BCT 2007 Rando complète 2ème partie suite
DIX-HUITIEME ETAPE
Mardi 17 Juillet 2007
GAUCHY BOHAIN EN VERMANDOIS
Je prends mon petit déjeuner à 6h30, je pars de l'hôtel Baladin à 7h10. J'ai deux cartes à disposition dont le plan de Saint Quentin que j'ai récupéré à l'office de tourisme.
Ce matin il fait très beau. Je prends la route de Grugies, la rue du Moulin de tous les vents mais arrivé au chemin Clastrois, j'arrive sur un parc paysager pas prévu au programme et je butte sur un grillage. Damned! impossible de traverser la N442 que je vois devant moi. Je reviens sur mes pas, prends la rue Corneille, le chemin du Moulin, je débouche sur la route de Chauny qui a un trottoir. Serais-je sorti du Labyrinthe? J'arrive à un carrefour, il y a juste à l'angle un garage, je vais me renseigner. A partir de maintenant cela va être facile, je vais pouvoir rejoindre la N29 (route de Guise) sans problème. Personne ne comprend rien à ce que je viens de raconter, normal, c'est simplement pour montrer le côté inextricable que les grandes villes réservent aux piétons. Il parait que l'on commence à penser aux liaisons douces, si on veut moins de bagnoles dans les grandes villes, il est grand temps d'y penser. Il y a beaucoup de monde sur la nationale, mais les accotements sont très larges, je peux progresser en toute sécurité.
Je marche pendant deux bons kilomètres pour rejoindre Homblières, à partir de là tout change, c'est le calme total, plus une seule voiture pour rejoindre Fontaine Notre Dame.
Le ciel qui était très clair au départ commence à se charger. Va-t-il pleuvoir? Je suis à nouveau dans les champs de céréales à perte de vue jusqu'à Fontaine Notre Dame.
C'est encore la même chose jusqu'à Fonsommes qui est un très joli village
La source de la Somme.
Françoise m'attendait à la source, nous faisons le tour du site, c'est bien arrangé
Je reprends ma route et arrive très vite à Croix Fonsommes, un autre joli village.
Tout là haut sur la colline une chapelle domine, c'est le hameau de Beautroux. Serait-ce le village natal d'Ugny? Ils ne manquent pas d'humour dans la région.
C'est maintenant le village d'Etaves et Bocquiaux. Ici c'est beaucoup plus triste, peu de fleurs,c'est tout en longueur,la plupart des maisons de briques ont été peintes en blanc. Il est midi nous pique-niquons.
Je reprends la route passe Seboncourt et arrive à Bohain en Vermandois.
C'est une petite ville qui a eu sa splendeur au temps où le textile était roi. Les usines ont fermé les unes après les autres. Françoise me téléphone, elle m'attend devant la majestueuse mairie.
Nous rejoignons l'hôtel Pogota. Il n'y a pas le choix, pourtant c'est une ville de plus de 6600 habitants. C'est simple la chambre est au premier, les toilettes sur le palier, la douche au rez de chaussée, c'est vieillot mais c'est propre.
Après avoir pris la douche, nous allons visiter Bohain. Nous repérons un petit restaurant pour ce soir, puis nous prenons un pot dans un café à côté de la mairie. Le cafetier nous recommande d'aller visiter la salle des mariages entièrement décorée de fresques signées "Flamant", un ami de Matisse qui a passé aussi toute son adolescence ici. On va d'ailleurs faire un musée dans la maison où vécu Matisse. Dommage que cela se fasse si tard.
Nous allons vite à la mairie avant que cela ne ferme et sommes reçu par un homme fort aimable qui nous fait visiter les lieux et nous retrace la vie de Bohain.
Nous rentrons au Pogota
Le soir nous allons dîner au petit restaurant.
Aujourd'hui 42130 pour une rando de 7h10 environ 36km. L'après midi nous avons fait un bonus de 5 ou 6 km
DIX-NEUVIEME ETAPE
Mercredi 18 juillet 2007
BOHAIN EN VERMANDOIS SAINT PYTHON
J'ai convenu avec l'hôtelier que je désirais déjeuner de bonne heure, c'est aujourd'hui son jour de fermeture, il décide de 7h15. Cela me convient parfaitement. Je pars de Bohain, il est 8h10, je prends la route de Bussigny, il y a peu de circulation. A la sortie de Bussigny il y a un cimetière Britannique, incroyable le nombre de militaires reposant dans la région.
Je poursuis mon chemin, il fait beau et j'ai le vent arrière. J'arrive à Bertry encore un très joli village, je me répète mais je ne peux faire autrement. Le Nord est vraiment trop méconnu et sous-estimé. Je musarde un peu et vais dans le centre pour visiter. Encore une mairie remarquable.
A peine sorti du village, une 307 ralentit puis s'arrête, une dame sort, elle veut m'emmener à Trois Villes le village voisin, ici ils sont habitués aux vélos, sa soeur qui tient un café est partenaire de Paris-Roubaix, mais peu de randonneurs à pied. Elle m'encourage et repart. Arrivé à Trois Villes, je demande à un monsieur le secteur pavé. Il m'indique avec précision les pavés Jean Stablinsky. C'est là pour les connaisseurs que débute vraiment la grande classique cycliste.
Je suis tout fébrile à l'entrée
Je fais un peu plus de pavés que les coureurs puisque je poursuis jusqu'à Viesly sur des pavés moins entretenus sur 6km. Françoise m'attend pour pique-niquer, il est midi.
Je reprends la route direction de Fontaine du Tertre pour arriver sur la D113 et prendre un nouveau secteur pavé qui me mène à Saint Python point de chute de cette étape.
J'ai fait 33607 pas la rando a durée 6h15 environ 29 km. La journée n'était pas terminée. Nous allons à Solesme le village contiguë en voiture, nous visitons un peu.
Encore une très belle mairie dans ce village
Nous allons à La petite Forêt dans les faubourgs de Valenciennes au 1ère Classe.
Je prends ma douche et allons à pied à Valenciennes. On se trompe un peu, après renseignement on atterrit à la mairie d'Anzin. Là on prend le tram pour l'hôtel de ville de Valenciennes. C'est un très beau centre ville tout neuf, il est 18h l'office de tourisme vient de fermer, mais on peut récupérer un plan à l'annexe place d'armes. On reprend le tram pour revenir à Anzin puis à pied, mais on gagne beaucoup de temps avec le plan. Le soir nous dînons au Campanile voisin.
Nous avons bien fait un bonus de plus de 8 km.
VINGTIEME ETAPE
Jeudi 19 Juillet 2007
SAINT PYTHON FAMARS
Après avoir pris le petit déjeuner à l'hôtel à 7h15, nous prenons la voiture pour nous rendre à Saint Python, là où hier après midi j'ai terminé mon étape. Je reprends mon chemin à 8h40, la petite route montante traverse la D958 pour rejoindre un peu plus loin la D109 qui mène à Vertain, il n'y a pas de voiture. Je passe le joli village de Vertain.
J'arrive au secteur pavé qui va jusqu'à Saint Martin Ecaillon.
Je traverse Saint Martin Ecaillon puis Bermerain qui jouxte le précédent village. Après renseignement il existe bien un chemin qui s'appelle l'ancienne route de Valenciennes qui conduit directement à Famars. C'est un ancien secteur pavé qui a été recouvert de caillasse, on retrouve par endroits les pavés. Je double sur ce chemin un groupe de handicapés accompagnés d'éducateurs. Ils sont tout heureux de voir quelqu'un qui marche comme eux, il me font tous de grands "bonjour", je les salue aussi en retour. En arrivant sur Famars le chemin est à nouveau pavé.
Françoise m'avait donné rendez-vous place de l'église. Je fais le tour de l'église.
Je prends en photo le château, reviens sur la place et c'est là que je vois Françoise qui m'attend à l'ombre. Elle ne m'avait pas vu non plus quand je suis arrivé.
Il y a bien trois bancs sur le côté de l'église face au château, mais ils sont en plein soleil. Nous décidons d'aller pique-niquer ailleurs. Ce sera à Maing au bord de l'Escaut.
Mon podomètre affiche 20359 en 3H10 de rando, environ 17km.
Après avoir cassé la croûte, nous allons en repérage, Françoise se fait du soucis pour sortir de Valenciennes et rejoindre Wallers. Nous allons jusqu'à l'hôtel et tout de suite nous recherchons la route menant au bout de la fameuse Tranchée d'Arembert où nous avons convenu de nous retrouver demain. Après quelques tâtonnements, nous trouvons. Nous rentrons à l'hôtel, je me douche. Comme il est tôt, nous allons prendre les transports en commun; le bus puis le tram qui nous mène au centre ville afin de visiter ce que nous n'avons pu faire hier. En fin de compte à part le centre ville qui a bien été aménagé avec son imposant Hôtel de ville, il n'y a pas grand chose de typique.
La Basilique Notre Dame de Saint Cordon est en piteux état. Il y a bien la "Maison espagnole" où siège l'office de tourisme.
La Tour de Dodenne seul vestige des remparts de la ville.
Nous faisons le tour du centre commercial de la place d'armes puis nous rejoignons la gare de Valenciennes où nous prenons le tram jusqu'à Anzin puis le bus.
Nous avons fait pas mal de kilomètres en bonus dans l'après-midi, l'étape avait été très courte il n'y a rien à dire.
Demain on annonce de l'orage.
VINGT ET UNIEME ETAPE
Vendredi 20 Juillet 2007
VALENCIENNES AIX LES ORCHIES
Après avoir pris le petit déjeuner à 6h30, je pars à 7h10, le temps est gris mais il fait bon. Il n'y a pas trop de voitures pour quitter la zone hôtelière; Je traverse le pont qui passe au-dessus de l'autoroute, il existe un trottoir. Je passe Petite Forêt puis Aubry du Hainaut, quelques gouttes de pluie commencent à tomber. J'enfile le poncho avant que cela ne dégénère. La route pour aller à Bellaing est toute droite avec une large piste cyclable, il n'y a aucun risque pour un piéton. J'arrive au rond point vers l'hypermarché Leclerc, je prends à droite la D313 avec toujours un trottoir.
Je suis à 8h15 à Wallers-Arenberg, le tonnerre gronde, le ciel s'obscurcit d'un seul coup, il fait presque nuit. J'arrive au niveau de l'église, je monte les marches du porche, je ne peux entrer c'est fermé à clé. Le porche est profond, tant mieux! Les éléments se déchaînent d'un seul coup, la pluie se met à tomber très fort, très drue, sans vent. Heureusement que je me suis arrêté, l'orage dure un quart d'heure, à deux minutes près j'étais trempé.
Il est 8h30 quand je quitte l'église.
Je passe devant les chevalements de la fosse d'Arenberg.
C'est ici qu'a été tourné le film "Germinal".
J'arrive à la "Drève des Boules d'Hérin", (Trouée d'Arenberg) à 8h48, il y a un brouillard très épais. J'attaque la tranchée. Je suis seul en tête! Benoit me le confirme par SMS. Pour qui suit la couse Paris-Roubaix, c'est très bon signe. Les pavés sont très glissants, la plus grande vigilance s'impose. A 9h05 j'aperçois Françoise vers la sortie, elle me prend en photo.
A 9h10 je sors, je prends à gauche la D40 (avec encore une piste cyclable) et plus loin à droite le GR121. Au départ il est très bon, cela se gâte un peu plus loin, après avoir traversé la D955, il devient très mauvais. Il a été inondé par l'orage.
Sur la carte, le GR suit la D99 sur la gauche, dans la réalité il va à droite. Je suis la carte et vais vers la gauche en direction de Warlaing, c'est très marécageux. Dans le bois les moustiques avaient attaqué, maintenant ce sont les taons, j'ai beau me "pschitter" de répulsif, ils me piquent à travers le maillot. J'avais retiré le poncho pour traverser la tranchée et l'avais gardé à la main. J'arrive à l'écluse puis m'arrête vers l'église de Warlaing pour me rafraîchir et prendre un comprimé d'antihistaminique, avec tous ces taons on ne sait jamais. Françoise me rattrape pour me faire un petit coucou, il est 10h15 on se donne rendez-vous pour pique-niquer du côté de Drillon ou Sars et Rosières.
Warlaing est un joli village , je m'attarde un peu savourer le paysage et je me trompe au lieu d'aller directement à Tilloy les Marchiennes comme les cyclistes de la course mythique, je suis les panneaux indicateurs pour les voitures et me retrouve à Marchiennes. Je n'ai plus qu'à prendre la route de Tilloy, il tombe quelques gouttes d'eau, je ne remets pas le poncho que j'avais rangé dans le sac à Warlaing. Il est 11h55 quand je passe devant la mairie et l'église de Drillon, un quart d'heure plus tard je suis à Sars et Rosières où Françoise m'attend. Nous revenons pique-niquer en voiture à Drillon où il y a un petit kiosque.
Après le repas il ne pleut plus du tout, nous revenons à Sars. Je reprends mon sac et poursuis mon chemin. A Landas, Françoise m'attend, la chambre d'hôtes ne sera pas prête avant 15h30. Nous faisons un transfert en voiture à Orchies pour faire réparer mes lunettes que j'avais cassées dans la chambre d'hôtel la veille. L'opticien mutualiste, très sympa, me répare mon fil de lunettes en cinq minutes. Nous visitons Orchies, c'est la ville de la très célèbre chicorée Leroux, nous ne visitons pas le musée.
Françoise me ramène à Landas afin que je termine mon étape. J'arrive à temps au gîte Aix manoir juste avant qu'il tombe un bonne giboulée.
Madame Fosse nous accueille. Nous prenons possession de la coquette chambre. Je me douche.
A mon podomètre 37745 pas, j'ai fait 32 Km.
Le soir nous retournons dîner à Orchies.
VINGT DEUXIEME ETAPE
Samedi 21 juillet 2007
AIX LES ORCHIES LILLE
Aujourd'hui c'est le grand jour, la dernière étape du Berry Ch'ti Trek. Nous nous sommes donnés rendez-vous hier soir avec Stéphane, il vient faire l'étape avec moi quoi que mal entraîné.
Après un petit déjeuner copieux servi par madame Fosse, je finis de préparer mon sac et attends Stéphane sur la route d'Orchies. Il me passe un coup de fil, il est à un kilomètre. Le voilà qui arrive avec sa petite voiture qu'il gare sur le parking. Il semble en pleine forme. Je porte le sac à dos avec la boisson, les céréales et autres sucreries. Il sera libre de tout portage.
Nous partons il est 8h25, Nous ne nous sommes pas vus depuis deux ans. Nous sommes heureux de nous retrouver. Cela nous rappelle les colos à Meschers quand nous allions à Saint Georges avec un groupe de gamins chercher les voitures à pédales à 11 places, les Rosalies, pour en faire tout l'après midi. Il fallait aussi avoir des jambes!
Il fait beau mais pas trop chaud, le vent est de trois quart arrière ou de côté selon l'orientation de la route. Nous marchons à 6km/h. Tout va bien. Nous passons près d'un champ de chicorée. Il faut bien alimenter Leroux. Nous arrivons à Nomain après 30 minutes de marche, Ouvignies et nous passons au-dessus de l'autoroute. Stéphane est tout content d'être déjà là. Nous passons Huquinville et arrivons à Templeuve. Nous retrouvons Françoise qui nous attend en voiture. Nous arrivons au Moulin de Vertain.
Et nous parvenons aux premiers pavés de la journée, il est 10h45.
Ensuite c'est Louvil puis Cysoing.
Nous nous renseignons auprès de quelqu'un qui nous indique le secteur pavé Duclos-Lassalle.
Après les encouragements de notre indicateur nous attaquons le fameux secteur pavé.
Stéphane est en plein effort
Plutôt que d'aller à Bourghelles, Wannehain, Camphin en Pevele pour revenir au carrefour de l'arbre comme sur le Paris-Roubaix nous décidons de raccourcir de quelques km pour aller directement au fameux carrefour. C'est très clair sur la carte, il suffit d'aller tout droit.... C'est là l'erreur!
Un premier chemin nous mène vers la ligne de chemin de fer mais il n'y a pas le pont prévu, on le voit bien, il est un peu plus loin. Demi-tour jusqu'à l'embranchement pour ensuite passer le pont.
Stéphane ne se sent pas bien. Il a soif, il boit , il grignote, elle est dure la côte du pont. Le pauvre n'avance plus, la fringale comme sur la course! On descend de l'autre côté du pont mais la forme ne revient pas immédiatement. Benoit appelle, il veut savoir où en est Boonen. Je lui passe Stéphane qui n'a plus la force de rire. On voit bien maintenant la grosse baraque au milieu des champs, mais plus on marche plus on s'éloigne. Je prends la décision de quitter les pavés et de traverser le champ de betteraves. Stéphane attend, il est cassé.
La traversée du champ est difficile, la terre est "amoureuse" par ici quand il a plu la veille. J'atteins de l'autre côté un autre secteur pavé qui, après vérification, mène au carrefour de l'arbre. Je passe un coup de fil à Stéphane pour lui dire que c'est tout bon j'ai retrouvé le bon chemin. Pour lui la traversée du champ est un enfer, je reviens vers lui sur mon nouveau secteur pavé pour l'encourager. C'est décidé il n'ira pas plus loin que l'arbre, Françoise le ramènera à Aix chercher sa voiture.
Nous retrouvons effectivement Françoise qui nous observait depuis longtemps...et nous voyait aller dans le mauvais sens.
Nous avons fait 27 km depuis le départ. Il est temps de boire et de manger. Je finirai le parcours seul, je perds mon fidèle et courageux coéquipier au carrefour de l'arbre! La voiture balai remmène Stéphane, on se donne rendez-vous à Lille sur le GR du Héron, dans....... 2 heures?
J'empreinte mon dernier secteur pavé jusqu'à Gruson. A Chereng je trouve le GR121B. C'est bien balisé dans le village, en sortant il faut quitter la route et prendre un chemin à gauche bien boueux.
Ce n'est pas très grave, je dois passer à proximité d'un château. A un croisement plus d'indication, je croise quelqu'un qui ne sait pas puis un groupe d'ados avec un animateur qui ignoraient qu'ils étaient sur un GR. Mon intuition était bonne je retrouve les bandes rouge et blanche, mais je n'ai pas vu le château.
Jusqu'au plan d'eau du Héron que je contourne totalement, tout va bien, le chemin redevient très agréable.
Je croise un jeune en vélo qui s'arrête.
- Alors m'sieur on randonne?
- Oui, merci
- Vous faites beaucoup de kilomètres?
- C'est la fin de ma randonnée, j'ai fait 700 km.
- Quoi! Vous faites ça en combien de temps?
- En 22 jours.
Il fait un rapide calcul et me dit:
- Plus de 30 km par jour! Vous êtes un légionnaire!
- Mais non je le rassure ce n'est pas si difficile que cela, juste un peu d'entraînement.
Il m'encourage avant de repartir.
Je continue, arrive au pavillon de chasse, je rentre en ville, je perds le marquage. J'avance un peu et demande à quelqu'un. Il faut prendre juste à droite et vous allez retrouver les bandes. Effectivement, je marche plus d'un kilomètre cela tournicote et me retrouve au point de départ! Le monsieur m'avait bien indiqué le GR mais dans le mauvais sens. En faisant demi tour je me suis remis sur le bon chemin. Stéphane et Françoise me téléphonent, ils commencent à se demander où je suis. J'arrive!
Un peu plus loin encore des problèmes de balisage, il faut que je passe sous la voie rapide. On m'indique un petit tunnel. C'est cela, il y a le marquage à l'entrée, mais à la sortie? Rien! A droite ou à gauche? J'opte pour la gauche comme cela bêtement. Mon intuition était bonne, je retrouve les fameuses bandes et un peu plus loin Françoise et Steph qui m'attendent en voiture.
Je maudis une fois de plus et je sais que ce n'est pas bien de critiquer les baliseurs bénévoles qui connaissent les parcours par coeur et qui ne balisent pas toujours bien au bon endroit. C'est dommage et c'est fâchant.
Stéphane m'explique avec détail les rues que je dois prendre pour me rendre au Beffroi place du Théâtre. Il me laisse un plan. Tout devient facile, Mons en Bareuil, La gare TGV et enfin le but ultime le Beffroi.
Il est 17h15, le Beffroi est à l'heure d'hiver.
J'ai fait exactement 58301 pas (50 km)
Françoise et Stéphane sont déjà attablés, ils m'attendent sagement. Nous commandons une grande bière de 50cl. Il faut bien cela pour arroser ce nouveau périple.
Nous allons ensuite faire une photo sur la grand place.
Stéphane mon vieux Gnou a retrouvé le sourire et un semblant de jambes. Il a bien eu une fringale. Il faut toujours se forcer à boire et s'alimenter surtout quand on a pas l'habitude.
En ce qui me concerne, pas d'ampoule , pas de piqûre d'insecte, pas d'érysipèle.
La forme est bonne, j'ai simplement LE COEUR GROS d'avoir DEJA terminé