TdC 2016 Deuxième partie
NEUVIEME ETAPE
Mercredi 15 juin 2016
BIVILLE OMONVILLE LA PETITE
Nous nous levons pour prendre le petit déjeuner à 7h30. A notre demande Matilde nous a acheté notre baguette de pain fraîche pour la journée. Nous partons à 8h, le ciel qui était très clair à 7h devient de plus en plus nuageux. Nous décidons de ne pas descendre vers le GR au calvaire, nous l'avons fait hier, mais de partir par la D318 afin d'éviter le passage dans les dunes pour épargner la jambe droite de Françoise. La route est très tranquille, seulement 2 voitures, 1 tracteur et un car de ramassage scolaire.
Nous sommes très vite à Vauville où nous rejoignons le GR. Dans ce joli petit village les vieilles pierres ont bien été mises en valeur, tel ce petit lavoir.
Le GR passe au pied du château qui abrite dans son parc un jardin botanique. On retrouve la côte et le sentier littoral. Un panneau indicateur pour expliquer que faire en cas de pépin.
Ce genre d'indication est très sécurisant pour qui ne sait pas bien se repérer sur une carte, c'est une belle initiative qui change du mauvais balisage. On rejoint une petite route qui mène à "Le petit Beaumont", au parking de Herquemoulin encore un petit bout de route pour se retrouver sur un chemin qui devient légèrement escarpé.
Nous sommes à la Baie de Fontenelle juste avant l'Anse de Moulinet où se trouve un barrage hydroélectrique, il faut gravir quelques marches. Le ciel s'éclaircit, la balade devient très agréable. Au niveau de la descente de la Gravelette petit moment d'inattention, nous continuons le chemin tout droit alors qu'il fallait tourner à gauche. On s'aperçoit très vite de notre erreur en voyant que l'on quitte la côte, petite vérification sur le GPS, on fait demi tour pour retrouver le GR. Belle petite grimpette pour se rendre en haut de la falaise d'où l'on peut voir au loin le fameux "Nez de Jobourg".
Ce site fait partie des plus hautes falaises d'Europe qui culminent à 128 mètres de haut. On s'en rapproche, nous croisons deux randonneuses qui nous mettent en garde sur la dangerosité du chemin entre le Nez de Jobourg et le Nez des Voidries.
Une recommandation, ne pas essayer de descendre dans la falaise, sinon cela passe très bien.
De toute façon l'accès sur l'extrémité est interdit, dans le but de protéger la reproduction des oiseaux marins, c'est une propriété privée.
Si l'on quitte du regard le bord de mer et que l'on jette un œil à l'intérieur des terres, on aperçoit l'usine de retraitement des déchets nucléaires.
On double un groupe se trouvant devant nous, après la baie d'Ecalgrain, on croise une promeneuse, nous lui demandons s'il existe plus loin un endroit où l'on pourrait pique-niquer. Elle nous répond par l'affirmative, il y aurait un petit promontoire à l'écart du chemin. Effectivement au lieu dit " Creux mauvais argent" Nous trouvons notre bonheur. Il est 13h30, le casse croûte est rapide, malgré le soleil, le vent nous rappelle à l'ordre.
On reprend le chemin et arrive très vite à Goury réputé pour sa base de sauvetage en mer. A 800 mètres de la côte s'élève de "Phare de la Hague" ou "Phare de Goury" d'une hauteur de 52 m il a une portée de 19 miles (35 km). Il signale le raz Blanchard, un des plus forts courants marin d'Europe
A partir de ce moment, changement radical de paysage, fini les falaises, il faut marcher sur une plage de galets.
On croise le sémaphore de la Hague, se succèdent alors, des chemins dans les champs avec des murets séparant les parcelles.
Nous sommes maintenant sur la côte nord du Cotentin, on passe la Pointe des loges, la pointe du nez de Cabot, à l'horizon, en regardant vers le sud, on voit à nouveau l'usine de retraitement de déchets nucléaires et on arrive à "Port Racine". Surnommé le "Plus petit port de France"! Evidemment, même s'il est très joli, inattendu après ce paysage de falaises, aujourd'hui cela ne veut plus rien dire. Il garde ce patronyme en souvenir du corsaire François Médard Racine qui construisit ce port pour y abriter son navire "L'embuscade" entre deux attaques contre les Anglais.
Nous sommes très proche de l'arrivée, on quitte le littoral pour prendre la petite route qui nous mène directement à "L'Hôtel des Marais".
Une bonne douche, un petit rinçage des vêtements, nous voilà d’aplomb pour nous rendre à la maison de Jacques Prévert située à 500m de là. Il est trop tard pour la visiter, nous retournons à l'hôtel en passant par le jardin que la mairie a dédié à ce poète et ensuite par sa tombe dans le cimetière.
Nous prenons un petit pot avant de nous reposer le repas ne sera qu'à 19h45. Patrick nous passe un coup de fil de Martinique. Il nous croit sous la flotte alors qu'aujourd'hui nous avons eu une belle journée.
29 km de rando en 8h 23
∆+ 685m ∆- 803m
DIXIEME ETAPE
Jeudi 16 juin 2016
OMONVILLE LA PETITE CHERBOURG EN COTENTIN
Il a plu cette nuit, ce matin le ciel est gris. Nous descendons prendre notre petit déjeuner, c'est servi sous forme de buffet, c'est très bien. Nous partons de l'hôtel à 8h30 après avoir mis les housses de sac par précaution.
Nous prenons la D45 pour rejoindre la côte. On passe dans des lieux dits aux noms bizarres, tout d'abord "Les Banques", mieux encore, nous sommes à deux pas de la "Gouinerie". Ça recommence! Nous n'avons rien à y faire ce matin. On arrive sur le GR où on va encore se manger des galets, pas terrible pour la jambe de Françoise. On laisse l'ancien sémaphore derrière nous, on passe le petit "Port du Hable", on arrive au Fort, il faut grimper derrière, le chemin devient bon au dessus de la falaise. Un seul problème, les chicanes très étroites pas toujours commodes à franchir avec le sac à dos.
Le "Mur blanc amer", se dresse sur notre gauche. C'était un repère pour les marins.
On ne s'arrête pas au lieu dit de la "pissotière". Pas envie. Ils aiment bien les noms scatologiques dans la région.
Un chemin sur notre droite mène à la maison natale de Millet. Le GR est jalonné de reproductions du peintre.
C'est amusant de comparer la reproduction avec l'original.
Bientôt on rejoint une route qui mène à Landemer. Les falaises sont définitivement terminées. Le GR passe maintenant par le bord de mer, sauf que c'est mission impossible, les tempêtes ont complètement détruit le remblai, il ne serait pas sérieux de continuer sur le littoral. Aucune indication, les baliseurs ont manifestement pris du retard. Nous décidons de prendre la D45.
Plus loin on redescend sur la plage de sable, puis on remonte sur le chemin côtier au niveau du fort. Sur la carte est indiqué un espace pique nique, cela s'avère exact. On se pose il est 13h30. Il fait maintenant très chaud, on retire nos blousons et la housse du sac avant de repartir.
On approche de Querqueville, on passe à proximité du Centre d'instruction naval, un fort qui sert toujours de caserne puis c'est la digue de Querqueville.
Nous sommes maintenant sur un très bon chemin qui suit la piste cyclable, le front de mer est agrémenté de photos ou documents qui commentent l'histoire de la Navale. Tout est vraiment nickel pas un brin d'herbe ne dépasse, les employés municipaux ne chaument pas, le tour de France cycliste va passer là. Il ne s'agit pas de donner un mauvaise image de l’agglomération de Cherbourg. On passe à côté de la base sous marine et des chantiers DCNS. On commence à comprendre que tout vit ici autour de la Mer. On laisse sur notre droite les ruines de "l'Abbaye Notre Dame du vœu".
Pour arriver au port de plaisance
Puis c'est le pont tournant, on passe devant la police et arrive devant notre chambre d'hôtes.
On sonne. Personne. Françoise téléphone, la propriétaire va arriver dans 5 minutes. Un couple arrive en voiture, il y a un petit quiproquo, les gens nous prennent pour les propriétaires et nous réciproquement. IL faut discuter un petit moment avant que l'on s’aperçoive de notre erreur. La vraie logeuse arrive. En réalité ce sont des gens qui ont loué un appartement jusqu'à dimanche. La propriétaire s'occupe d'eux en priorité. Nous récupérons notre chambre qui se trouve au deuxième étage. Un lit à baldaquin nous attend....Bof, c'est un peu rococo.
On se douche, petite lessive, on peut aller en ville.
Cherbourg en Cotentin, comme il faut dire maintenant, est très vivant, beaucoup de restos, de bars, de pubs. Sur la place du théâtre est installé un podium, ce soir il y a concert. Un groupe chauffe les planches devant un public restreint pour le moment. La ville reste très attachée au film de Jacques Demy
On fait le tour des rues commerçantes, un traiteur va assurer notre casse croûte de demain. On va prendre une bière dans un pub. Il va être l'heure de dîner une choucroute de la mer dans une brasserie face au port. Un petit café liégeois en dessert.
On rentre après avoir expédié nos cartes postales pour voisins et famille.
Aujourd'hui 27 km 7h37 de rando il faut ajouter au moins 3 km en ville
∆+ 231 m ∆- 222 m
ONZIEME ETAPE
Vendredi 17 juin 2016
CHERBOURG EN COTENTIN FERMANVILLE
Après une bonne nuit dans notre lit à baldaquin, nous descendons prendre notre petit déjeuner à 7h30 en compagnie de notre logeuse. Nous remontons plier nos affaires et partons à 8h20 avec le blouson sur le dos sans mettre la housse de sac.
Nous retournons vers le pont tournant pour retrouver le GR. Nous ne faisons pas le crochet vers la cité de la mer sise dans l'ancienne gare maritime, mais allons directement vers le nouveau terminal ferries. Il n'y a pas de bateau au départ ce matin. De l'autre côté de la route ce sont les chantiers navals.
Peu après on s'arrête à une boulangerie. Passage sous la route pour rejoindre la mer à la plage de Collignon, après la Passe Cabart Donneville, nous prélevons un échantillon de sable pour la collection de Céline. Le chemin se gâte peu après, il faut à nouveau marcher sur des galets. Nous passons le port de Becquet. Peu après le GR quitte la côte pour monter vers "le Douet Piquot". Nous préférons rester sur le littoral, tantôt du bon chemin , tantôt un peu de route. Vers la "Pointe de Brick" nous montons au point de vue.
Le GR rejoint le sentier littoral juste après. Il est souvent mal entretenu, il faut se frayer un passage dans les grandes herbes voire les ronces.
Il faut mieux être en bras longs et jambes longues, pour ne pas rayer la carrosserie! Le soleil est bien présent maintenant, mais le vent d'ouest, donc vent arrière pour nous, souffle bien. Nous passons le vieux fort aménagé en gîte. La véranda défigure un peu l'édifice.
On décide de s'arrêter au "Cap Lévi" pour pique-niquer dans les rochers à l'abri du vent. On prend notre temps étant très près du but. Nous reprenons le chemin une fois de plus mal entretenu. On arrive au Port Pignot puis à la plage de la Moindrée.
C'est là que l'on quitte le GR pour le GRP Tour du Val de Saire. On arrive au Carrat à 14h20.
La propriétaire des lieux arrive, elle nous demande de faire le tour de la maison pour entrer. Nous avons un petit appartement à notre disposition. Cuisine salle à manger, salon, chambre, salle d'eau toilettes. Les propriétaires sont très gentils et très bavards. Le monsieur est pêcheur.
Nous nous installons, douche, lessive, nous étendons nos affaires au soleil.
Nous allons faire un tour dans le village à la recherche de l'épicerie et de la pizzéria du vieux moulin. C'est plein de petites rues de chemins, on tourne un peu en rond et on finit par bien se repérer.
Le soir nous allons au Vieux Moulin. C'est tout près, moins de 600 mètres en prenant le petit chemin. Nous avons appris par le patron du restaurant que nous avons raté le viaduc du "Tue Vaques" (Tue vaches en patois normand). Il est à 1,5 km de là.
Aujourd'hui nous avons fait 20 km en 6h de rando, il faut rajouter 6km avec notre reconnaissance et AR pizzéria
∆+ 135m ∆- 121m
DOUZIEME ETAPE
Samedi 18 juin 2016
FERMANVILLE GATTEVILLE PHARE
Le propriétaire nous apporte une baguette de pain frais comme prévu à 7h. Il fait très beau dehors le ciel est limpide. Nous faisons le café nous-mêmes, nous avons tout à disposition dans le réfrigérateur. Nous réglons notre dû et partons à 8h25, le soleil s'est quelque peu caché néanmoins nous partons avec les blousons légers.
Nous retournons plage de la Mondrée retrouver le GR. Du sentier littoral nous voyons très bien le "Carrat" ou nous étions logés. A partir de "Fort Joret" le sentier devient moins bon, nous sommes souvent dans un espace dunaire. Marcher dans du sable ce n'est agréable pour personne surtout chargé d'un sac à dos. C'est encore moins bon pour Françoise qui a toujours une raideur derrière le genou droit. "Pointe de la loge" un petit bout de route, pareil à la plage de Vick. On longe un marais dans un sentier peu entretenu, à deux reprises, c'est complètement obstrué par des ronces, sommes obligés de marcher sur la plage. De temps à autre nous avons un "sentier charrette", pas assez souvent à notre guise. A la pointe de Neuville nous faisons une petite pause vers l'amas de blockhaus. C'est impressionnant.
A 10h nous avons le phare de Gatteville qui pointe le bout de son nez, on a beau s'en approcher , il est encore loin. 1/2 heure plus tard, il est toujours là , il ne grandit pas vite!
Nous arrivons vers le port de Roubary, un groupe venu en voitures occupe les tables de pique-nique.
Ce port a une particularité , c'est d'ici que les blocs de granit, venant de la carrière de Gatteville, étaient embarqués pour concevoir les quais du Havre entre autres.
Ça y est le phare de Gatteville est là dans toute sa splendeur. 74,85 m de haut, le deuxième plus haut phare de France et d'Europe. 365 marches, 52 fenêtres, 12 quoi? L’architecte Charles-Félix Morice de la Rue a du sécher!
12h40. Nous nous posons à l'abri du vent d'ouest en bas du phare sur les rochers. 2 goélands arrivent très près et nous regardent casser la croûte. Nous leurs offrons un morceau de pain. Dingue! Ils nous remercient en gloussant, et bientôt en redemandent avec une autre mélodie. On cède. A nouveau remerciements.
Ils restent à nos côtés pendant tout notre pique-nique. D'autres essayent de s'approcher, ils sont immédiatement chassés. Après 45 minutes de pause, nous abandonnons nos deux oiseaux de compagnie pour nous rendre à notre chambre, nous sommes tout près.
Quand nous arrivons, une dame tond son gazon, très attentionnée à son travail elle passe et repasse près de nous sans nous voir et enfin...... nos regards se croisent. Très gentille elle s'excuse pour son inattention.
Elle nous conduit dans notre chambre.
Douche, rinçage des vêtements.
Nous avons fait 21 km en 5h44
∆+ 63m ∆- 71m
Barfleur est parait-il à 20 minutes de marche, nous y allons. Tour de Barfleur, il y a une fête médiévale Vikings et compagnie, un drakkar est à quai
Nous allons faire nos courses au Carrefour contact à la sortie du village, nous revenons, prenons un pot bien mérité, et allons visiter l'église romane.
Nous allons au resto goûter la fameuse moule de Barfleur. Manque de chance, ce sera de la Dieppe. Pas de récolte locale pour le moment, personne n'est en mesure de donner des explications à cette soudaine mortalité.
On retourne à la chambre.
On rajoute 11km ∆+- 49m
TREIZIEME ETAPE
Dimanche 19 juin 2016
GATTEVILLE PHARE QUINEVILLE
Nous prenons notre petit déjeuner à 8h. Nous terminons de nous préparer et quittons "Le Cagnier" à 8h45.
Nous retournons à Barfleur par la route tout d'abord où circulent très peu de voitures ce matin. Au moulin on prend le GR.
Nous achetons du pain. Une dernière vue sur le port qui a retrouvé de l'eau ce matin. Nous sommes maintenant sur la côte est du Cotentin.
Nous alternons entre petites routes et chemins charrette, pas trop mal balisés, mais souvent à l'ancienne. A la pointe de la loge , on quitte le littoral, La Saline, La "Baronnerie", nous sommes en pays de culture. Succession de hameaux par des petites routes, il faut être vigilant avec la carte et le balisage pour ne pas se rater à chaque carrefour. On retrouve le littoral à l'embouchure de la Saire que l'on traverse sur un petit pont..
"L'Ile de Tatihou" est en vue, pour le moment elle est encore cernée par les eaux, bientôt on pourra la rejoindre à pied quand la mer aura baissé. Le chemin côtier au dessus du remblai, avant Saint Vaast la Hougue, est agréable, on peut choisir herbe ou surface en dur, aujourd'hui dimanche on croise des joggeurs.
Le port de Saint Vaast la Hougue est à la fois plaisance et pêche, beaucoup d'animation. Les gens viennent acheter leurs maquereaux et araignées directement aux bateaux.
Nous n'allons pas sur la presqu'île de la Hougue vers le fort et le sémaphore, mais prenons à droite vers l'anse de "Cul de Loup". Encore un bon chemin, mais cela va bien vite se compliquer après "Le buissonnet". C'est vraiment très mal balisé, on débouche dans des propriétés privées. Pour palier on choisit de passer par la plage au niveau du "Rivage". On prend un petit bout de route vers l'intérieur, on retrouve le GR, c'est très tortueux mais on arrive à se retrouver sur la D216 E3. Là, cela devient n'importe quoi. On retrouve en regardant bien, un PR bleu où devrait passer le GR. C'est très mal entretenu, on se retrouve quand même sur la côte.
Pas le choix, on continue dans les gravats, on arrive à deviner de temps en temps des marques rouge et blanc. On s'arrête casser la croûte au niveau du Blockhaus. Un peu plus loin débouche une route. Oh miracle! Le GR est bien balisé dans l'autre sens, il ne fallait pas passer par la côte mais par la D14. C'est inadmissible, les baliseurs ont bien balisé, mais pour aller au Mont Saint Michel. Ensuite plus de problème c'est une très bonne piste. On passe à côté de la "Maison à mon Jacques". Encore un lieu dit au nom bizarre. On continue toujours sur une bonne piste mais avec un balisage rare, le "Hameau Simon", puis l'estuaire de la "Sinope" pour arriver à Quinéville.
Nous passons devant le "Musée de La liberté retrouvé" en bord de mer, l'hôtel est à quelques pas à l'intérieur du village.
Nous arrivons à l'hôtel de la plage à 16h10. Notre chambre n'étant pas tout à fait prête, nous nous asseyons et prenons un pot pour patienter.
La chambre a été refaite récemment, la salle d'eau - toilettes est toute neuve.
Douche, petit rinçage des affaires puis repos jusqu'au repas du soir à 19h20.
Très bon dîner, dodo.
Nous avons fait 28 km en 7h25 de rando.
∆+52m ∆-18m
QUATORZIEME ETAPE
Lundi 20 juin 2016
QUINEVILLE SAINTE MERE EGLISE
Petit déjeuner à 8h. Il pleut, ce n'est pas de très bonne augure pour la journée. Nous rangeons nos affaires et allons faire nos courses , le boulanger et le Vivéco ne sont pas loin. Après un petit passage sur la plage pour ramener un échantillon de sable pour Céline, nous retournons à l'hôtel. Nous réglons et partons avec nos vêtements de pluie et la housse protectrice sur le sac. Cette étape quitte le littoral pour passer par des endroits mythiques du débarquement du 6 juin 1944. Nous montons par la route vers l'église. Après "Launay" c'est un très bon chemin qui mène au "Bas de Fontenay", puis vers le "Château de Coury" par une belle allée bordée de hêtres. On passe la "Saussaie" puis "Vaudival".
Le chemin devient alors un véritable calvaire. C'est lamentable, les herbes nous arrivent jusqu'à la poitrine! Nous sommes aussi trempés que si nous avions pris la douche tout habillé. Gortex ou pas les chaussures font Floc, Floc... On arrive à "Vaudeville" par des petites routes jusqu'à la "Croix Nicole". Le chemin n'est à nouveau pas terrible puis enfin une bonne piste pour arriver à "Montebourg". Il va falloir trouver un endroit pour casser la croûte au sec.
Cela tombe bien, une voiture de police municipale arrive. Nous faisons signe, l'agent s'arrête et fort aimablement, nous indique un lavoir un peu plus bas sur le GR. Merci.
Nous nous abritons et très vite prenons de quoi se sustenter un peu. Nous sommes frigorifiés.
Par un autre temps nous aurions certainement profité plus largement de cet endroit, ce ne sera pas le cas aujourd'hui! Nous reprenons très vite nos sacs afin d'avancer pour se réchauffer. On décide de prendre la route par peur de se retrouver à nouveau en galère. Nous prenons la D974 puis la D420. Il y a un peu de voitures mais nous ne sommes pas trop gênés, les bas côtés sont relativement larges. Il pleut toujours très fort. A "Emondeville", on choisit de retourner sur le GR, L'état du chemin semble satisfaisant, nous l'empruntons, ensuite c'est une petite route jusqu'à "Pont percé". Chemins et petits bouts de route se succèdent jusqu'à la bonne piste qui rejoint "Beauvais", faubourg de "Sainte mère église".
Il ne pleut presque plus, il est 15h10 quand nous arrivons à l'église où l'effigie de John Steele est toujours accrochée au toit.
Si nous regagnons tout de suite l'hôtel, nous n'aurons pas le courage de revenir. Nous allons donc tout de suite visiter le musée. (Cliquer sur le lien. Cela donne un aperçu de notre visite). Nous laissons nos sacs à l’accueil. C'est très intéressant. Le pavillon Opération Neptune est impressionnant de réaliste, on embarque dans un véritable C47, on a l'impression de survoler la région, avant d'être parachuté. Le problème, nous n'avons pas chaud avec nos vêtements qui nous collent à la peau. Le musée demanderait à ce que l'on s'y attarde beaucoup plus longtemps.
Lorsque nous sortons , il ne pleut plus. Nous allons à notre hôtel super chouette. On se refait une santé, un bain pour Françoise, une douche pour Léo. Nous rinçons et faisons sécher toutes nos affaires. Le chauffage dans la chambre est appréciable.
Hélas, pas beaucoup de photos sur cette étape! Sortir l'appareil avec la pluie n'avait rien de commode, il aurait fallu s'abriter, de toute façon, cela n'aurait pas rendu grand chose.
Aujourd'hui nous avons fait 27,5 km en 6h18 sous la flotte
∆+ 204m ∆- 236m
QUINZIEME ETAPE
Mardi 21 juin 2016
SAINTE MERE EGLISE SAINTE MARIE DUMONT
Aujourd'hui c'est grasse matinée, Françoise se réveille à 8h. Nous descendons prendre notre petit déjeuner qui est disponible sous forme de buffet. Toutes nos affaires ont bien séché cette nuit. Nous avions mis en marche le radiateur de la salle de bain, papier journal dans les chaussures changé plusieurs fois depuis hier.
Ce matin le ciel est gris, nous partons de l'hôtel à 9h30. Les protections sont sur les sacs, nous avons enfilé les vêtements de pluie, quelques gouttes tombent. C'est pour faire peur ou ça recommence comme hier? On se tâte, allons nous prendre le GR ou la route pour se rendre à Utah beach,? On part sur la route, en sortie du village on rencontre un monsieur, on lui explique notre cas. Il nous répond qu'on peut lui faire confiance, il parcourt régulièrement les chemins, ils sont bons. Il nous indique comment rejoindre rapidement le GR au niveau de la fontaine.
Le chemin est très bon, côté balisage une fois de plus c'est limite, souvent à "l'ancienne" et mal indiqué dans notre sens. Il ne pleut plus du tout, le temps est gris mais semble se maintenir. La jambe de Françoise? Pas terrible mais elle assure. Après le village de Saint Martin de Varreville, nous sommes en plein marécage, le chemin reste sec. Les pauvres parachutistes, n'ont pas dû être à la fête! Nous arrivons sur la plage au niveau du monument Leclerc à midi.
Nous suivons le littoral sur le chemin dunaire au dessus, nous essayons la plage , ce n'est pas mieux, on remonte au niveau des blockhaus.
En mer en face, à 7 km, se situent les îles St Marcouf, il n'y a rien dessus à part un fort Vauban. Plus près on distingue des parcs à huitres et des bouchots pour l'élevage des moules. Au niveau de la Redoute le GR suit la D421 sur un large bas côté bien tondu. Le tour de France cycliste va bientôt arriver ici, il faut soigner les images prises d'hélicoptère! On arrive au monument Américain vers 13h.
Il y a beaucoup de voitures immatriculées GB. Il existe aussi un musée du débarquement sur la plage. Nous ne le visitons pas, cela doit être un peu redondant avec celui de Sainte Mère Eglise. Une scène de débarquement est reproduite non loin du monument.
Des tables en ciment sont installées, nous allons en faire bon usage pour notre pique-nique, nous vidons nos réserves, à savoir pain de mie et autres conserves.
Nous récupérons du sable pour Céline et repartons après une bonne 1/2 heure d'arrêt en direction de notre chambre d'hôtes à Sainte Marie Dumont, le soleil est revenu. Le bas côté de la D913 est très propre. Il nous faut une heure pour rejoindre le Hameau Germain. Des bornes de la 2DB de Leclerc jalonnent la route tous les kilomètres.
La dame qui nous reçoit est dehors au moment de notre arrivée. Elle nous conduit à notre chambre. Après avoir pris notre douche, nous rinçons nos affaires et mettons à sécher au soleil. Le bourg est à moins d'un kilomètre nous irons le visiter et nous restaurer plus tard.
Sainte Marie Dumont a été la première ville française libérée après des combats assez âpres. Plus de soixante dix ans après, les habitants sont restés fidèles aux libérateurs, il suffit de regarder, presque chaque maison arbore un drapeau Français et un drapeau Américain en façade.
Aujourd'hui 22km en 5h30 de randonnée +2km visite de Sainte Marie Dumont
∆+ 96 m ∆- 55 m
SEIZIEME ETAPE
Mercredi 22 juin 2016
SAINTE MARIE DUMONT CARENTAN
Tout a une fin, aujourd'hui c'est la dernière étape. Nous nous levons de bonne heure, nous ne voulons pas rater le car à Carentan. Nous prenons notre petit déjeuner à 7h30. Nous partons de la chambre d'hôtes à 8h08, le ciel est tristounet, par précaution, nous mettons les housses de sac, une légère bruine tombe.
Nous arrivons à l'entrée du village au PR jaune qui doit rejoindre le GR223. Notre logeuse nous a dit que le chemin "devait" être bon. Nous déchantons très vite, de hautes herbes envahissent le sentier, ce n'est pas impossible d'avancer, ce n'est pas commode non plus. Françoise avec son pantacourt, se fait piquer les jambes par les orties, Léo positive prétextant que cela va lui lui faire du bien à sa jambe en activant la circulation. Théoriquement ce n'est pas long pour retrouver la route à la maison de retraite. A la sortie du chemin nous comprenons mieux. Il passe dans une propriété privée. C'est une servitude de passage, mais en ne l'entretenant pas cela limite les passages des randonneurs. Mauvais esprit quand tu nous tiens! Il ne bruine plus du tout.
En étudiant la carte, nous allons éviter ce chemin jaune et les risques que nous encourons en prenant des petites routes et des bonnes pistes. Nous croisons deux véhicules en tout, la poste et un tracteur. Nous retrouvons le GR à "La Rive".
Nous sommes sur une petite route qui serpente dans le marais. Avant le "Pont de l'Esseau" le GR quitte la route sur environ 700 m, pour pénétrer dans le marais. Cela n'apporte pas grand chose, nous ne prenons pas de risque, nous restons sur la route. Un peu plus loin, juste après le pont, nous empruntons la petite route qui suit la voie rapide pour rejoindre le GR au niveau du passage inférieur sous la D913. C'est ensuite un bon chemin agricole qui nous mène à la "Maison du parc régional des marais du Cotentin et du Bessin". Là par contre il y a beaucoup de circulation.
Il n'y a pas d'autres possibilités, nous sommes dans le marais. Le bas côté est large, nous sommes en sécurité. Nous traversons un pont sur la "Douve" où l'on propose des balades en barque,
puis au dessus de la "Groult" et de la "Madeleine" juste avant le rond point entrée de Carentan où un mémorial est dédié aux forces Américaines.
Nous traversons la zone commerciale, le soleil est revenu, nous commençons à avoir chaud. C'est l'arrivée sur la place commune à la gare et la Mairie. Il est 11h30, nous avons bien marché.
Cela nous donne le temps de faire une petite visite de Carentan, quelques courses pour midi avant de prendre le bus à 13h45. Nous évitons de trop nous égarer, église, centre ville et retour vers la gare.
Nous squattons un banc à l'ombre pour nous restaurer en attendant notre car.
Le transfert vers Saint Lô ne demande qu'une demi-heure. Même chose, nous ne nous égarons pas, visite rapide. Le tour des remparts
La tour des "Beaux regards" au sommet de laquelle nous avons pu voir un vaste panorama sur Saint Lô et ses environs
L'église Notre Dame dont la restauration a été sujet à polémique avec à l'intérieur l'ancien Bourdon fêlé, et sa chair extérieure.
Nous prenons un pot, puis c'est le retour sur Avranches après une heure et demie de route.
A l'arrivée, le ciel est très noir, à notre descente une grosse averse nous oblige à rester sous l'abri un bon moment avant de rejoindre le "Petit Grenier".
Gwenola nous attendait. Elle nous constate en bon état. Tout va bien, si ce n'est la douleur persistante derrière le genou droit de Françoise.
Nous prenons notre douche et partons à la recherche d'un restaurant. Nous prenons la voiture, car la pluie tombe à nouveau. Nous n'allons pas au "Bistrot Saint Pierre" qui est fermé, mais au "San Marco"
Aujourd'hui 18km quand même avec la visite de Carentan, il faut en rajouter 3 pour la visite de Saint Lô.
∆+ 48m ∆- 75 m
Notre grande randonnée 2016 est belle et bien terminée.
SYNTHESE
Nous avons au cours de ces 16 jours fait environ 440 km.
C'était une première pour Françoise, pour Léo il faut remonter à 2008.
Dénivelé positif ∆+ 2898 m Dénivelé négatif ∆- 2847 m sur 16 jours cela ne veut pas dire grand chose.
Le tour du Cotentin n'est pas une "Classique", mais c'est une randonnée à faire. Paysages variés; tout d'abord après Avranches la côte Ouest, ses grandes plages, ses prés salés ou herbus comme on dit dans la région avec un peu de dénivelé, les dunes, les falaises et son fameux Nez de Jobourg, au nord les galets et Cherbourg , la côte est avec ses grandes plages du débarquement et ses marais. Toujours des hameaux avec ses maisons en granit, les petits murets de pierre, la lande avec ses ajoncs et sa bruyère, il ne faut pas s'étonner que Prévert et Millet s'étaient attachés à ce pays.
Certains prétendent que l'Irlande ressemble beaucoup au Cotentin, pourquoi aller ailleurs alors qu'on a l'original!
Du point de vue difficultés, ce sont sans conteste les chemins en paysage dunaire qui posent le plus de problèmes.
Durant la randonnée même si on sait que le nucléaire est présent avec ses deux gros sites, Flamenville et le centre de retraitement de déchets, il sait se faire oublier.
Le temps? pas si mal mis à part la journée entière sous la flotte pour aller à Sainte Mère église.
Le seul gros bémol mais il est de taille, le balisage est souvent mal fait et les chemins ne sont pas toujours bien entretenus. Un conseil ayez vos cartes avec vous