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Il faut à nouveau remonter mais c'est beaucoup plus doux. 4 grands virages en épingle à cheveux et on marche presque à plat sur la crête "Héguichouria" pour arriver au col de "Bagargiak"où se trouve l'accueil rando des chalets d'Iraty

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On nous donne un plan, notre clé de chambre et 2 jetons pour la douche chaude. On accélère le pas pour accéder à notre  chambre 700m plus loin car il commence à pleuvoir.

Nous installons dans notre petite piaule, toute lambrissée, les ficelles magiques sorties du sac pour étendre le linge!

Après la douche nous découvrons le site avec son resto, (histoire de boire un chocolat chaud),  son épicerie bien faite pour les randonneurs (on peut tout acheter à l'unité) mais c'est très cher. On retourne au chalet pour se reposer. Rien d'autre à faire, il pleut. Les 2 Franciliens sont en quête d'un endroit pour planter leur tente. Autant pour eux!

Le soir nous goûtons à la fameuse "Garbure" idéale pour randonneur.

?+1448m   ?-752m     22km     8h de rando 

HUITIEME ETAPE

Jeudi 23 Juillet 2015

   CHALETS D'IRATY        LOGIBAR

 

On se lève à 7h, vu qu'on ne peut pas prendre notre collation avant 8h. La montagne est complètement prise dans les nuages. C'est décidé , on ne passera pas par les crêtes mais par Larau. Après le petit dej servi en buffet libre, nous prenons la route avec housse sur le sac et vêtement de pluie sur le dos. IL est 8h45. Un couple se prépare pour aller à Logibar aussi, ils envisagent de prendre les crêtes. L'homme a 2 belles genouillères, Françoise lui demande si c'est efficace. A priori oui. On se quitte chacun sur son parcours.

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On prend un petit raccourci et on continue la descente par la route.

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Nous n'aurions pas vu grand chose si nous étions passés par les crêtes.

Une voiture montante s'arrête à notre hauteur. C'est un Néerlandais qui a oublié de rendre sa clé de chambre à l'hôtel de Larau. Il nous demande si cela ne nous dérange pas trop de la déposer au passage. On aura au moins fait une "B.A" aujourd'hui. Il accompagne des cyclistes qui font le col. Pas mal entre autre, de 7 à13% sur plus de 7km.

Le ciel s'éclaircit un peu.

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Devant, au loin, deux randonneurs, en s'approchant, on s'aperçoit que ce sont les deux jeunes Franciliens. A l'occasion d'un lacet Françoise les hèle. Ils nous font un petit signe amical. Ils avancent moins vite que nous, en arrivant presque à leur hauteur, je vois qu'ils font du stop. Une des rares voitures qui passe s'arrête.

"On est crevé, on n'en peut plus, on abandonne" me dit l'un des deux en montant dans le véhicule.

Nous poursuivons notre route descendante pour arriver à Larau.

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Nous déposons la clé à l'hôtel, prenons du pain et du ravitaillement dans la petite épicerie du village.

Nous reprenons la route toujours descendante vers Logibar. Toujours aussi peu de voitures.

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Les crêtes sont maintenant dégagées. La route monte sur deux kilomètres, nous n'avons pas encore trouvé d'endroit sympa pour nous poser. Cela va se faire 500m avant Logibar.

Maintenant pas mal de voitures arrivent jusqu'au Parking pour venir voir la passerelle d'Holzarté. Il fait soleil.

Il est 12h50 quand nous arrivons à l'auberge. Le gérant nous prie de nous déchausser (Tu parles!) et nous conduit dans notre chambre. On dépose notre sac, se met en tenue plus légère et allons tout de suite voir cette fameuse  passerelle.

Jusqu'à présent nous avons fait un peu plus de 16km    ?+ 171    ?-1097  

Le GR10 passe dessus maintenant, demain nous prendrons l'ancien GR, Françoise n'est pas chaude du tout pour traverser le canyon "d'Holzaté " profond de plus de 150m.

Il est 13h09, le chemin escarpé grimpe bien, 230m de dénivelé sur 2,4km. IL y a énormément de monde avec des enfants plus ou moins bien chaussés.

Beaucoup d'Espagnols. La montée se mérite pour le coup d’œil.

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Je fais l'aller retour sur la mythique passerelle, nous ne sommes quand même pas montés pour rien.

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Même pas peur! C'est très stable

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C'est profond ce machin quand même.

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Françoise accepte tout de même de monter dessus!

On redescend prudemment car c'est très glissant, nos bâtons sont bien utiles.  En bas, au parking, nous cherchons le départ du chemin pour demain. Des imbéciles ont arraché la pancarte.

On boit un petit coup bien mérité au bar avant de prendre notre douche et de faire notre lessive. Petit instant de repos.

Nous dînons avec Jocelyne et Lionel, le couple de randonneurs Stéphanois croisé ce matin. Demain, ils prendront le même chemin que nous.

 

NEUVIEME ETAPE

Vendredi 24 Juillet 2015

LOGIBAR      SAINTE ENGRACE Senta

 

La nuit a été difficile pour Françoise elle a cauchemardé; elle passait près de ravins. Pas mieux pour Léo qui répétait le chemin, que bien sûr il ne connaissait pas! On se lève à 6h10, on se prépare, on descend nos sacs et allons prendre notre petit déjeuner au gîte en compagnie de Jocelyne et Lionel. Nous leur expliquons le départ du chemin que Léo avait repéré hier. Nous partons un peu avant eux qui ne sont pas tout à fait prêts et échangeons nos 06 au cas où!

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Le départ est assez raide mais cela ne se monte pas trop mal. L'ancien GR est balisé en jaune, de temps à autre on retrouve des balisages rouge et blanc. On gravit de nombreuses marches en bois dans la forêt. Il fait frais, nous sommes dans le brouillard. Coup de fil de Jocelyne, ils sont allés trop loin au départ, ils doivent faire demi-tour! Au bout d'un moment, nous nous apercevons que sur le GPS, le chemin jaune ne suit pas exactement le GR. On se retrouve à un carrefour avec une grande piste, des panneaux sont en place mais indiquent très mal la direction de Ste Engrace. Françoise téléphone à Jocelyne pour lui dire de faire attention. Vive le téléphoneguidage!

Cette bonne piste est presque plate, on retrouve l'ancien GR, elle se poursuit jusqu'à un plateau, croisement avec le chemin qui vient de la passerelle "d'Holzarté".

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Encore une fois le GR a un peu changé de place par rapport à la carte, par contre il correspond au plan du Topo Guide. On le retrouve au "cayolar" (bergerie) d'Abarrakia. Encore une belle piste.

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Le soleil arrive!

Il faut maintenant monter en direction de l'émetteur jusqu'au col "d'Anhaou" à 1383m, en passant par la lisière d'une hêtraie.

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Ensuite on descend une piste, on emprunte des raccourcis où paissent tranquillement des "Blondes d'aquitaine" avec de jolis rubans bleu autour du cou.

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On s'arrête pour pique-niquer à 13h45 juste après un petit ruisseau que l'on traverse à gué.

On reste une petite 1/2h, on reprend notre chemin qui devient chemin creux, c'est très glissant.

Encore routes et raccourcis pour arriver au pont d'Enfer au dessus de "l'Uhaytza" eau d'un beau vert.

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On monte un petit bout de route bien raide pour arriver sur la D113 qui mène aux gorges de "Kakouetta" et au gouffre de la Pierre Saint Martin.

Le gîte est marqué à 3 km!. "Quand faut y aller, faut y aller"  Quartier Cala.....  quartier Santa, l'église, le cimetière et le gîte. il est 15h52.

Le gîte ressemble plus à un refuge avec ses matelas côte à côte. Dortoir de 12 personnes mais nous ne serons que 8.

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?+1206      ?-           22,7km        8h12 de rando.

Pas grand chose à voir à part l'église Romane, son cimetière et ses stèles discoïdales.  

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On prend notre douche et buvons un coup en attendant 20h pour dîner. Pas possible de visiter le gouffre, il aurait fallu réserver avant.

2 heures après nous, Jocelyne arrive bien avant Lionel... et pour cause, elle a fait du stop au pont de l'enfer!

Des randonneurs installent leur tente derrière le gîte.

Nous faisons un bon repas, avec gigot d'agneau, Ossau Iraty et gâteau basque...En ressortant il pleut! Pauvres campeurs!

 

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