Côte d'OPALE GR120
PREAMBULE
Lundi 16 Août 2021
Nous avions prévu de faire ce parcours en mai 2020. Compte tenu de la crise du Covid, du confinement, nous avons été appelés à déprogrammer notre périple et attendre 2021. Le virus perdurant, nous avons attendu pour partir la deuxième quinzaine du mois d'Août. Beaucoup moins de chambres d'hôtes se sont trouvées disponibles, certaines demandant deux nuits consécutives.
Il n'existe pas de "Topoguide" pour le GR120. Nous avons contacté les FFRpédestre du Nord, du Pas de Calais et de la Somme, en tant que baliseur, cela semblait évident. Les réponses ont été très succinctes... Heureusement une bonne partie du GR120 est décrite sur "Visorando", "Openrunner" est aussi bien utile.
Nous nous sommes rendus à BRAY-DUNES frontière Belge pour partir. Nous découvrons cette station très prisée par les Lillois le week-end.
Nous avons récupéré du sable pour Céline à la frontière Belge. Ce sera en tout une petite mise en jambes de 11,7km.
Première étape
BRAY-DUNES DUNKERQUE
17 Août 2021
Après une bonne nuit dans un bon lit, on se douche, on s'habille en randonneur et on descend prendre notre petit déjeuner à 8h. Notre hôte, de nationalité Belge, discute bien avec nous. Nous remontons dans notre chambre, finissons de nous préparer après brossage des dents. On met notre valise dans le coffre de la voiture, on laisse les clés aux "Argousiers".
Le sac sur le dos...C'est parti , il est 8h45.
Le départ du GR120 par les "Dunes marchands" est juste à côté
Le chemin sableux dunaire alterne avec du chemin dur ombragé
On arrive au village de ZUYDCOOT à 9h15, on traverse le village bien calme. A l'ancienne gare, on quitte la route pour prendre à droite un chemin qui devient piste cyclable. On la quitte pour à nouveau reprendre un chemin dunaire. On arrive sur la plage à 9h50.
On choisit de marcher sur le sable dur.
Des blockhaus se retrouvent sur la plage, on voit bien en 70 ans le travail de la mer, tous ces blockhaus à l'époque se trouvaient en haut des dunes
On rejoint la digue de bord de plage à LEFFRINCKOUKE , puis nous arrivons aux premiers immeubles de MALO LES BAINS.
Plus loin les maisons "Art déco" ont une autre gueule.
La surveillance de plage annonce une eau à 18° pour une température de l'air de 16°. Vent d'ouest pleine face avec une petite pluie pour arranger tout cela. Heureusement le crachin ne dure pas. On arrive à la passerelle de DUNKERQUE à 11h30, on traverse le jardin des sculptures, 10 minutes plus tard nous sommes dans DUNKERQUE. Nous suivons toujours le balisage du GR120. Port de plaisance, on traverse le "Bassin de commerce", on longe les bateaux.
On repasse de l'autre côté du bassin par le "Siège de la communauté urbaine" puis on rejoint notre hôtel situé près de la gare.
Nous arrivons place de la gare SNCF qui est aussi gare routière à 12h45.
Nous sommes frappés de voir qu'il n'y a que très peu voire pas de voiture, par contre le trafic de bus est intense. Oui une ville sans voiture cela existe! Nous réglons notre hébergement et prenons possession de notre chambre. On se débarrasse de notre sac à dos et allons à la recherche de nourriture en direction du centre ville. On trouve notre bonheur au Monoprix, un boulanger se situe un peu plus loin. Nous prenons l'hôtel de ville en photo puis partons à la recherche d'un lieu agréable pour casser la croûte.
Nous nous installons sur un banc le long du bassin face aux bateaux. Il ne fait pas très chaud. On revient en passant par le Pôle marine, nous irons ce soir à "Del Arte". Nous allons prendre un chocolat chaud pour Françoise, un café pour Léo dans un petit bar place de la gare. Vu de l'extérieur cela parait peu engageant, à l'intérieur c'est plutôt sympa. Il faut montrer notre "Pass sanitaire" (On va vite s'habituer).
Retour à l'hôtel. "Del Arte" est juste à côté. Ce soir ce sera lasagnes de bœuf, 2 boules de glace en dessert avec un petit pichet de rosé. Retour au B&B.
Aujourd'hui nous avons fait 15,4 km de randonnée, il faut rajouter 4,5 km en ville.
Deuxième étape
DUNKERQUE BERGUES
18 Août 2021
Utilisation d'Openrunner, cliquer ici
DUNKERQUE est vraiment une ville à part, la fenêtre de notre chambre donne sur la place de la gare. Pas de bruit de voiture, depuis septembre 2018 les bus sont gratuits. A priori cela fonctionne, les gens prennent les transports en commun.
Impressionnant, non?
On descend prendre notre petit déjeuner à 8h. Avec le Covid tout est sous sachet, pain, pain au lait, croissant, couverts....
On va à la pharmacie près de la place Jean Bart chercher de l’Ibuprofène pour Françoise. Son talon droit lui fait toujours mal, cela fait 3 semaines que cela dure. Retour à l'hôtel, on se prépare tranquillement. On part à 10h, on a le temps l'étape est courte. La sortie de DUNKERQUE se fait très facilement, le GR120 passe devant l'hôtel, il suffit de suivre le balisage bien fait.
On suit d'abord le canal, puis ensuite on prend une piste cyclable, on traverse COUDEKERQUE BRANCHE et on longe l'autoroute A16. Quelques gouttes d'eau commencent à tomber depuis que l'on a passé la ligne de chemin de fer, mais maintenant cela tombe vraiment franchement. On avait prévu le coup au départ en mettant la protection de sac. On passe sous l'autoroute toujours sur la piste cyclable, nous sommes maintenant hors agglomération très souvent en sous bois.
Ce parcours serait très bien à faire par beau temps, des bancs pour se reposer, des aires de pique-nique. Beau travail. On croise beaucoup de vélos. Il pleut pendant 1h30 et, miracle le soleil revient timidement. Nous arrivons à Bergues nos vêtements ont séché. Nous entamons le tour extérieur de la première ligne de remparts.
On ne continue pas sur le GR, on rentre dans la ville par la "Porte aux Boules"
Le Beffroi nous sert de repère visuel dans la ville. Arrêt à la supérette pour acheter de quoi se ravitailler, reste à trouver un endroit pour se poser. La place des "3 grâces" nous convient, les bancs sont secs (Il n'a pas dû pleuvoir à BERGUES), nous sommes à l'abri du vent.
On se presse un peu, le temps est à nouveau menaçant, inutile de reprendre une rincée. On va prendre un "caoua" au "Café de la poste", Dany Boon y a aussi fait quelques poses lors du tournage du film.
On va à l'office de tourisme situé en bas du Beffroi, on y dépose nos sacs à dos et on prend des billets pour faire le tour de la ville en petit train, départ 14h30 .
La balade dure 30 minutes, le petit train roule beaucoup trop vite, nous n'avons pas le temps de voir ce qui est annoncé. Au retour nous gravissons les 192 marches pour atteindre le sommet d'où on a un joli panorama à 360°.
Nous avons jusqu'à 16h pour rejoindre notre chambre d'hôte, cela nous donne le temps de crapahuter dans la ville. Cela nous permet de voir le fameux boulet de canon enserré dans le mur "rue nationale" que l'on nous a annoncé mais pas aperçu lors de notre tour de ville en petit train.
A 16h nous faisons connaissance de notre hôte, rejoignons notre chambre. Une douche, histoire de se refaire et nous repartons en ville à la recherche d'un resto pour ce soir. Pas facile, soit c'est complet, soit ils sont en vacances après un bon bout de temps en chômage partiel! Nous ne ferons pas de commentaires... On en trouve quand même un qui nous accepte pour 19h. Nous passons à la supérette pour acheter nos provisions pour demain. Nous poursuivons la découverte de la ville.
La tour carrée et la tour pointue.
A 19h nous nous rendons au très chic "Bien venue chez nous".
Crevettes sauce courgette pour Léo
Dos de cabillaud aux petits légumes pour tous les deux. Extra
Profiteroles pour Françoise (Léo y goûte quand même) Trop bon!
Aujourd'hui nous avons fait 13,4km de randonnée auxquels il faut rajouter 4 bons kilomètres dans la ville.
Troisième étape
BERGUES GRAVELINES
19 Août 2021
Nuit reposante. On se lève de bonne heure; il faut partir tôt, l'étape est longue.
Petit déjeuner à 7h30, on plie nos bagages, à 8h10 on est en route. Il faut sortir de BERGUES en passant par la "Porte de Bierne" près de la gare.
Pas de problème, on avait repéré hier nous sommes sur le GR. (Il est à noter qu'ultérieurement le GR120 allait directement de DUNKERQUES à GRAVELINES sans passer par BERGUES)
.Le village de BIERNE est tout près, on le contourne par un joli chemin ombragé
On arrive vers le canal de la "Haute Colme" que l'on suit par un chemin goudronné. On passe le village de "GRAND MILLEBRUGE". Rien à voir d'extraordinaire, cela dure 1h30. On traverse le canal direction "BROUCKERQUE". On ne visite pas l'église (seul édifice remarquable du patelin), elle est fermée.
Plus loin il faut traverser le canal de "Haute Colme" par le pont de "COPPENAXFORT". C'est un peu compliqué; il faut déjà passer sous le pont, puis immédiatement trouver un escalier caché dans les herbes à droite pour monter sur le pont, on passe le canal sur le pont et tout de suite il faut descendre l'escalier à droite pour rejoindre le canal. Tout cela pour éviter de traverser la D2. Le balisage existe mais il faut le trouver dans ces hautes herbes. Messieurs les baliseurs à vos faucilles!. Nous continuons en suivant le balisage. Toujours rien à voir, on arrive sur la D2 pour entrer dans "BOURBOURG". Il est 13h15 un petit square nous tend les bras. Les tables sont vraiment sales, pas entretenues mais aussi "dégueulassées" par les utilisateurs. On se met sur un banc. On repart après ce casse croute toujours par des chemins goudronnés bien tristounets. On passe sous l'A16 pour arriver à "SAINT GEORGES sur l'AA". La Chapelle Sainte Philomène est aussi fermée.
On continue, plus loin, on suit une haie de cupressus qui a l'avantage de nous couper du vent. C'est maintenant un chemin bordé d'arbres symbolisant chaque naissance à GRAVELINES (Sur chaque arbre: un nom avec la date de naissance).
On passe un ruisseau
On contourne les remparts de GRAVELINES par un agréable chemin ombragé. 30 bornes pour trouver quelque chose de bien! Un petit bémol, le GR a été modifié, il fait le tour des remparts. On a notre dose, on rentre en ville en passant directement vers l'église
pour rejoindre la place où se situe l'office de tourisme. On demande un plan de GRAVELINES et on tente de se faire expliquer où se trouve notre hôtel. Un petit problème, les rues ne sont pas bien indiquées, en demandant et avec le plan on arrive à se repérer. Nous sommes à l'hôtel à 16h30. Nous récupérons notre chambre. Une bonne douche et nous repartons en ville en quête d'une épicerie pour notre nourriture de demain ainsi qu'un resto pour ce soir. Je ne sais pas trop ce que nous fabriquons mais on se "goure" lamentablement , cela nous permet de découvrir le "Moulin Labriez";
On se retrouve quand même. Nous faisons nos courses au petit "Spar". Il ne faut pas être trop exigeant. On essaye de repérer le chemin pour partir demain matin sans galérer. Reste à trouver un resto pour ce soir. Il est grand temps d'aller boire un coup, ce sera en fin de compte à la brasserie où nous dinerons ce soir.
Une bonne bière pour Léo et un Icethea pour Françoise. Nous voilà requinqués!
Au repas c'est du poulet au coco et ananas avec un litre d'eau gazeuse.On retourne à l'hôtel sans encombre, on commence à bien se repérer.A l'hôtel, le gérant nous interpelle pour nous demander si cela ne nous dérange pas de changer de chambre.
Explication; hier soir des jeunes, qui sont au centre sportif à côté en l'absence de leur manager, ont fait un bazar pas possible jusqu'à 4 h du matin. Il craint que cela recommence et nous conduit dans un espace opposé. Sympa! On déménage.
Aujourd'hui notre rando faisait 33 bornes, il faut ajouter 6 bons km à se baguenauder dans GRAVELINES. Françoise a bien ramé avec sa douleur sous le talon.
Moralité, étape sans aucun intérêt mis à part les 3 premiers et 2 derniers kilomètres.
Quatrième étape
GRAVELINES CALAIS
20 Août 2021
La nuit a été très calme, les jeunes n'ont pas renouvelé leur cirque. Les responsables ont dû être contactés.
Petit déjeuner à 7h45, encore une longue étape aujourd'hui.
Contrairement au B&B où tout était emballé, rien de tout cela mais du gel hydroalcoolique partout. Le petit déjeuner en libre service est très bien.
Nous partons de l'hôtel à 8h15. Aucun problème pour se retrouver, nous avons fini par apprivoiser GRAVELINES. Nous sommes obligés de faire le tour de l'Aa. (Célèbre fleuve bien connu des cruciverbistes).
Nous passons par "GRAND FORT PHILIPPE" et on quitte l'Aa au Calvaire du marin.
Le GR120 est alors très bien balisé. C'est un joli chemin très agréable, souvent boisé des deux côtés, nous ne voyons pas la mer. Nous sommes dans la zone protégée de "le Platier d'Oye". On alterne chemin dunaire et chemin dur, à un moment donné il a été aménagé une passerelle en bois sur une bonne longueur.
On arrive sur une route, la rue de la mer. Une question se pose en absence de balisage. Nous optons pour un chemin vert en face du précédent. Plus loin plusieurs chemins s'offrent à nous. On continue tout droit. Mauvaise pioche, nous sommes sur un chemin dunaire très pénible à marcher. Nous n'avançons plus. Françoise souffre beaucoup. Impossible de passer sur la plage, de la broussaille de chaque côté, nous sommes dans un chemin à herbe haute, on trouve sur le bord, des vêtements, des couvertures, des sacs. Bizarre. A un moment donné, on aperçoit la mer, Léo part en reconnaissance. C'est parfait, on peut accéder, on va marcher sur la plage, chose que nous aurions dû faire quarante minutes avant quand nous étions "rue de la mer". Enfin un peu de confort sur le sable dur, la mer est très loin, c'est marée basse. On croise des mares de chasse avec des canards leurres pour attirer les vrais.
On arrive à un grand "Schorre" énorme zone verte où poussent entre autres des salicornes. On remonte à gauche puis un chemin à droite qui longe un hippodrome, c'est très marchable, le balisage du GR120 est présent. On arrive à un parking où sont garés des chasseurs. Il va être temps de casser la croûte, il est plus de 13h, il n'y a rien pour s'asseoir, ce sera donc par terre dans l'herbe. En discutant avec un chasseur, nous apprenons que toutes ces fringues dans les herbes ont été abandonnées par des migrants qui ont trouvés des passeurs pour les îles Britanniques. On repart en empruntant un bon chemin sur 4km.
Le chemin devient route qui tourne à gauche pour déboucher sur la D119. Les propriétés en bord de route sont toutes protégées par de hautes clôtures en grillage rigide de près de 3 mètres, avec des barbelés au dessus. C'est impressionnant, on se croirait dans un camp militaire. Les migrants ne risquent pas de pénétrer.
En suivant le GR, on arrive près du terminal car ferries. Nous sommes maintenant très proche du centre de CALAIS, on voit le Beffroi qui se dresse fièrement. Cela nous redonne du punch! On passe près de la "Tour de guet".
C'est une rue très commerçante, beaucoup de bars et de restaurants. Vers la gare SNCF, beaucoup de travaux, future gare routière,tout le quartier va être refait, les piétons ne sont pas à la noce. On croise de nombreux migrants. On arrive à l'hôtel de ville, le Beffroi.
Magnifique!
On continue à la recherche de notre hôtel, nous avons dû passer devant, demi tour, effectivement, si un temps soit peu nous avions levé la tête, nous aurions vu l'enseigne. C'est un Anglais qui nous accueille, nous prenons notre chambre. Il est 16h15, une bonne douche, on se change. Il est grand temps d'aller boire un coup.
Nous remontons la rue commerçante, on photographie les "Bourgeois" afin de bien prouver aux enfants que nous sommes à CALAIS.
Une bonne bière dans un bar et on redescend pour se restaurer non loin de l'hôtel.
Ce soir ce sera plat du jour: Filet de merlu avec ses petits légumes.
Aujourd'hui nous avons fait 33km de randonnée plus 3km d'aller retour dans Calais.
Au fait quel temps a-t-il fait? Très peu de soleil pendant la rando avec même une petite bruine d'une demi-heure. Très beau soleil à CALAIS.
Cinquième étape
CALAIS Cap Blanc Nez WISSANT
21 Août 2021
Petit déjeuner très bien, c'est la même chaîne d'hôtel qu'hier.
Départ 8h40, il a plu avant que l'on parte, c'est encore mouillé par terre. On remonte la grande avenue commerçante qui va à la mer. Dans les travaux vers la gare, Léo, toujours tête en l'air, prend une jolie gamelle. Il s'abime le genou droit et déchire le collant au passage.
Pas possible d'être aussi c...Hurle-t-il! (avec la discrétion qu'on lui connait).
On repart, la gare maritime tourne toujours à fond, les ferries partent et arrivent sans arrêt.
La promenade de front de mer est très belle. Les chalets de Blériot plage font polémiques, la commune voudrait les supprimer.
Les usagés, propriétaires de longue date ne sont pas du tout d'accord. Ils n'ont ni électricité ni eau, mais certains viennent quand même y passer une nuit.
Plus loin, il faut ensuite descendre sur la plage, le sable humide est relativement dur.
On poursuit jusqu'au radar avant SANGATTE. On monte un escalier et on continue sur une large promenade bétonnée. Au bout de ce front de mer sans voiture, il faut entrer dans SANGATTE au niveau de l'église sur la D940.
On passe au dessus du tunnel sous la Manche sans s'en apercevoir juste en sortie de village. Au parking, on quitte la route pour prendre un chemin, le GR120 et GR145. C'est nouveau, avant il fallait quitter la route par la droite. On suit le balisage qui nous éloigne fortement de la côte par un bon chemin montant jusqu'à la tour métallique supportant des antennes, à 135m d'altitude.
On arrive à l'énorme parking du "Cap blanc nez" (Tout le monde ne fait pas de la marche!). On quitte momentanément le GR pour aller jusqu'à "l'obélisque" du "Cap blanc nez".
On voit l'Angleterre comme si on y était. Il Faut redescendre par un interminable escalier. Françoise souffre de son pied droit.
En bas, le chemin tourne brutalement à gauche, Léo encore tête en l'air se paie le fil de fer bordant le chemin. Deuxième pelle mais rien de grave. Jamais deux sans trois dit Françoise. On s'arrête casser la croûte dans l'herbe au départ du chemin surplombant les falaises. Il est 13h15. On repart, il fait presque beau, le chemin remonte vers le "Petit blanc nez". On continue par le chemin qui descend doucement au niveau de la plage. Léo est devant, encore quelques marches dans le gravier avant d'atteindre le sable et là 3ème chute, mais cette fois-ci c'est pour Françoise! Heureusement, plus de peur que de mal. Léo 200m devant n'a rien vu... Hum...C'est la plage, on voit WISSANT, Léo continue sans attendre Françoise restée derrière, jusqu'à l'entrée du village. Il attend Françoise...."Petite explication! ".
On se rend à l'hôtel il est 14h25.
On s'était contacté avec Stéphane un copain de longue date avec qui Léo avait marché sur une étape du BTC 2007. Il doit nous retrouver à l'hôtel et rapporter un collant neuf à Léo.
Les retrouvailles se font à l'hôtel autour d'une "Raoul" une bière locale que Stéphane apprécie particulièrement. Léo approuve. Nous allons faire un tour en ville. Aujourd'hui c'est la fête du Flobart à WISSANT. Les géants sont de sortie, "Batiss" et "Zabelle" accompagnés de "Ti Pierre" avec sa bouée sur l'épaule.
On discute un peu avec les porteurs, 35kg sur les épaules.
Nous dînons avec Stéphane au "Normandy" notre hôtel.
Une Raoul en apéro, quand on aime on ne compte pas!
Dos de Cabillaud pour Françoise.
Filet de bœuf pour Stéphane et Léo
Fromage pour Stéphane et Léo
Fraisier pour Françoise.
On se quitte en promettant de se retrouver au plus vite!
Aujourd'hui 20km de rando plus 2km km de balade dans WISSANT.
Sixième étape
WISSANT BOULOGNE
22 Août 2021
Il a bien plu cette nuit. Nous déjeunons à 8h. La pluie redouble d'intensité, en plus il y a de l'orage. Aujourd'hui c'est une longue étape, certainement intéressante, mais on ne peut pas partir de suite par ce temps. Le gérant de l'hôtel nous voyant bien embarrassés, nous suggère qu'il y a un car pour BOULOGNE, l'arrêt se situe dans le haut du village à deux pas d'ici. Cette option nous satisfait.
Le car arrive à 9h. 1€ par personne (bravo Les hauts de France). Il pleut pendant tout le trajet qui dure 3/4 d'heure. On aurait été frais en haut des falaises! Le chauffeur nous dépose à une halte près de la gare SNCF. Il ne pleut plus. On a vu en gros au passage, le sigle de notre hôtel. Pas de bol ce n'est pas le bon mais c'est juste à côté. Nous allons à la réception qui accepte de garder nos sacs, notre chambre sera prête plus tard.
Nous allons à l'Office de tourisme pour récupérer le plan de la ville et partons visiter BOULOGNE. La ville close et ses remparts, c'est une vraie découverte pour nous. Nous aurions raté cela, si nous avions fait notre rando comme prévu. Nous pénétrons à l'intérieur par la "Porte des dunes", afin d'explorer ce petit joyau.
Nous allons à gauche, à droite, pas mal de bâtiments administratifs de restaurants ont leur place dans l'enceinte, l'église est en réfection, la mairie a naturellement sa place.
Avec le Beffroi juste derrière. Nous montons en haut des remparts pour en faire le tour.
Le château musée.
Les douves du château
La carte SD de l'appareil photo est pleine, nous nous mettons en quête d'en trouver une dans une maison de la presse. Nous sommes dimanche, pas mal de boutiques sont fermées. Nous en trouvons une ouverte, il en restait une en vente, ce sera la nôtre. Maintenant nous sommes à la recherche d'un resto, aujourd'hui on ne pique-nique pas. Presqu'une semaine que nous sommes dans le "Ch'nord" sans se payer une moules-frites. Il est grand temps de réparer cette lacune.
Une marinière pour Françoise.
Une Maroille pour Léo Un délice.
Nous descendons vers le port, plaisance tout d'abord
Pêche un peu plus loin
On va jusqu'à "Nausica" le plus grand aquarium d'Europe. Nous ne le visitons pas (On ne peut pas tout faire). Nous retournons à l'hôtel prendre pocession de notre chambre. Repos, il ne fait pas très beau dehors, on bulle. Nous retournons dans la ville close pour dîner à 19h.
Retour à l'hôtel, temps gris mais pas de pluie
Nous n'avons pas fait la rando prévue, mais nous avons quand même fait 12 bornes dans Boulogne.
Septième étape
BOULOGNE HARDELOT
23 Août 2021
Nuit tranquille. Petit déjeuner à 8h, nous allons dans la foulée au petit "Carrefour market" à côté pour acheter une salade. On boucle nos affaires et partons à 9h10.
Ce matin, il fait...beau! Ce n'est pas la canicule mais le ciel est clair. On traverse "la Liane" pour rejoindre le littoral en passant vers les entrepôts industriels et de pêche. Plus loin un terminal Ferry, flambant neuf, qui ne sert pas!. On rejoint la plage, ce n'est pas trop mal balisé pour le moment. Le sable est dur, pas de problème pour avancer. Arrivés à "LE PORTEL", on remonte sur le front de mer
C'est une jolie petite station à deux pas de BOULOGNE et OUTREAU. On quitte le front de mer en suivant le balisage pour rentrer dans une zone pavillonnaire. On va en direction du stade "Ravel". Là, cela devient fort mal balisé. On passe entre deux grosses roches, on longe le stade, plus loin on prend un sentier herbeux toujours non balisé, on oblique à droite au niveau d'un hangar. La piste devient meilleure, on passe le long d'une propriété et on monte un chemin le long d'une ligne électrique. Le pas à pas de "Visorando" nous aide bien. Nous discutons avec un joggeur accompagné de son chien. Il nous explique que le GR120 serait beaucoup mieux sur le sentier douanier qui a été bien restauré, cela éviterait de passer le long des champs de maïs. Il est du coin, connait parfaitement le secteur, il fait la boucle GR120 - côte, pour revenir.On rejoint EQUIHEN-PLAGE, encore une jolie petite station. On rejoint la plage au niveau du poste de surveillance. A ce moment un haut parleur informe les gens que la mer monte et qu"il faut faire très attention de ne pas se laisser encercler sur les bancs de sable. (Dans les landes on appelle cela des "baïnes", ici ce sont des "bâches"
C'est spectaculaire, en quelques secondes les bancs de sable disparaissent et avec les courants, malheur aux imprudents. On marche un moment en haut de la plage en suivant le balisage, 300 mètres plus loin, on pénètre à gauche sur une piste dunaire. C'est assez difficile de marcher dans le sable mou,
en plus par moments cela monte un peu. Nous passons devant un spectacle désolant. Des imbéciles ont laissé une couche sale, des cannettes vides, des papiers, des compotes non entamés et tout un tas de "bordel". Bravo les promeneurs! On ne dira pas randonneurs qui sont peut-être un peu plus respectueux de l'environnement. On poursuit notre chemin qui devient beaucoup plus agréable car un peu herbeux voire un vrai sentier.
Un peu plus loin, il faut tourner à droite car tout droit c'est le GR121. On retrouve du chemin dunaire, il faut grimper sévèrement avant de redescendre vers la plage vers un blockhaus.
On s'installe sur des plaques de béton pour casser la croûte, il est 13h.
On repart la mer montante est presque en morte eau, on peut marcher sur le sable mouillé. Juste avant HARDELOT un petit fleuve côtier "La Becque" barre la plage. On ne veut pas remonter jusqu'à la passerelle, et décidons de nous déchausser pour passer pieds nus.
Cela va faire le plus grand bien à Françoise qui souffre toujours du talon droit. On se rechausse de l'autre côté sur la promenade de HARDELOT. Après le poste de surveillance de plage, on prend l'avenue de la paix. Après le rond-point il y a pas mal de bars. On s'arrête pour se rafraîchir, de toute façon notre hôtel n'ouvre qu'à 15h30.
La rue François Perrier est interminable, c'est une belle allée ombragée, le compte à rebours des N° de maisons s'égrènent lentement, Françoise désespère un peu. On arrive à 15h35. Le Régina est un bel hôtel, cela se mérite. Pas de bol, ce soir, lundi, le restaurant est fermé! Il faudra retourner en ville.On fait une petite lessive et on met à sécher sur notre joli balcon en plein soleil.A 18h on retourne vers la plage, le chemin nous parait beaucoup plus court, comme quoi, tout est dans la tête.
HARDELOT mériterait d'être plus connue, pas de grands immeubles moches comme on en rencontre trop souvent sur tout le littoral. Nous avons repéré au passage une pizzeria.
Pâtes à la Carbonara pour Françoise.
Pizza Reine pour Léo.
Le petit rosé qui va bien en sus.
Bilan de la journée: 18,6km de rando plus 5,2km de balade.
Huitième étape
HARDELOT La Baie de Canche ETAPLES
24 Août 2021
Très bon couchage, bonne nuit. Le petit déjeuner est très bien. Départ 8h08.
On ne repasse pas par le centre ville, on prend l'avenue Charles De Gaulle qui mène à la base nautique. On regagne tout de suite la plage sur le sable mouillé bien dur. On ne remonte pas dans les dunes du Mont "Saint Frieux", on continue jusqu'à SAINTE CECILE. On croise deux femmes avec qui l'on discute un peu. D'où venez vous, où allez vous?....Elles nous disent que c'est très bien de rester sur la plage, mais qu'il faudra bien faire attention pour trouver le départ du GR vers l'intérieur des terres. Avec la carte et le GPS, il ne devrait pas y avoir de problème. On croise des pêcheurs de coques.
Une pelleteuse prend le sable qui est tamisé afin de récupérer les coquillages. A SAINTE CECILE, les gamins s'en donnent à cœur joie sur leur char à voile.
On prend la route qui débouche sur la plage juste après. "La route des bateaux".
Un monsieur que nous croisons et que nous saluons, tient à engager la conversation. Toujours le fameux d'où venez vous, où allez vous...
-Vous semblez avoir la forme.
On en vient à parler âge, lui a 61 ans, nous annonçons à notre tour la couleur.
-Alors ça! Je vais en parler, ce n'est pas possible!
Cela fait toujours plaisir d'être encouragé de la sorte. A qui en a t il parlé , nous ne le saurons jamais!
Nous sommes sur le GR dont le tracé a été modifié par rapport aux cartes IGN. Nous cheminons sur le bas côté de la route, les voitures s'écartent bien dans l'ensemble. On traverse la D940 pour arriver dans CAMIERS. On suit le balisage sans problème. On passe une ligne de chemin de fer pour se retrouver sur une piste ombragée qui passe entre deux campings. On arrive sur la D148E6 sans trop de bas côtés. Nous restons bien sur le côté gauche, heureusement il n'y a que très peu de circulation, aucun camion. Cela dure 1km. Au parking, on s'engage dans le sentier de "La réserve naturelle de la Baie de Canche". Cela grimpe bien, mais le sentier en lacets n'est pas trop mauvais. Presque en haut de la dune on arrive à un belvédère en bois qui surplombe le "Baie de Canche". Au fond on distingue Le TOUQUET.
Cet endroit nous semble propice pour casser la croûte, il est midi, on ne trouvera pas mieux pour s'asseoir. On ne dérange pas trop les rares promeneurs, on sait se faire petit. Le soleil pas encore au zénith chauffe quand même bien. On n'occupe pas trop longtemps les lieux, on repart sur le sentier ombragé. Il s"élève encore un peu légèrement avant de redescendre vers la D940. Quelques mètres sur la piste cyclable qui longe la départementale que l'on traverse très vite avant de reprendre un bon chemin ombragé, globalement descendant. On passe sous la ligne de chemin de fer, le sentier se poursuit à gauche, débouche sur une passerelle que l'on franchit avant de suivre l'estuaire de la Canche. C'est un immense schorre du même type que l'on a vu lors de la quatrième étape au "Platier d'Oye".
Même végétation, les "Lilas des mers" abondent sur ce vaste pré salé.
La piste est très bonne, elle se prolonge pendant deux kilomètres avant d'arriver à la base nautique. Des petits gamins sont sur le point d'embarquer sur leur petit voilier.Un sculpteur Bruno Catalano a fait une œuvre surprenante.
Nous en verrons plein d'autres sur le front de mer.
On arrive à la capitainerie d'ETAPLES, on voit notre hôtel à proximité. Il est 14h. On essaie de rentrer à l'aide de notre numéro de réservation. Échec. L'informatique a ses limites. En revenant sur le parking, on croise, un monsieur un peu bougon qui nous a vu opérer. C'est le gérant de l'établissement, il ouvrira à 15h. Très bien, nous attendrons une heure. Nous achetons un litre d'eau gazeuse, nous avons très soif, et allons nous asseoir le long de la Canche vers le pont.A 15h nous retournons à l'hôtel, une dame nous reçoit et nous conduit à notre chambre. On se met à l'aise douche, repos.
A 18h nous sortons à la recherche d'un restaurant. Tout est fermé, en cherchant mieux à proximité de l'hôtel, il y en avait un d'ouvert, nous ne l'avions pas vu, la terrasse était fermée, c'est en s'approchant un peu plus que nous avons vu de la lumière. Nous avons pris une bière en attendant le service à 19h.
Françoise a pris un dos de Cabillaud
Léo une carbonnade
Un litre d"eau gazeuse.
Impeccable.
Il est arrivé pas mal de monde, la véritable entrée était dans une petite rue par derrière.
Aujourd'hui: 20 km de randonnée plus 4,5 km à traînasser.
Neuvième étape
ÉTAPLES Baie de la Canche BERCK
25 Août 2021
Nous prenons notre petit déjeuner à 8h, nous remontons dans notre chambre pour nous préparer et partons à 8h40. Nous traversons le pont sur la "Canche" et prenons tout de suite à droite la piste goudronnée balisée.
On croise des chasseurs en voiture. Très vite la piste s'arrête et devient chemin herbeux très humide, le chemin devient franchement mauvais, glaiseux, glissant. Françoise a ses bâtons , elle se stabilise bien malgré sa douleur sous le talon droit. Léo fait le malin, il marche sans bâtons, bientôt dévers glaiseux et....C'est le drame!
Notre bonhomme tenait à goûter de plus près la "Baie de Canche". Pas un brin de mal, par contre de la boue sur le collant (neuf) et le blouson. Le sac à dos n'est pas touché. Léo retire son blouson et le lisse sur les hautes herbes pleines de rosée. (Les photos sont censurées et ne paraîtront pas sur le sitaleo). On va appeler cela un prélavage, plutôt un décrottage. C'est reparti mais cette fois-ci avec les bâtons. On dépasse le terrain d'aviation, puis hippodrome.
Au bout, c'est une route. On dépasse la capitainerie, la pointe du TOUQUET et on s'engage sur une belle piste piétonne doublée d'une piste cyclable. On ne voit pas LE TOUQUET (Ce n'est pas grave). On débouche sur la plage près du centre nautique. On ne monte pas sur le front de mer, on ne verra pas la première dame de France, puisque c'est la résidence de sa famille, on préfère aller sur le sable dur.
Du bas, LE TOUQUET c'est de grands immeubles avec quand même soyons honnêtes quelques anciens bâtiments qui ont été conservés, pour combien de temps? On passe l'énorme complexe thalasso et on quitte Paris-Plage.
On fait un petit bout de chemin avec un couple de marcheurs nordiques de REIMS, ils aiment beaucoup la région et viennent souvent pendant les vacances. On les quitte 4km plus loin, à STELLA PLAGE, petite station plus sympa . Deux kilomètres plus loin c'est MERLIMONT-PLAGE. On quitte momentanément le sable pour monter sur le remblai.On s'arrête à l'extrémité pour casser la croûte sur un banc face à la Manche. La mer monte et c'est encore spectaculaire, les "bâches" sont très vite entourées d'eau et recouvertes. Les surveillants de plage ne chôment pas; En voiture sur la plage en zodiac dans l'eau, ils s'activent pour faire remonter les gens.
Notre repas terminé nous retournons sur le sable, en haut il y a de la place. 4km plus loin on distingue très bien Berck.
On passe sur une plage naturiste sur une bonne longueur. Nous, les "textiles", harnachés de nos sacs à dos, nous ne matons pas trop à droite ni à gauche, on ne voudrait pas trop jouer les voyeurs. On voit quand même...Françoise qui a l’œil fait remarquer à Léo que l'eau ne doit pas être si froide, certains ressortent de l'eau la "teube" au "garde à vous"... Hum! Nous sommes mauvais esprit. Si cela se trouve, ce sont des hommes qui souffrent d'un priapisme sévère et qui viennent ici pour apaiser leur souffrance. Pas de conclusion trop hâtive. D'autres sont juchés en haut des dunes, immobiles, tels des cormorans les ailes écartées. Bien entendu, pas de photos! A l'approche de BERCK, il y a un monde fou sur la plage.
C'est une station très vivante. Sur le remblai, les magasins de plage, de fringues, des bars des restos sont à touche touche.
Nous prenons à gauche au niveau d'un espace non construit, l'avenue Francis Taillegrain, la rue de l'impératrice, plus loin à droite l'avenue du 8 mai, à gauche le bd de Paris, pour arriver à notre hôtel au rond point avenue de Verdun.. Il est 15h30, l'hôtel est fermé. Nous allons boire un coup au bistrot du centre commercial juste à côté. Nous récupérons notre chambre à 17h. Après notre douche, lessive entre autre du blouson et du collant de Léo.
Il y a du soleil, Léo tend ses fils à linge, nous n'avons pas de balcon mais fenêtre grande ouverte, cela sèche vite.
Le soir, nous retournons au centre commercial acheter des pansements secs, du strapping pour le pied de Françoise et nous allons au resto à côté.
Salade de chèvre chaud pour Françoise
Andouillette pour Léo
Un litre de San Pellégrino
Aujourd'hui nous avons fait 24,8km
Dixième étape
BERCK La baie d'AUTHIE FORT MAHON
26 Août 2021
Françoise n'a pas très bien dormi, elle était inquiète pour cette journée. Toutes nos affaires ont bien séchées. Petit déjeuner 8h, départ 8h30. Nous nous dirigeons vers le phare de Berck directement pour rejoindre la "Baie d'Authie", histoire de raccourcir un peu. Nous partons doucement, Françoise a mal au pied. Nous arrivons en bord de mer.
Une soixantaine de phoques blancs et gris se prélassent sur le sable.
Le balisage du GR120 est bien visible. C'est un chemin sableux au départ, plus loin un chemin dur ombragé très agréable, "le chemin des garennes" qui s'éloigne quelque peu de la "Baie d'Authie". On poursuit en suivant le balisage sans trop s'inquiéter pour se retrouver...à 100m de l'hôtel. Le balisage du GR120 a changé! Nous avons fait 6km pour rien, à part voir les phoques. Merci la fédération de randonnée pédestre du "Pas de Calais" de nous avoir prévenus quand nous avons pris contact avant de partir !... Ce nouveau balisage ne figure pas encore sur les cartes, ni sur "Géoportail". On poursuit en demandant à quelqu'un si nous sommes bien sur le GR120 en direction de FORT MAHON. A priori c'est bon.
On poursuit sur un bon chemin et à un moment donné on se retrouve à un T. Plus de balisage. A droite ou à gauche? Une voiture arrive, le monsieur nous indique qu'il faut partir à gauche. On arrive dans un village et là, on retrouve par enchantement le balisage. A priori les baliseurs se déplacent en voiture et ne vont pas sur les chemins là où nous aurions besoin. On progresse petit à petit en demandant à toute personne que nous rencontrons, y compris des cyclistes. C'est long quand on ne connait pas! Nous arrivons à la "Madelon de l'Authie". On retrouve la baie, pas pour longtemps, en effet, le balisage qui existe à nouveau, nous éloigne à l'intérieur des terres. Un monsieur nous assure qu'il faut bien passer par là. Le balisage est très aléatoire par contre nous sommes sur un bon chemin. On arrive sur la D940. On marche à gauche sur le bas côté pendant près d'un kilomètre. On croise la future passerelle du "Pont à cailloux". Nous allons jusqu'au pont pour traverser "l'Authie".
Nous nous trouvons dans la Somme. Le balisage n'est pas meilleur, il n'existe pas. On avance au feeling avec le GPS et la carte. On croise un monsieur avec sa fille, il arrive de FORT MAHON par le chemin que nous venons d'emprunter après le pont. Il nous indique grosso modo par où passer et convient que c'est très mal balisé. On arrive dans un cul de sac, il faut suivre à droite un champ de maïs comme nous avait indiqué le monsieur. A droite une petite passerelle qui traverse un gros fossé nous permet d'accéder dans un coin aménagé par les chasseurs. Il est 13h30, largement temps de se restaurer. On repart après avoir mis les protections sur les sacs, une petite bruine commence à tomber. Fausse alerte, cela se calme très vite. On traverse à nouveau une passerelle pour se retrouver dans un chemin plus près de la baie. On croise un chasseur en affût dans son coin de chasse. Nous sommes sur le bon chemin.
Il faut avoir le moral, il faut deviner ce sacré chemin dans l'herbe, on passe près d'autres affuts de chasse.
On avance, on avance sans bien sûr aucun balisage. Beaucoup plus loin le chemin s'élargit un peu. Nous sommes à moins de 10km de l'arrivée, on ne voit rien à l'horizon c'est pourtant très plat. Le chemin qui était vaseux de temps en temps, devient meilleur et devient même bon! Au loin à environ 2 km, on distingue du monde. La civilisation est proche! On s'approche, les gens cueillent des "lilas de mer" et des salicornes . Ce sont des gens du Nord, très agréables, ils nous disent que la route qui mène à FORT MAHON est un peu plus loin à gauche au parking. Nous sommes à 3,5km de l'arrivée d'après la carte. Françoise rame, son pied droit lui fait mal. Les gens du Nord, avec qui nous avons bavardé précédemment, nous doublent en voiture et s'arrêtent. Ils proposent de nous prendre avec eux. Nous sommes puristes ou cons, mais nous refusons, pourtant Françoise...On ne dira jamais assez que les "Ch'ti" sont sympathiques
Les derniers kilomètres sont pénibles pour Françoise , la mer est au bout, là, mais il faut y arriver. On voit la plage ainsi que l'hôtel à gauche.
Nous récupérons notre chambre, il est 16h25, nous venons de faire 29 bornes et pas dans les meilleurs conditions!
Une bonne petite douche, et la forme revient. Nous descendons voir la plage. Pas grand monde à faire bronzette, la température extérieure ne s'y prête guère.
Nous allons au petit "Vival" acheter une salade pour demain. Il est grand temps d'aller nous rafraichir, un petit pub nous tend les bras.
Nous apprécions particulièrement les devises de la maison.
Nous allons dîner dans un petit resto tout proche.
Choucroute de la mer pour tous les deux.
Deux boules de glace pour Françoise.
Retour à l'hôtel
Onzième étape
FORT MAHON LE CROTOY
27 Août 2021
Nuit calme, nous allons prendre notre petit déjeuner à 8h30. Il pleut un peu pendant que l'on se restaure. Nous remontons dans notre chambre et partons à 9h15. La pluie a cessé. Nous descendons sur la plage et entamons notre parcours sur le sable humide et dur. Nous ne passons pas par les dunes.
Nous sommes très vite à QUEND, la mer est très basse.
Après 1h30 de marche on voit des engins ramasseurs de moules. On entend des explosions, on se demande ce que c'est. De nombreux cavaliers s'en donnent à cœur joie sur la plage.
Après 3 heures de marche, nous arrivons dans la zone verte de la baie de Somme. Les ramasseurs de moules ont terminé leur boulot, les tracteurs passent à toute "blinde" à côté de nous, cela doit les faire rire de passer près de 2 corniauds avec un sac à dos. La plage est moins bonne, nous marchons dans les traces des tracteurs.
On s'écarte dès que de nouveaux engins arrivent, eux ne feraient aucun écart. On remonte vers le littoral, les camions passent à travers la baie. On est proche du "Domaine de Marquenterre", impossible d'y pénétrer, c'est privé, il y a des clôtures. Le chemin n'est pas trop mauvais.
Nous arrivons à un endroit où débouche un petit cours d'eau, "La Maye". On le remonte, des cavaliers nous disent que le pont pour le traverser est tout près. On voit bien sur la carte. Il faut revenir de l'autre côté. On n'est pas déçu du voyage. Le chemin n'est que glaise! Françoise a failli y laisser une chaussure.
Il faut être ultra vigilant pour ne pas tomber. Sans bâtons on ne pourrait pas. Même en passant sur le bord, il y a de gros risques. Le chemin s'arrange quelque peu.
200 mètres plus loin on retrouve la baie. C'est un vrai bonheur de retourner sur le sable. On arrive à un parking au lieu dit de "La Pointe à Guille" . Il y a pas mal de voitures, un guide est avec un petit groupe dans la baie. Miracle! un balisage de GR. Qui a dit que c'était plus facile de baliser en voiture? Nous posons notre sac et cassons la croûte, on commençait à avoir une petite dalle! Le vent souffle assez fort, on ne s'attarde pas. Le chemin balisé s'écarte un peu de la baie, tantôt chemin dur, tantôt chemin sableux. Nous arrivons dans une zone d'aquaculture avant de pénétrer vraiment dans LE CROTOY. La rue devient de plus en plus commerçante à l'approche du centre. Nous passons près de notre chambre d'hôtes mais poursuivons jusqu'au port pour aller prendre un petit rafraîchissement. Il est 15h. Pour ce soir les restos ne manquent pas. Nous regagnons notre hébergement.
Les propriétaires nous donnent les consignes de la maison. Ils nous prêtent une brosse en chiendent pour nettoyer nos chaussures, ce n'est pas du luxe. Nous montons dans notre chambre et prenons une bonne douche.
Nous ressortons en ville, repérons où se trouve la gare du "Chemin de fer de la Baie de somme" que nous prendrons demain et retournons au port pour dîner.
Moules frites.
Chocolat liégeois.
Un litre d'eau gazeuse
Retour à la "Maison bleue"
Nous nous sommes fait expliquer les explosions que nous avons entendues sur la plage, ce sont les ramasseurs de moules qui font "sauter" les pieux afin de les extraire plus facilement du sable.
Aujourd'hui; 20km de rando plus 2km dans LE CROTOY avec un temps mitigé.
Douzième étape
LE CROTOY SAINT VALÉRY SUR SOMME CAYEUX
28 Août 2021
Françoise a eu des crampes cette nuit, elle a encore un peu mal ce matin. Nous ne parlerons pas de la douleur sous le pied droit...
Petit déjeuner à 8h30 dans une très jolie vaisselle. On remonte pour tout boucler et nous quittons "La Maison bleue" après avoir salué nos hôtes. Ils nous conseillent d'aller voir la table d'orientation, près de l'hôtel "Les Tourelles", d'où il y a un très beau panorama sur toute la baie. La vue nous l'avons mais la table d'orientation est condamnée.
L'hôtel des Tourelles est le bâtiment emblématique de LE CROTOY.
Nous repassons par le port, beaucoup plus calme qu'hier soir, puis nous nous dirigeons vers la gare du "Petit train de la Baie de Somme". Jules Verne demeura plusieurs années à LE CROTOY, il y aurait écrit 20000 lieues sous les mers.
Le petit train est à quai, mais nous n'aurons le droit de monter à bord qu'à 10h30. La locomotive n'est pas encore attelée.
En attendant les bénévoles s'activent pour la charger en charbon.
Nous partons comme prévu à 11h. Il s'éloigne de la baie, à vrai dire , il n'y a pas grand chose à voir. On s'arrête à la gare de Noyelles/mer qui est en cul de sac, on repart à 11h45.
Pour arriver à 12h comme prévu à SAINT VALÉRY sur SOMME. Il y beaucoup de monde à SAINT VALÉRY, le temps est incertain, nous mettons la protection sur le sac. On part tranquillement sur le front de mer qui se poursuit par un bon chemin contournant la baie. Le balisage du GR existe! On distingue en face LE CROTOY.
On s'arrête à 13h sur le petit banc d'une cabane de chasse pour faire la pose. Le vent souffle assez fort. A notre départ, un chasseur s'arrête en voiture et nous demande si nous avons bien ramassé tous nos papiers. Nous lui donnons raison, un peu avant nous avons encore vu un spectacle de désolation avec force papiers, bouteilles, cannettes et autres détritus. Que faire? La pointe de Le Hourdel n'est pas à côté, il faut bien contourner la baie. Le chemin est bon, on ne va pas se plaindre. Nous arrivons à la pointe à 15h, la mer est haute, les phoques ne nous ont pas attendus. Le balisage existe. Nous sommes à 6,5km du but.
Nous prenons le chemin cimenté, puis plus loin nous optons pour le "chemin littoral". Littoral que de nom car il s'éloigne sensiblement de la mer. Il alterne entre bon chemin herbeux, chemin dunaire, petits galets,etc... Nous n'avançons pas très vite, mais nous progressons quand même. Françoise a mal sous son talon et la crampe de cette nuit est toujours sensible. Nous avons eu un coup de fil d'une ancienne copine, animatrice de colo des années 70-80. Nous ne nous sommes pas revus depuis un petit bout de temps. On doit se retrouver à CAYEUX. Le phare est en vue.
Nous arrivons à l'hôtel à 16h45. Il devait ouvrir plus tard, mais nous avons contacté le gérant ce matin, il viendra nous ouvrir dès notre arrivée. Il existe des gens arrangeants. Nous lui téléphonons, il arrive immédiatement et nous donne accès à notre chambre.
De l'extérieur, le look est discutable, nous n'avons pas vue sur la mer, (on connait un peu !), mais c'est quand même un très bel établissement à l'intérieur. On se douche, on se change, maintenant nous devons retrouver "Bibiche" et Pascal nos copains.
Coup de fil.
T'es où?
Grand classique, nous sommes distants de 20m. Heureuses retrouvailles; Bibiche, son mari, son frère et sa compagne. Françoise passe dans une pharmacie pour prendre un médicament contre les crampes. Il va falloir trouver un resto pour ce soir. Complet, complet, complet! L'effet Covid. On en trouve quand même un qui veut bien accepter 6 personnes.
On passe une agréable soirée ensemble. C'est promis on se retrouvera bientôt. Une petite photo sur le bord de mer. On rentre à l'hôtel, les autres prennent la voiture pour se rendre dans leur location à Saint Valéry.
Aujourd'hui 16,9km de rando plus 2km
Treizième étape
CAYEUX MERS LES BAINS LE TREPORT
29 Août 2021
Bonne nuit dans notre très belle chambre. Petit déjeuner 8h30. Départ 9h10. Nous partons par les Cabines de plage du chemin des planches, le plus long de France.
409 cabines sur 2km!
Il fait très beau. Plus loin, après un monument, nous empruntons un large chemin caillouteux mais très facile.
Pas question de marcher sur les galets de la plage. Pourquoi des galets? Les falaises de calcaire, que l'on va rencontrer après AULT, en s'éboulant sous l'effet de l'érosion, libèrent des silex que la mer arrondit par le temps. Le chemin ne convient pas trop mal au pied de Françoise.
Derrière nous un marcheur arrive, (C'est tellement rare), on ralentit et lui emboitons le pas histoire de discuter. Il vient de MONTREUIL et va jusqu'au HAVRE. Il a déjà fait, il y a quelque temps, le GR120 de BRAY-DUNES jusqu'à ÉTAPLES. Il a eu les mêmes difficultés que nous. Il prend des notes de temps en temps et pour cause; c'est un "Visorandonneur", c'est lui qui a fait le "pas à pas" qui nous a bien servi. Dingue! Nous rencontrons presque personne et il faut que l'on tombe sur lui! Une chance sur....?. Nous le félicitons pour le travail qu'il a réalisé.
De loin on distingue très bien les falaises après AULT.
Nous y arrivons à midi, il est trop tôt pour casser la croûte. On attaque la montée pour parvenir en haut de la falaise à la sortie du village par des marches.
Elles se montent très bien, on termine l'ascension par un chemin en pente douce. Nous sommes en haut. Ce n'est pas plat du tout, les bâtons sont très utiles. Le sentier littoral est bien balisé en jaune par la région, très peu de balisage GR120 de la part de la FFRpédestre. Nous arrivons à BOIS DE CISSE.
Joli petit village niché dans la verdure. Avant de descendre complètement en bas au niveau de la mer, nous repérons un banc à l'ombre, à l'abri du vent du nord. Nous nous y installons pour notre pique-nique. On prend notre temps. On repart à l’assaut de la falaise
.Le chemin littoral est tracé, bien à l'intérieur des terres, pour éviter tout accident fatal lors d'éboulements de la falaise. On voit quelques têtus sur l'ancien chemin au bord. Tant qu'il n'arrive rien...
Les montées et descentes dans les valleuses se succèdent, parfois très sévères. Heureusement que nous avons les bâtons pour pousser ou freiner, avec les sacs à dos, ce serait impossible. Comme nous nous dirigeons plein sud, le vent du nord est avec nous. MERS LES BAINS et LE TREPORT sont en vue, nous arrivons à la statue de "Notre Dame de la falaise". Nous avons un moment d'hésitation, des gens descendent par la droite, le balisage GR qui pour une fois existe indique à gauche, nous pensons qu'avec notre chargement sur le dos, il faut peut-être mieux éviter le chemin de droite qui pourrait s’avérer abrupte, nous prenons le GR. Il faut passer une, deux, trois échelles pour franchir des barbelés, le chemin descend et nous mène dans.... un nouveau cimetière en construction. Plus de chemin, plus de balisage! Il n'est pas question de remonter, on passe dans le chantier puis on traverse l'ancien cimetière. Joli endroit pour randonner, non seulement ils ne savent pas baliser mais ils ne savent pas non plus débaliser! Honte à la FFRpédestre de la Somme. On arrive à l'église.
Puis on descend sur le front de mer. MERS LES BAINS une beauté inouïe!
On ne sait pas quelle villa photographier. Plusieurs architectes ont œuvré à l'édification de ces beautés. Très peu de commerces en front de mer, on verra cela de plus près demain puisque nous avons choisi de faire halte une journée entière ici. On arrive vers la gare de Le Tréport, tout près de notre hébergement. Un car stationne avec une conductrice à bord, Françoise s'enquérit auprès de la dame si c'est bien la compagnie de bus qui mène à ABBEVILLE. Non seulement c'est la bonne compagnie, mais cela devrait être elle qui sera de service.
Il est 16h quand nous arrivons à la porte de l'hôtel qui est fermé. On nous communique par téléphone le code d'entrée. Il y a à la réception, une feuille à notre nom ainsi que la carte électronique permettant d'accéder à notre chambre. On se douche, on se refait une santé et allons de l'autre côté du fleuve, la "Bresle", à la recherche d'un resto pour ce soir et d'un bistrot pour boire un coup. C'est beaucoup plus vivant ici que MERS LES BAINS. Nous allons jusqu'au bout de la ville, faisons demi tour, réservons pour dîner ce soir et allons pour nous rafraîchir ailleurs.
Au menu:
Un petit apéro; il faut bien arroser la fin de notre périple.
Une soupe de poisson.
Une aile de raie.
Le petit pichet de blanc qui va bien.
On retourne à l'hôtel qui fait parti du groupe "The Originals club" comme à Berck..
Aujourd'hui, 19km de rando plus 3 km pour aller manger.
MERS LES BAINS LE TREPORT
30 Août 2021
Après une bonne nuit dans notre petite chambre, nous prenons notre petit déjeuner. Le ciel est gris.
Ce matin ce sera visite plus approfondie de MERS LES BAINS. Nous allons à la gare prendre nos billets de train d'ABBEVILLE à DUNKERQUE. Nos passons par le centre ville, il y a très peu de commerce. Les maisons sont tout à fait ordinaires. Il y a un restaurant sur la côte, on ne va pas se poser trop de questions. Un poisson du jour est à l'affiche. Ils n'ont pas précisé quel jour. C'est un peu minable de servir du poisson congelé, LE TREPORT est un port de pêche. Le "Bellevue Beaurivage" est à éviter.
On ne se lasse pas d'admirer toutes ces belles villas.
On repasse par l'hôtel avant d'aller découvrir LE TREPORT. On récupère au passage à l'office de tourisme le plan de la ville. Le funiculaire étant incontournable, nous choisissons de gravir les 365 marches pour redescendre par l'engin. Très belle vue
La descente par le funiculaire se fait en autonomie comme dans un ascenseur.
On passe par l'église, rien d'extraordinaire. On redescend sur le port, on s'arrête prendre un expresso pour Léo, un chocolat et une gaufre pour Françoise. Retour par la poissonnerie municipale, du très beau poisson mais pas forcément que de la pêche locale (Boulogne par exemple). Retour à l'hôtel où nous dînons.
Nous avons parcouru 14km sans nous en rendre compte.
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