Queyras 2014

 

PREMIERE ETAPE

Vendredi 04 Juillet 2014

CEILLAC      SAINT VERAN 

Après une nuit calme et un bon petit déjeuner, nous quittons le gîte à 7h45.

Les Baladins

Il a plu dans la nuit, le ciel est couvert. Nous traversons le village pour tout de suite attaquer le col des Estronques (2651 m). Françoise repère sa première marmotte à 8h15. Elle est trop loin pour la prendre en photo. Le sentier s'élève progressivement, déjà Ceillac n'est plus qu'un point dans la vallée.

Sentier du col des Estronques 

Plus nous grimpons, plus le temps change, le ciel s'obscurcit, au sommet la pluie se met à tomber, le vent souffle fort. Nous avons mis 3 heures pour gravir notre première difficulté. Pour une première mise en jambes, 1000 m de dénivelé en continu ce n'est pas mal. Derrière nous, un groupe de 5 nous suit à faible distance

Françoise qui avait enfilé son petit coupe vent, regrette de ne pas avoir mis un vêtement plus épais. Nous descendons avec prudence, le schiste est devenu très glissant.

Descente vers Saint VéranIl ne pleut quasiment plus mais la vigilance demeure. Un randonneur nous rejoint. 

Saint Véran est en vue en contrebas.

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 Nous faisons quelques mètres de trop en arrivant en bas au torrent de l'Aigue blanche avant de retrouver le balisage. Nous franchissons le pont du moulin avant de rejoindre Saint Véran. C'est une belle grimpette qui nous attend. Le chemin est bordé de hautes herbes bien mouillées par la pluie. Nos chaussures et bas de pantalon sont trempés.

Nous arrivons au gîte Perce neige après 5h30 de rando.

Img 5660Nous sommes reçus par le gérant qui nous conduit dans notre chambre, nous nous douchons et descendons prendre notre pique-nique dans la salle à manger. Nous prenons un petit café pour nous requinquer. Dehors, il pleut très fort, nous avons bien fait de ne pas trop lambiner.

Je mets du papier journal dans les chaussures, la gérante les place dans la chaufferie.

Nous attendons que le soleil revienne pour aller faire un tour dans ce charmant village classé commune la plus haute d'Europe (2040m). Eglise, four banal, cadrans solaires, greniers à foin, toitures en lauze, fontaines, autant de curiosités que nous ne manquons pas d'admirer.

Nous faisons nos courses pour demain, boulangerie, épicerie, nous achetons le journal, visitons une expo photo et en profitons pour acheter des cartes postales.

Nous rentrons au gîte, ce soir nous serons les seuls randonneurs, nous avons fait le bon choix. Au repas nous partageons la table avec trois dames en vacances pour plusieurs jours.

12km    en 5h30    Δ+ 1156m   Δ- 773m

 

DEUXIEME ETAPE

Samedi 5 Juillet 2014

SAINT VERAN       REFUGE AGNEL 

 

Françoise a bien entendu le clocher égrener ses heures avant de dormir plus profondément. Le lit était bon.

Après un bon petit déjeuner avec du pain frais, du miel du Queyras etc...nous récupérons nos chaussures bien sèches, nous nous apprêtons, réglons notre note et partons, il est 8h30.

Le démarrage est très relaxe puisque nous suivons le torrent dans la vallée sous un beau soleil. Nous sommes sifflés par les marmottes. Le sentier s'élève petit à petit, devient nettement pentu sous la Chapelle Clausis à 2340m

Sous la Chapelle Clausis

C'est maintenant la montée vers le col de Chamoussière entre faux plats et montées bien raides surtout sur la fin . Nous faisons des mini-pauses en appui sur les bâtons. Françoise a quelques nausées et un peu mal au crâne. Le mal de l'altitude? Nous ne sommes pas habitués à randonner à 2800m d'altitude. Nous montons avec un groupe de 4 Lyonnais et et un couple de parisiens , tantôt devant, tantôt derrière. Au loin suit un groupe de Marseillais.

C'est l'arrivée au sommet 2884m, il est 12h15. Nous jouissons d'une très belle vue.

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En bas, le chalet du refuge Agnel.

La descente est donnée pour 50'. On ne voit plus le GR, il faut passer dans une succession de névés et pierriers. C'est excessivement glissant.

Ou est le GR?

Descente vers refuge AgnelNos corandonneurs se sont arrêtés pour pique-niquer. Nous entamons la descente en faisant très attention. A une sortie de névé nous ne voyons plus de traces dans le pierrier, nous descendons pour essayer de retrouver le chemin. C'est très casse pattes. Nous apercevons plus haut des randonneurs qui ont repris le chemin et semblent avoir trouver la bonne voie. Nous les rejoignons. Dans un névé Françoise se déséquilibre et se retrouve sur les fesses. Impossible de se relever. Je la bloque avec mes bâtons, elle retire son sac que je récupère, se met à genoux et se relève. Chaud! La marche était haute. Nous poursuivons jusqu'à la fin des névés et nous nous posons pour casser une toute petite croûte. Nous avons perdu plus de 20 minutes avec notre incursion dans le pierrier. La fin du parcours plus bas se fait sans problème. Nous arrivons au refuge Agnel à 14h30.

Nous finissons tranquillement notre déjeuner sur une table de la terrasse en attendant l'arrivée du gérant. Il arrive à 15h, Françoise négocie un petit dortoir de 4 personnes que l'on partage avec le couple de la région parisienne.

Nous prenons notre douche chaude, remarquable pour un refuge fonctionnant à l'énergie fournie par des panneaux solaires.

Françoise prend un chocolat et moi une bière blanche. Les chaussures avec du journal dedans et nos affaires sèchent au soleil sur le vaste balcon. Ce soir le dîner est à 18h45.

Nous sommes à la table des 5 Marseillais qui envisagent demain de faire le pain de sucre,  d'un jeune et du couple de la région parisienne.

Derrière nous une table de "jamais contents" arrivés par la piste en voiture à la limite de la politesse avec les gérants.

En soirée Françoise initie la "Parisienne" au Rummikub.

Demain petit déjeuner à 7h. Il faudra débarrasser le plancher rapidement car Ségolène vient inaugurer un parc avec les Italiens. 500 convives sont attendus au chalet!

        12,7 km en 6h de rando        Δ+ 988m      Δ- 451m

TROISIEME ETAPE

Dimanche 6 Juillet 2014

REFUGE AGNEL               LA MONTA

 

La nuit a été calme pas de ronflement intempestif. C'est Françoise et son sommeil léger qui l'affirme.

Nous nous levons à 6h15, rangement de nos petites affaires, toilette de chat (pas d'eau chaude). Petit déjeuner, même table qu'hier soir, les conversations vont bon train.

Derniers rangements, départ 8h05. Il fait beau mais frais, nous attaquons le col vieux. Les Marseillais toujours décidés à faire le "Pain de sucre" sont partis 5 minutes devant nous.

De nombreuses marmottes nous sifflent. Le col vieux s'avale facilement et rapidement. En haut à 2806m le vent souffle fort.

Très belle vue sur la vallée et le lac Foréant. Il parait que d'ici on peut distinguer le Mont blanc, personne ne voit rien . Derrière les Marseillais progressent difficilement dans les névés du Pain de sucre.

Img 5712Une petite photo avant la descente. Les nuages arrivent.

Col vieuxLes Marseillais abdiquent, cela semble raisonnable. Un randonneur a du se faire hélitreuiller avant hier en voulant passer par la pic de Caramantan après une chute. Plus de peur que de mal.

Notre groupe, de 3 ou de 7 selon les arrêts, poursuit la descente dans les névés et la rocaille inondée. On longe le Lac, nouvelle descente avec vue sur le lac Egourgéou.

Lac EgourgéouDes campeurs, bivouaquent sur la rive du torrent de Bouchouse. La descente se poursuit dans une forêt de mélèzes et des tapis de rhododendrons.

Descente vers La MontaC'est un peu chaotique, il faut passer dans un torrent à sec avec un fort dénivelé. Attention les genoux! S'aider des bâtons n'est pas du luxe, encore faut-il savoir bien s'en servir. Merci la marche nordique. Sébastien, le jeune du groupe, ne se pose pas de problème, il marche sans bâtons. On croise de nombreux randonneurs à la journée qui montent au(x) lac(s). Nous arrivons en bas vers le ruisseau à midi. Le refuge de La Monta est proche. Nous sommes les seuls à s'arrêter à ce gîte, les autres vont directement à Abriès en suivant la rivière, Sébastien se posera à Ristolas.

Nous arrivons très vite au refuge. Il y a possibilité de se restaurer le midi.

Le gérant nous indique notre lieu de couchage et après une bonne douche, nous regagnons la salle pour nous restaurer.

Une quiche lorraine, une salade du jardin et une tarte, le tout fait maison, feront l'affaire! c'est parfait!

Françoise fait une petite lessive, étend le linge, sort les chaussures pour les aérer. Tout à coup une bonne averse: tout est trempé! Cela ne dure pas longtemps, mais il faut mettre des journaux dans les chaussures et mettre le linge à l'abri.

4 Stéphanois arrivent, ils font faire le tour du Viso.

Le soleil fait de nouveau son apparition et nous en profitons pour aller faire un tour jusqu'à L'Echalp.

Françoise se plaint de son genou droit, il n'a pas apprécié la forte descente de la journée!

De retour, le linge est remis dehors seulement pour quelques instants car une grosse averse arrive juste avant le dîner de 19h.

3 filles arrivent tels des "zombis" sous leur poncho, elles sont mortes et trempées! Elles ont fait une grande étape, elles viennent de la chapelle Clausis. Elles mettent leurs chaussures et chaussettes devant le feu de cheminée et passent à table directement.

4 nouveaux pensionnaires arrivent en voiture, ils feront eux aussi le tour du Viso.

Après le repas nous rejoignons notre "chambre" et nous nous couchons de bonne heure.

12,4km  en 4h24        Δ+ 280m    Δ- 1186m

QUATRIEME ETAPE

Lundi 7 Juillet 2014

LA MONTA       ABRIES

 Tout le monde se retrouve au petit déjeuner à 7h après une bonne nuit. Le ciel est à peu près dégagé. Ceux qui partent faire le tour du Viso partent en premier. Les 3 filles vont aussi à Abriès, elle vont prendre le GR juste derrière le gîte. Françoise a mal digéré la descente d'hier, elle a toujours mal au genou droit. Nous passerons par Ristolas, c'est tout plat.

Nous quittons la Monta à 8h.

La Monta

 

A Ristolas, décision; Françoise ne monte pas à la Collette de Gilly, mais va directement à Abriès par la route. C'est à 3 km de Ristolas.

Je fais donc l'étape seul. Au départ cela grimpe fortement, ensuite c'est un sentier dans les alpages en balcon. Je traverse un troupeau de vaches. Je passe sous un tire fesse, petit moment d’inattention, me croyant déjà au deuxième, je monte directement sous le téléski. En haut je m'aperçois de mon erreur de jugement, je rejoins rapidement le deuxième téléski et en même temps le GR58. Vers la Collette de Gilly c'est un peu confus, j'ai tendance à monter au sommet vers la borne. Un petit coup d’œil sur le GPS, je redescends et aperçois le poteau indicateur jaune. Vers le bas je vois Sébastien qui monte, je lui fais signe, et l'attends. il est 11 heures.

Collette de Gilly

Nous entamons la descente de concert. Le chemin est bon, nous croisons pas mal de randonneurs qui se promènent. A un moment, 5 km avant l'arrivée, Sébastien s'arrête pour boire, je continue. J'aurai dû l'attendre, je rate le chemin à gauche et arrive très vite au camping de Valpréveyre. Je m'aperçois de mon erreur. J'espère retrouver le GR plus loin en suivant le torrent. Je cafouille un maximum en retombant sur la variante du GR58 allant vers Le Roux, je fais des aller retour et décide de poursuivre en suivant le torrent.

J'arrive à Abriès. Sur la hauteur, Françoise me voit, elle me hèle! Je la rejoins très vite, arrive au gîte  "Ancolie bleue". Le mal de genou de Françoise ne s'est pas atténué sur les 3km de route séparant Ristolas d'Abriès. Elle va aller en voiture avec une dame chercher une genouillère à la pharmacie située à Aiguilles.

Je me restaure.

Nous avons une chambre avec vue sur un balcon, wc et salle d'eau privatifs. J'en fais usage en attendant que Françoise soit de retour avec une superbe genouillère. Le pharmacien habitué à ce genre de traumatisme, identifie une tendinite. Fin de crapahutage pour Françoise. Elle peut marcher mais ne pas forcer.

Nous allons faire un tour dans le village en bas pour le ravitaillement de demain. Nous retrouvons les 3 filles attablées autour d'un verre. Tout s'est bien passé, elles sont dans un autre gîte, on se retrouvera demain. Le ciel s'obscurcit, il faut remonter, ce serait bête que mon linge qui sèche prenne le bain.

Cela se joue à quelques secondes. Nous prenons un verre au gîte.

Le repas du soir est très convivial, nous sommes à la table des 5 amis qui ont emmené Françoise à Aiguilles. A l'autre bout de la table, une équipe de "Trailers", grands malades s'il en est. Ils ont fait près de 40km avec 3000m de dénivelé aujourd'hui. Demain c'est presque jour de repos, ils ne feront que 30 km!

Au menu ce soir:

Gentiane offerte par Benoit le maitre des lieux

Oreilles d'âne (entrée chaude; lasagne aux épinards sauvages)

Paupiette de volaille, semoule

Tome de pays

Salade de fruits

Tisane du jardin

Qui dit mieux?

Benoit et Catherine les gérants sont d'anciens enseignants originaires de Bretagne. Ils sont omniprésents, de très bons conseils sans être étouffants.

 

16,5 km en 5h depuis La Monta   4h30 depuis Ristolas        Δ+ 807m     Δ- 915m

 

 CINQUIEME ETAPE

Mardi 8 Juillet 2014

ABRIES      LES FONTS DE CERVIERES

 Bonne nuit dans un bon lit. Je vais prendre mon petit déjeuner à 7h. Françoise peut faire la grasse matinée puisqu'elle ne randonne pas, elle me rejoindra aux fonts de Cervières par le service scherpa pour ceux qui ne transportent pas leur sac à dos.

La météo est affichée sur le récepteur télé via "meteoblue". Il va faire beau. Tant mieux car il a bien plu cette nuit, il y a un fort taux d'humidité et beaucoup de brouillard ce matin.

Je pars à 8h par le chemin que m'a indiqué Benoit pour rejoindre le GR. Je me retrouve très vite à la chapelle ND des 7 douleurs en haut du chemin de croix. Serait-ce un nom prémonitoire?

Abries ND des 7 douleursLe sentier s'élève très vite, le brouillard devient crachin et c'est vraiment de la pluie qui tombe au hameau perché de Malrif. Je m'arrête et mets la protection au sac, continue ma montée dans l'étroit sentier bordé de hautes herbes. Mes chaussures sont aussi trempées que si je m'étais baigné avec. Je passe aux Bertins 2040 m, il y a un replat et c'est reparti de plus belle. Le chemin en balcon est étroit et monte très raide. Dans le bas je vois le groupe de trailers qui me rattrape à vitesse grand V. Ils me doublent peu avant le lac du Grand Laus à 2579 m.

Lac du grand LausMaintenant, c'est de la neige qui commence à tomber, le vent forcit de plus en plus. Deux trailers qui avaient fait une pause au lac me redoublent. Ils me tracent le chemin dans la montée bien raide qui accède au col de Malrif. Sur la crête il y a un névé d'au moins 3 mètres de hauteur.

Col de MalrifHeureusement il y a un passage avec seulement 4 m à marcher sur la neige. Il est midi.

Le vent souffle très fort, Il faut redoubler d'attention, cela glisse beaucoup dans le schiste détrempé.

Valon du torrent de Pierre rougePlus bas c'est un chemin plus plat dans les alpages.

Je fais un arrêt derrière une barrière rocheuse à l'abri du vent. Il ne pleut plus, je retire la housse du sac, j'échange ma casquette avec mon bonnet plus chaud qui ne risque pas de s’envoler. Je me restaure rapidement et repars. Le chemin est caillouteux, mais je l'avale à bonne allure.

Les fonts de Cervières au fondAprès un virage je découvre les fonts de Cervières. La pente s'accentue.

Je traverse la passerelle, arrive au gîte, il est 13h30.

Françoise est dans la salle à manger en train de bouquiner. Je prends un café et monte dans notre chambre. Il y a un grand lit à 2 places sur 2 étages et 2 petits lits superposés. Nous serons seuls dans ce dortoir. Douches et toilettes sur le palier.

Le soleil est revenu, nous pouvons faire sécher serviette, chaussures et chaussettes.

Sébastien arrive une heure après moi, les 3 filles beaucoup plus tard dans l'après midi.

Pour dîner nous nous regroupons à la même table; les 3 filles, Sébastien et le couple Françoise et François de notre région. Bonne ambiance.

14,9 km en 5h30      Δ+ 1244 m         Δ- 770 m

 SIXIEME ETAPE

Mercredi 9 Juillet 2014

FONTS DE CERVIERES        BRUNISSARD

Je descends prendre mon petit déjeuner à 6h30. Sébastien arrive peu de temps après. Le temps de se préparer nous partons à 7h20. Les filles ne partent pas avec nous, elles s'arrêtent à Souliers, nous les retrouverons demain.

Gîte des Fonts de Cervières

Il fait soleil, il a gelé cette nuit, les voitures sont toutes blanches.

La montée au col de Péas n'est pas très violente au départ.

Img 5754La fin est nettement plus raide dans le pierrier.

En haut à 2629 m, il fait très froid, des névés subsistent, tout est gelé.

Col de PéasDe l'autre côté le vent souffle très fort. Au départ le dénivelé est important, ensuite très longue descente en douceur en balcon dans les alpages.

Descente en balcon sur Souliers

Nous sommes un peu dans le brouillard. Plus bas nous arrivons dans une forêt de mélèzes puis une série de 15 lacets pour déboucher sur Souliers.

Descente sur SouliersNous avons mis 4 heures depuis le départ, nous faisons une petite pause au pied de la petite chapelle, avant de repartir vers le col de Tronchet par une belle piste.

Chapelle de Souliers La dernière partie quand on quitte la piste, se fait sur un sentier assez raide.

Col de TronchetEn haut nous avons une vue plongeante sur la vallée de l'izoard. Une pancarte indique Brunissard, nous nous y engageons sur 200 m, nous voyons arriver un gros nuage noir. Il pleut en face. Le chemin sur lequel nous sommes coupe la D902 (montée à l'izoard) largement au dessus de Brunissard. Avec Sébastien, nous décidons de descendre au plus vite. Nous revenons au passage du col et dévalons la pente. Ici plus de mélèzes mais des pins et des sapins. En bas on voit tantôt Arvieux, tantôt La Chalp, tantôt Brunissard. C'est un chemin assez caillouteux, les bâtons me servent bien. Sébastien qui n'est pas équipé doit faire plus attention.

Nous arrivons en bas à 14h, le soleil est revenu. Nous nous arrêtons pour nous restaurer. Je partage mon saucisson avec Sébastien qui n'a plus rien dans son sac. Nous prenons la petite route qui mène à Brunissard après 1/4 d'heure d'arrêt. Françoise nous voit arriver et vient à notre rencontre.

Arrivée sur Brunissard

Nous arrivons au gîte "Les bons enfants" à 14h30.

Françoise et moi sommes dans un petit dortoir de 4 personnes, 2 lits à étage que l'on partage avec un couple. Notre voisine de chambre a le même problème que Françoise au genou.

Je me douche et allons à Arvieux faire des courses, c'est à 2,5 km par la route que les coureurs du tour de France vont bientôt emprunter pour descendre de l'izoard. Nous passons par La Chalp petite station de ski. Au village d'Arvieux, nous prenons une baguette de pain pour demain, Françoise craque pour une tartelette à la myrtille. Elle m'assure que c'est bon pour les tendinites. Ensuite passage à l'épicerie pour un ravitaillement de deux jours. Nous nous arrêtons en remontant, chez "Marius" pour boire le petit coup qui fait du bien avant de retourner tranquillement au gîte.

Le dîner est à 19h, à notre table, Sébastien, nos colocataires, un couple de Nantes, un dur à cuire qui fait en solo le GR5 du Léman jusqu'à Nice. Respect.

A une autre table, 9 randonneurs du Sud-Ouest commenceront demain leur tour du Queyras.

18,3 km en 7h10       Δ+ 1145 m       Δ- 1416 m

SEPTIEME ETAPE

Jeudi 10 Juillet 2014

BRUNISSARD     REFUGE DE FURFANDE

 

La nuit s'est bien passée, bien que Françoise en dessous de ma couche, ait poussé plusieurs fois mon matelas pour m'éviter des ronflements incongrus.

Nous prenons notre petit déjeuner à 7 heures. Nous nous préparons tranquillement, Françoise va prendre la navette pour Ceillac à 8h45. Pas question de prendre le service scherpa, le refuge de Furfande est inaccessible en voiture. Je pars à 8h35, le temps est gris, je mets la protection du sac par précaution. Ce matin je prends mon temps, c'est une étape assez courte sans de grosses difficultés. Sébastien est parti depuis plus d'une 1/2 heure, les Nantais ont aussi pris de l'avance. Les "Sud-ouest sont partis très tôt, nous les avons d'ailleurs fort bien entendus.

Img 5780 copierJe vois la navette passer, et continue de sinuer jusqu'au torrent de "Combe Bonne". Petite grimpette en lacet dans le bois, je rejoins les Nantais qui piochent avec leurs bâtons. Je tente de leur montrer comment se servir efficacement de leurs outils, la dame semble plus réceptive que le monsieur. Espérons que ma leçon porte ses fruits. Je les double et ne les reverrai plus, ils ne vont pas à Furfande. Plus loin au pied du col, le chemin suit une piste, j'aperçois des randonneurs, Sébastien et un peu plus haut les "Sud-Ouest". Je double Sébastien et rattrape les 9 autres au sommet du col alors qu'ils s'apprêtent à faire un pause. Furfande est juste en bas.

 Le refuge vu du col de Furfande

Le paysage est magnifique. la vallée est dominée à l'est par la "Crête de Croseras"

Crête de Croséras

Je dévale la pente et arrive au refuge tout neuf 1/4 d'heure plus tard. Il est midi et quart. Je peux prendre mon pique-nique dans la salle à manger, mais ne pourrai m'installer que plus tard. Business, business. Je prend un café en consultant les albums photos (que l'on peut commander) faits par le propriétaire des lieux qui a gravi toutes les montagnes du monde. Sébastien vient prendre un café et repart pour Villargaudin où il termine son périple.

A 15 h, changement de personnel, on nous installe. Je partagerai une chambre avec deux autres personnes qui ne sont pas encore là. Les "Sud-ouest" qui viennent d'arriver s'installent dans un autre dortoir. J'ai le temps de prendre une bonne douche avant eux. Il n'y a pas d'eau chaude au lavabo. Pour le moment c'est un groupe qui fournit l'énergie, les panneaux solaires ne sont pas encore installés. Plus tard le refuge sera totalement autonome.

C'est un jeune couple de marcheurs trailers accomplis de Rennes qui arrive dans la chambre.

Je vais faire un tour aux "Chalets de Furfande". C'est en tout, près d'une centaine de chalets et de granges amenagées en résidence d'été qui sont disséminés dans les alpages.

Les granges de Furfande

 En revenant, je me suis assis au soleil. Les 3 filles, qui ont fait l'étape Souliers-Furfande, arrivent en pleine forme.

Au dîner je suis en compagnie des filles, d'un couple franco-hollandais qui loge souvent dans le même gîte qu'elles, des Rennais et de deux femmes qui viennent d'arriver et coucheront dans notre chambre.

11,16 km en 3h40      Δ+ 874 m        Δ- 366 m

HUITIEME ETAPE

Vendredi 11 Juillet 2014

REFUGE DE FURFANDE         CEILLAC

 

 Après une bonne nuit sans bruit, je descends prendre mon petit déjeuner à 7h15. Les Périgourdins sont déjà à bloc, ils se sont fait entendre au réveil... Les 3 filles arrivent, nous prenons des forces pour la longue et dernière étape qui nous attend.

Rangement, toilette, je laisse ma chambre.

Ma chambre à FurfandeNous partons ensemble à 8h15. Il fait un soleil magnifique. Pour la première fois on voit le sommet des montagnes. Il ya beaucoup de "monde" dans les alpages. Le chemin est étroit. Allez les grandes, il faut nous laisser passer!

Merci de bien vouloir nous laisser passerLa descente sur Escoyères se fait au petit train. 1000 m de dénivelé en une seule traite. Vers le bas il n'y a pas moins de 35 lacets pour rejoindre le pont de Bramousse!

Le Guil au Pont de BramousseJe laisse mes coéquipières qui vont se faire un petit encas et attaque seul le col de Bramousse. Il faut remonter de l'autre côté.

Je double les Périgourdins au niveau du gîte de Bramousse.

BramousseIl faut grimper pas mal de temps encore pour arriver aux chalets de Bramousse. Je vois en bas du hameau les 9 Aveyronnais s'arrêter pour faire la pause déjeuner. Je poursuis ma montée pour atteindre le col à 13h30.

Je pose mon sac et pique-nique. Il faut prendre des forces pour faire l'ultime grande descente sur Ceillac, 600 m de dénivelé.

Col de Bramousse

Le chemin n'est pas mauvais, il faut faire tout de même attention dans les derniers lacets. Je croise quelques randonneurs à la journée.

Ceillac est en vue, le balisage est quelque peu absent, je passe la Chapelle Sainte Cécile, continue le petit chemin qui arrive sur la route qui mène au village. Françoise qui m'a vu de loin vient à ma rencontre. J'arrive au gîte à 15h.

Le temps de me refaire une santé, nous allons au village prendre le clocher en photo.

Img 5827 copierImg 5828 copier

 

 

 

 

 

 

 

 Au retour nous voyons arriver les 3 filles, nous allons à leur rencontre et les accompagnons au gîte.

Nous dînons ensemble.

 

17 km en 6h45         Δ+ 1048 m        Δ- 1692 m

 

Epilogue