BFCT 2006 Douzième jour Jeudi 18 05 06

COMMARIN    CHAMBOEUF

 

Lever 6H, il pleut, il tonne. Je prépare et je prends mon petit déjeuner, je range et pars du gîte à 7H45.

Je passe au bar pour commander un jus d'orange et le journal, cela peut servir pour pomper l'eau des godasses, je mets sur la table le réglement de ma consommation et du journal, je sors téléphoner  à Françoise en face dans la cabine et vais à la boulangerie épicerie faire mes emplettes. Je reviens au bar, bois mon jus d'orange, range mes courses dans mon sac, machinalement je ramasse la monnaie qui est sur la table dans ma poche. Je me harnache, mets mon poncho, je dis poliment au revoir et je pars. La dame du bar me dit:

 Monsieur, je crois bien que vous ne m'avez pas réglé.

Je réagis que la monnaie sur la table n'aurait jamais du retourner dans ma poche. Je ressors la monnaie tout confus ( pour ne pas dire "Fus tout con"). La honte!

Je pars il est 8H30. Il pleut, les ruisseaux sont pleins, l'eau source de partout, c'est la rivière Ouche que je vois se former. Le paysage doit être vraiment joli sous le soleil. A la Bussière sur Ouche, je veux m'abriter dans l'église. Fermé à clé. J'arrive à Saint Jean de Boeuf, (prononcer Saint Jean de Beu) je ne trouve pas le chemin pour rejoindre Gergueil. Personne dans les rues, je sonne à plusieurs maisons, pas de réponse, je vois un chien, le fais aboyer dans l'espoir d'alerter quelqu'un, toujours rien.

Si, là, derrière sa veranda une dame! Je lui fais signe, elle me répond par la négative, j'insiste, lui fais voir que je suis perdu. Il faut que j'amadoue la mémé. C'est cela, je m'amadoue mémé.

(Mamadou mémé, mamadoudou mémé, mamadou, mamadou, mamadou mémé......pour ceux qui connaissent la chanson de nino, on se remonte le moral comme on peut).

Je m'approche du carreau, elle ouvre sa fenêtre, je lui dis de ne pas avoir peur, je randonne et je suis perdu. Je lui raconte mon périple. Elle m'écoute, et m'explique pour trouver le chemin. Elle m'autorise même à me mettre sous son appentis pour boire un coup et prendre un petit encas. Merci beaucoup madame.

C'est vrai qu'avec mon poncho tout dégoulinant, je peux faire peur!

Je reprends le chemin, dans le bois il pleut toujours et il pleuvra encore pendant une heure. J'arrive à Gergueil à 13H30, pas grand monde dans la rue, un maçon refait une maison, je lui demande la permission de me mettre dans le garage pour me restaurer surtout qu'il se remet à pleuvoir.

14H départ pour Poisot, Quemilly-Poisot, la pluie s'arrête. Il y a un joli lavoir.

 

 J'arrive à Chamboeuf à 16H. Je demande à l'entrée du village le camping, on m'explique, effectivement je trouve une pancarte puis plus rien. Je redemande à un monsieur le gîte d'étape. Mauvaise pioche, il m'envoie vers le mauvais gîte. Je tourne en rond, il va repleuvoir, j'arrête une voiture, c'est bon, je suis sur le bon chemin.

Personne à l'accueil du camping, je dépose mon sac aux douches, vois un camion avec des militaires, ils doivent bivouaquer là. Je demande à l'un des gars où se trouve le gérant. IL m'indique la maison juste à l'entrée.

Je frappe à la porte, un gamin m'ouvre, puis une dame arrive. C'est bien là. Contrairement à ce qui était prévu, le gîte est libre je ne coucherai pas dans une caravane, la gîte sera pour moi tout seul.

Douche, rinçage de mes habits, journal dans les chaussures, tout est OK.

Je descends dans la salle à manger pour prendre le repas  que j'avais prévu à l'épicerie de Commarin le matin. Demain matin on pourra me servir le petit déjeuner.

J'ai fait aujourd'hui 47438 pas, on va dire environ 36 km.