BBT Rando 2ème partie

 

ONZIEME ETAPE

Lundi 19 mai 2008

GRAMAT     MARCILHAC/CELE

Nous nous levons à 6 heures, une fois de plus, j'oblige mes hôtes à se lever de bonne heure. Michèle et Yvon sont debout, le petit déjeuner est prêt. Yvon me donne de l'adhésif pour que je puisse mettre dans ma chaussure droite dont l'intérieur se dégrade. Un grand merci à Michèle, Yvon nous emmène à Gramat en voiture à la recherche d'une boulangerie, puis il nous conduit sur la D14. Merci Yvon!

Nous sommes proche du parc animalier, il fait beau et frais. Le paysage a vraiment changé, nous sommes dans les Causses de Gramat. La petite route est bordée d'un mur en pierres sèches, il pousse des petits chênes, de temps en temps on peut voir des moutons. Arrêt à Reilhac pour boire, nous parlons avec des Belges qui visitent la région en voiture. Je prends de l'eau au cimetière, on reprend la route pour Espédaillac, après un petit arrêt on poursuit sur la D10 très tranquille.

On prend en photo une Cantou. (C'est comme cela que la grand-mère chez Yvon appelle les cabanes de berger)

Cela s'appelle aussi une Cazelle ou une Borie.

Petite incursion sur la D653, avant de prendre la D13 qui en un premier temps monte puis descend doucement et très rapidement en lacets sur Saint Sulpice.

Il y un petit restau à côté du camping, nous allons y prendre un petit encas. Le patron n'est pas agréable du tout, déjà en arrivant il ne faut pas mettre le sac à dos sur la table. Çà peut rayer sa pauvre table. Attention aux chaises!

On commande notre omelette, une grande carafe d'eau. Grincheux tarde à nous servir. On mange, on règle et on repart très vite.

Il reste 4 km pour arriver à Marcilhac/célé. Nous sommes maintenant dans la vallée c'est tout plat.

Nous traversons le village et demandons "Les Tilleuls" notre chambre d'hôte que l'on trouve très vite.

C'est une grosse belle maison, il est 14h40.

La dame très gentille nous accueille, nous montre notre chambre. Nous prenons notre douche, faisons la lessive dans la cuisine, nous étendons derrière sous un appentis.

Demain nous pourrons prendre exceptionnellement le petit déjeuner à 7h30 servi normalement à 8 heures.

Le soir nous allons dîner au petit restaurant au camping de Marcilhac. Très bon rapport qualité prix. Il pleut pendant notre repas. A coté ce sont des pèlerins de Saint Jacques de Compostelle car nous sommes maintenant sur le chemin. Pas très discret le petit groupe, il couchent au camping d'après ce que nous avons cru comprendre.

Nous ressortons il ne pleut plus.

Aujourd'hui nous avons fait 35712 pas en 6h17 de route.  Environ 32 Km.

 

DOUZIEME ETAPE

Mardi 20 mai 2008

MARCILHAC/CELE     ARCAMBAL 

Nous nous levons à 6h30. Le petit déjeuner est assuré par Sylvie; confitures locales de figues, de pissenlits, beurre, pain décongelé, comme frais, il est encore tout tiède, pain de mie , jus d'orange. La maison est recommandable.

Nous partons des "Tilleuls" à 8 heures. Nous allons faire nos courses à l'épicerie qui ouvre juste à notre arrivée à la boutique. Nous partons pour Arcambal à 8h20, ce matin il fait très frais nous sommes dans les nuages.

 

Arrêt à Sauliac/Célé puis nous passons La Pescalerie, à Cabrarets la vallée devient très étroite. Nous arrivons dans la vallée du Lot. Bouziès, Bouziès bas, nous passons de mini tunnels.

Nous traversons le Lot juste avant Saint Géry. Le GR monte à Pasturat.

Nous nous arrêtons vers la petite église pour nous restaurer. Je vais chercher de l'eau juste à côté, il y a un gîte d'étape. Je demande à un monsieur qui passait la tondeuse à gazon si je peux avoir de l'eau. Il prend mes deux bouteilles pour me les remplir. J'en profite aussi pour demander la route d'Arcambal

C'est bien par la petite route qui passe devant le gîte.

La route monte bien en direction de Les Mazuts pendant plusieurs kilomètres. A Les Mazuts ça devient plat. Nous sommes  à nouveau sur le plateau avec toujours la même végétation, les petits chênes. La descente commence sur Arcambal, nous passons le hameau de Galessie, et nous arrivons sur l'esplanade de la mairie d'Arcambal. Le gîte ne doit plus être loin.

Nous demandons à un monsieur qui connaît le gîte. C'EST A PASTURAT! Là où nous étions 2 heures auparavant.

J'ai du mal comprendre quand j'ai réservé, que le gîte n'était pas à Arcambal mais 8 Km avant! Je téléphone au responsable du gîte qui se souvient bien m'avoir donné de l'eau mais qui ne s'est pas douté que nous  étions ses pensionnaires du soir. Nos  réservations sont bien enregistrées. Avec Alain nous nous regardons il fait retourner!

Je vois une voiture sur la place, je m'approche, pas de chance elle est pleine. Tout de suite arrive une Espace, je fais signe , la dame s'arrête, nous expliquons notre mésaventure. IL y a un bébé à bord et un jeune homme. La dame très gentillement se propose de nous conduire à Pasturat. Le voyage est très rapide, qu'est ce que c'est que 8 bornes en voiture. Nous remercions chaleureusement la dame .

Nous retrouvons notre hôte qui nous indique notre chambre et la douche.

Le soir nous avons pris notre dîner avec les propriétaires et quatre autres pèlerins et pèlerines qui vont jusqu'à Moissac. L'un d'entre eux est de Bourges. Nous nous détendons un peu, il faut bien rire. On nous invite à faire "Chabrot". ça amuse plus la galerie que c'est bon.

Le soir en réglant notre gîte nous achetons quelques conserves pour demain. Nous négocions aussi notre petit déjeuner de bonne heure.

Nous avons quand même fait aujourd'hui 45846 pas. Environ 36 Km en 7h40

 

TREIZIEME ETAPE

Mercredi 21 mai 2008

ARCAMBAL     LASCABANES

Nous nous levons à 5h30, les gérants du gîtes avaient préparé le café en thermos, ainsi nous avons pu partir de bonne heure. Nous quittons les lieux à 6h30, nous devons refaire le chemin que nous avons fait la veille. Nous marchons d'un bon pas, nous sommes à Arcambal à 8 heures.

Nous achetons du pain et prenons le GR35 qui suit le Lot. Le chemin est parfois bon, souvent mauvais; les maraîchers ont tendance à cultiver le chemin. On passe à côté de serres et de champs de fraises. On aurait bien envie d'y goûter, mais on ne craque pas!

 Nous arrivons vers Cahors.

Nous faisons des courses dans un petit "Proxi". Près d'un collège, des gamins sortent et voient nos sacs:

-"Vous parlez Français?"

-"Oui, nous sommes Français!"

-"Vous venez du Berry?" C'est où?"

-"Bourges, le centre de la France."

-"A pieds?"

-"Oui"

-"Vous avez fait combien de km? et vous allez où? au Pic du Midi?

-"Bon il faut qu'on y aille, on a gym!

On reprend notre sac, toujours en suivant le Lot nous croisons un Monsieur qui nous interpelle:

-"Bruère Allichamps? Ah, je connais bien, le centre de la France, je travaillais au Subdray!"

-"Bonne route et bonne chance"

Le monde est petit!

Nous arrivons au pont Valentré.

Nous passons devant la fontaine des Chartreux.

Nous attaquons le GR 65 par des marches et encore des marches. C'est marqué: Parcours sportif!.

Il fait très chaud. Le chemin continue par une bonne grimpette et nous surplombons Cahors. Le chemin devient route. Nous arrivons au hameau de la Rozière, et là, plus de marquage.

Nous rencontrons une Allemande qui décide de continuer sur le chemin. Nous, nous prenons la route. Nous demandons pour aller à Labastide -Marnhac, où nous cassons la croûte sur un aire de pique-nique. Je vais chercher de l'eau chez une dame qui me dit que le chemin a été effectivement modifié afin de passer devant un nouveau gîte "Aux Mathieu". Nous voyons l'Allemande arriver.

Encore 11km sur le GR 65 pour arriver à Lascabanes. Le chemin est long et fastidieux, la végétation est pauvre, les arbres sont petits, il n'y a rien d'autre.

Nous arrivons enfin à 16h45 après 10h15 de route, nous avons dû faire environ 42km.

Le gîte est bien, nous avons de la chance d'avoir une chambre à 2 lits. Avant le repas de 19h30 nous faisons notre lessive.

Ambiance bizarre,  beaucoup de femmes, qui doivent avoir énormément de choses à se faire pardonner, viennent faire pénitence.

Excellent repas.

Alain a trouvé 5 trèfles aujourd'hui.

 

QUATORZIEME ETAPE

Jeudi 22 mai 2008

LASCABANES     LAUZERTE

Nous nous levons un peu avant 6 heures. Nous descendons dans la salle à manger, nous sommes les premiers. La foule arrive peu à peu. Nous nous échappons vite. Toilette, rangement, nous voilà sur "Le Chemin" dès 7 heures.

Il fait bon, nous avons rangé le blouson coupe vent, nous sommes en T Shirt. Jusqu'à Montcuq nous faisons la marche en Tête, le chemin est parfois difficile et escarpé. C'est très arride.

Nous sommes à Montcuq à 9 heures. Je ne ferai aucune allusion, aucun jeu de mot, tout a été fait par D Prévost, y ajouter quoi que ce soit serait indécent. Nous passons à l'office de tourisme tenu par une Anglaise. Alain achète une carte et l'expédie. Nous repartons après vingt cinq minutes d'arrêt, sans oublier de prendre de l'eau fraîche à la jolie borne.

Nous reprenons "Le Chemin", encore de très bonnes côtes et de belles descentes. Nous doublons pas mal de monde, nous retrouvons entre autres ceux qui avaient choisi la voie directe sur Lauzerte. Un gars du midi qui est avec un groupe fait un bout de chemin avec nous. Il est vacciné à tout jamais "Du Chemin", c'est un habitué du trail. Le côté "m'as-tu vu" et  "donneur de leçons" de certaines personnes l'agace.

Nous arrivons en bas de Lauzerte à "l'écomarché" qui ferme à 12h30. Nous avons juste le temps de faire nos courses. Nous montons en haut du village où se trouve le gîte de l'office de tourisme. (Encore une belle grimpette).

 

 

Le gîte est ouvert, l'office qui a le N° de notre chambre est fermé depuis midi. La femme de service de la commune qui nettoyait le gîte se propose de m'emmener à l'office où elle va faire le ménage. Elle me donne mon numéro de chambre et je règle ma nuitée. C'est très sympathique de sa part.

Nous sommes dans une chambre à trois. Nous prenons notre repas, notre douche et nous installons.

L'après midi après une sieste réparatrice, nous nous promenons dans Lauzerte.

Je passe à la pharmacie acheter des pansements "double peau" pour protéger les ampoules, après avoir quitté le chemin cela deviendra difficile d'en trouver. Nous passons aussi à la boulangerie et la supérette nous ferons notre repas ce soir.

Cette étape était de 25 Km, (30523 pas), 5h10 de rando compte tenu de notre 1/2 heure d'arrêt à Montcuq nous sommes assez content de nous.

 

QUINZIEME ETAPE

Vendredi 23 mai 2008

LAUZERTE     MOISSAC

Nous ne faisons pas de bruit, nous évacuons nos sacs, nos affaires, notre nourriture, nous plions notre couverture et dessus de lit et passons dans la salle à manger histoire de ne pas réveiller notre voisin, il est 6 heures.

Nous sommes les premiers, les toilettes, la cuisine sont libres. Nous faisons chauffer notre petit déjeuner, nous le prenons avant que les premiers se lèvent. Il est 7h, c'est le départ. Les portes commencent à claquer, dommage pour des pèlerins qui recherchent l'absolu. Nous prenons la route, il fait bon mais pas trop chaud.

La vallée de la petite Barguelonne est luxuriante avec ses cultures de toutes sortes. C'est très vert.

 

 Nous la traversons pour passer sur le plateau, commune de Montesquieu. Les bas côtés sont très bien entretenus.

Près de Ste Thécle, la végétation change, plus de champs mais des vergers(pommiers, cerisiers) et des vignes. Ici, le chasselas doré de Moissac est roi.

 

 Je serai dorénavant attentif.

Nous redescendons dans une autre vallée qui nous conduira à Moissac.

Ville de moyenne importance, ici les maisons sont faites de briques, c'est assez triste.

 

Le GR65 va certainement nous conduire au gîte Ultreia. Par précaution, nous demandons plusieurs fois. Nous le trouvons. L'accueil n'est pas très chaleureux, Le gérant était en train d'enrouler son tuyau d'arrosage, notre venue n'a pas l'air de l'intéresser beaucoup.

-"D'où venez vous?"

-"De Lauzerte"

-"Quel gîte?"

-"Le gîte de l'office de tourisme"

-Ne bougez plus et mettez votre sac et vos affaires dans un grand sac plastique (il se charge lui-même de l'opération) Il y a des punaises à Lauzerte, moi je n'en veux pas ici"

-"Comment allons nous faire, notre change est dans la pochette sous le sac"

Il sort nos sacs dans le jardin et nous demande de prendre notre nécessaire!

On se regarde avec Alain, on se barre, on couchera n'importe où mais pas ici. On dit au revoir, car nous sommes polis et allons au gîte des "Carmelles" tenu par le club alpin de Toulouse.

Là, très bon accueil, nous posons notre barda dans un endroit, on nous offre à boire et nous devons revenir vers 14h pour avoir la chambre.

 

 Nous allons manger en ville où l'on trouve une petite formule midi, idéale pour des gars comme nous.
De retour, on nous attribue une chambre à 6 lits. Toutes les chambres à 2 lits sont prises, un club de gym est venu en force.

Douche, lessive et payons notre demi-pension. Tout va bien, tout va mieux. Encore 2 trèfles pour Alain, il n'y a aucune raison que cela n'aille pas...

Dans la chambre, les 4 autres locataires sont arrivés. Des gens de Nimes fort sympa. Ils ont vu l'étiquette sur nos sacs et ont pu constater que nous n'étions pas de vrais pèlerins mais des randonneurs.

 On retrouve des têtes connues. La jeune allemande est très courtisée depuis plusieurs jours.

Nous allons faire un tour en ville, le gros intérêt: c'est le Cloître.

Nous longeons le Tarn qui se jette un peu plus loin dans la Garonne. Nous verrons ça demain.

 Nous dînons au gîte le soir à la table de notre chambrée, nous passons une bonne soirée.

Aujourd'hui, nous avons fait environ 25 km (sans compter les bonus faits en ville).

SEIZIEME ETAPE

Samedi 24 mai 2008

MOISSAC     CASTET ARROUY 

 Toute la chambrée se lève à 6 heures, c'était prévu depuis hier soir. Nos voisins avaient négocié le petit déjeuner à 6h45. Nous en profitons. Après la toilette, le rangement, promesse de s'envoyer des mails, on se dit au revoir il est 7 h.

Le ciel est très chargé, il ne fait pas spécialement froid. Nous prenons le GR65 qui longe le canal. Un petit crachin imperceptible se met très vite à tomber. Çà tombe de plus en plus fort, nous mettons nos sacs sous housse et enfilons nos ponchos. C'est maintenant une très grosse pluie qui nous tombe dessus. Ça gâche un peu le paysage, on traverse le canal à Pommevic. Nous passons Espalais, traversons la Garonne: impossible de faire des photos.
Nous montons sur Auvillar, très beau village.

 

 

et une superbe halle aux grains.

 

La pluie se calme. Nous passons Bardigues, village avec un beau château.

A Flamarens, nous sommes dans le Gers. C'est très vert avec de doux vallons.

Bientôt Miradoux, Nous sommes tout près de chez Francis Cabrel.

 

Castet Arrouy est à 5 km. Nous y sommes à 16h.

Le gîte est installé dans l'ancienne école-mairie.

C'est fonctionnel et très propre, notre chambre nous attend. Il y a déjà une personne: un Suisse.

IL fait maintenant très chaud. Douche, lavage de nos vêtements qui sécheront vite au soleil.

La gérante arrive à 17h30, nous réglons. Elle ouvre son épicerie, un congélateur avec tout dedans, nous faisons nos achats: parmentier, lasagnes, salade aux pâtes et petits lardons et une bouteille de rouge de Gascogne; cela requinque!

L'étape d'aujourd'hui faisait 40km.

Encore un trèfle de trouvé par Alain. 

DIX-SEPTIEME ETAPE

Dimanche 25 mai 2008

CASTET ARROUY     LAVARDENS

Les chambres étant très étroites, les sacs étaient restés dans le couloir. Seuls étaient restés dans nos chambres, appareil photo, portefeuille, téléphone et affaires de toilette. Dans la soirée le gîte s'était rempli, nous étions six dans le petit dortoir. Au lever à 6 h, nous évacuons toutes nos affaires dans le couloir pour laisser dormir les autres qui vont bien vite se lever.

Nous sommes les premiers à préparer notre petit déjeuner. Le café, la cafetière, beurre, confiture, pain, tout est à notre disposition. C'est du self, mais c'est bien.

Le temps de se préparer, de se dire au revoir, quelques plaisanteries, nous partons. Je vais faire un dernier tour à l'étage où nous dormions, je signale une paire de chaussettes et des pinces à linge dans le couloir, personne ne se sent concerné.

A 7h15 nous sommes sur la route, il y a du brouillard, il fait frais mais c'est quasi idéal pour la rando, nous sommes très vite à 6 km/h notre vitesse de croisière. Nous parlons de choses et d'autres avec Alain; un téléphone qui a sonné en pleine nuit dans une chambre voisine, les chaussettes grises qui sont restées sans propriétaire. Alain réagit:

-"Mais c'est mes chaussettes!"

Qu'est-ce qu'on fait? 1/2 tour?

Alain opte pour la solution de retourner en courant, je garde les sacs. 1/4 d'heure plus tard, il est de retour avec les chaussettes à la main. Deuxième et vrai départ.

Cette nuit il y a eu de l'orage, il suffit de regarder la grêle qui reste sur les bas- côtés.

Nous arrivons à Lectour à 9H. Ce sera la fin de notre rando sur "Le Chemin" comme disent les pèlerins. Le temps de prendre l'église en photo, nous ne poursuivons pas notre visite dans cette petite ville qui pourtant le mériterait car il se met à pleuvoir.

Nous nous abritons à l'entrée de l'église, buvons un coup, prenons une barre de céréales et nous équipons de nos ponchos.

C'est reparti sous la flotte, pas intense, mais ça tombe quand même.

Direction Fleurance où nous attend un copain pour déjeuner que je n'ai pas vu depuis.....40 ans!

C'était à l'armée en Martinique, nous étions tous deux appelés, quand j'ai préparé mon itinéraire je me suis aperçu que je passais à côté de Montestruc! J'ai eu comme un flash, ce serait trop bête de se rater. J'ai fais des recherches sur les pages jaunes, j'ai écrit.... On doit se retrouver;

Nous progressons sur le bas côté de la route et là bizarre, nous n'avions pas vu cela depuis plusieurs jours, appels de phare, klaxon, saluts etc...Autant de gestes de sympathie que nous n'étions plus habitués à voir sur le chemin de Compostelle où les gens ne prêtent plus attention aux pèlerins.

A 4 Km de Fleurance, il ne pleut plus, nous nous arrêtons pour boire un coup et nous déséquiper de notre vêtements de pluie. A peine sont-ils rangés qu'il faut les remettre. Nous poursuivons jusqu'à Fleurance sous un faible crachin. Arrivé en centre ville nous allons chercher un gâteau dans une pâtisserie pour offrir à nos hôtes, nous retirons notre poncho.

Jean-Pierre m'avait bien indiqué où le trouver. Je suis maintenant devant sa porte, c'est bête, je suis fébrile. Je sonne, il est 11h15.

Alain est prêt à prendre la photo, la porte s'ouvre, pas de doute c'est bien lui, la barbe en mois 40 ans en plus.

Les retrouvailles sont chaleureuses, sa femme Nicole et sa fille Caroline participent à la fête. Nous avons même la visite de neveux et petits neveux pour le déssert.

On sait recevoir en Gascogne, je passerai sous silence le menu. Céline dirait: ça y est papa a retrouvé la route du Cholestérol.

On regarde quelques photos , on évoque des souvenirs, puis il faudrait repartir..... mais il pleut. Jean-Pierre se propose de nous faire découvrir la région en voiture; sa ferme à Puycasquier, son village natal, les thermes de Castéra, le château de Lavardens tout en haut perché.

Il pleut toujours, Jean-Pierre nous conduit à notre chambre d'hôtes à Nabat.

Nous sommes reçu autour d'un café, on nous montre notre chambre. Il va falloir se séparer avec Jean-Pierre et Nicole, mais promis on se retrouve avant 40 ans.

Nous sommes dans une bien belle maison, après la douche, j'ai accès à internet, je vais pouvoir donner quelques nouvelles sur le forum.

Le soir le repas est digne de la région et comme je tiens bien à table...je me laisse aller. Alain est plus raisonnable.

Notre hôtesse est très gentille.

Quelle journée!

Aujourd'hui nous n'avons fait que 22 Km mais c'est une étape qui restera dans ma mémoire.

 

DIX-HUITIEME ETAPE

Lundi 26 mai 2008

LAVARDENS     POUYLEBON

Quel bonheur de dormir dans un vrai lit, avec de vrais draps!

Nous avons convenu du petit déjeuner à 7h30, Madame Ulry est prête. Après avoir réglé nous partons.
Le ciel est un peu pris mais il fait bon. En marchant, nous recomptons la somme que nous avons payée et nous nous apercevons d'une erreur de 12€ en notre défaveur. 1/2 tour, la dame recompte et s'excuse. 2ième départ à 8h30

Montée vers Jegun, en regardant bien la carte, je vois qu'on peut couper en prenant des petites routes par Lezan, château de Herrebouc

Nous sommes obligés de demander à 2 reprises confirmation car aux pattes d'oie, il n'y avait pas d'indications.

Un bonheur cette route, on se sent ailleurs, hors du temps. Nous arrivons à St Jean Poutge. En route pour Le Brouilh Monbert. On espérait une épicerie, une boulangerie, rien, si un bar. Il est midi.

On prend un diabolo menthe et on négocie une baguette de pain. Je me fais un "sandwich au pain", Alain n'a pas faim.

On reprend la route pour l'Ile de Noë

 Nouvel arrêt boisson, il se remet à pleuvoir, on met l'imperméable au sac. Ici passe à nouveau un chemin de Compostelle.

Il a beaucoup plu la veille, aussi nous prenons la route pour arriver à Montesquiou. C'est un joli village, maitenant il fait très beau

 

 Là, non plus, nous ne prenons pas le GR, mais la route direct pour Pouylebon, qui est encore loin.

Au village, je demande le gîte

 -"IL est bien avant sur le GR..."

Pas moyen de faire autrement, nous prenons donc le GR, mal balisé et détrempé. Nos belles chaussures propres deviennent sales.

Devant le gîte, j'appelle, un monsieur arrive et me dit qu'il ne fait plus gîte!! Il avait simplement oublié de me le dire lors de la réservation. Il nous emmène en camionnette chez une voisine...à un bon km. Là nous sommes ailleurs!

La maison est tenue par une dame qui vit avec sa fille et son père. Accueil très chaleureux, elle nous offre une boisson, nous montre notre chambre, la salle d'eau. Elle doit partir conduire sa fille au judo, elle sera de retour à 20h. Nous avons pour mission de surveiller la soupe!

Pour qui a vu "le bonheur est dans le pré" c'est ici! Les poules, les canards, la marre, la belle nature... le bonheur!

Notre hôtesse revient effectivement à 20h et fait la cuisine. Elle est allée aux girolles cet après-midi, nous en profitons.

Le papy revient de sa partie de boules à 21h. Très sympa le Papy. Alain prend une photo, je promet à Sarah (11 ans), qui consulte internet, de la lui envoyer.

Belle soirée. Ce soir nous nous endormons avec un concert de grenouilles.

Encore 46 km  parcourus ce lundi. 59573 pas

DIX-NEUVIEME ETAPE

Mardi 27 mai 2008

POUYLEBON     MAUBOURGUET

Nous prenons un excellent petit déjeuner à 8 heures. Notre hôte se propose de nous conduire sur la route de Marciac en voiture. Quel plaisir de rencontrer des gens serviables! On se fait la bise, le temps est gris, la campagne est agréable, nous partons d'un bon pas.

Nous passons par Saint Christaud où il y a une jolie église

Il n'y a pas grand chose d'autre à voir dans le village.

Nous poursuivons notre chemin mais très vite, il se met à pleuvoir. Poncho du sac, poncho humain et c'est parti. Nous arrivons à Marciac tout trempé. Nous nous abritons sous les arcades. 

Alain va faire les courses à la supérette, je garde les sacs.

 

Nous poursuivons notre route sous la flotte tête baissée. Nous arrivons à Maubourguet à 13 heures. Nous avons rendez-vous avec Françoise place de l'église.

L'eau de l'Adour est limpide, rien à voir avec le Gers boueux.

Plus loin, il y a une halle couverte, le marché est terminé. Nous nous installons sur des bancs pour pique-niquer. Nous allons ensuite prendre un café pour nous réchauffer dans un bar en face.

Vers 15h, je vois Françoise à la recherche de la cabine téléphonique d'à côté. Pas la peine, nous nous retrouvons, elle vient se joindre à nous pour prendre un chocolat. Nous avons le temps, Maryse chez qui nous sommes hébergés ce soir à Tarbes, n'arrivera chez elle qu'à 17 heures.

Nous embarquons nos sacs dans la voiture, nous ne les reprendrons pas pour les étapes suivantes.

Nous avons fait nos 26 bornes en 5 heures y compris l'arrêt à Marciac. Pas mal!

Nous avons passé une très bonne soirée chez Maryse et Christian.

Suite BBT Rando 3ème partie