Stevenson 2009 1ère partie

Les itinéraires de chaque étape sont visualisables en cliquant sur "open runner"

Vous pouvez vous déplacer dans la carte, voir la cate IGN, la carte Google ou voir la photo aérienne selon votre choix

 

PREMIERE ETAPE

17 mai 2009

LE MONASTIER SUR GAZEILLE     LE BOUCHER SAINT NICOLAS

 

 

 

 

Il est 6h30, je me lève prendre ma douche, Françoise reste au lit, elle fait sa grâce mat! Nous descendons prendre un copieux petit déjeuner. Je gare ma voiture comme prévu en laissant les clés au gérant de l'hôtel. Notre sac est bouclé, nous allons faire les courses. Le boulanger est ouvert depuis 6h30, le petit "Vival" vient d'ouvrir ainsi que la boucherie charcuterie. Nous avons fait le plein d'eau, nous faisons la photo au point de départ de la randonnée.

Il est 8h10

Nous sommes prêts pour nos 11 jours de rando 

Il fait frais, le soleil est au rendez-vous, quelques nuages dans le ciel pour faire joli.

 

Au départ c'est la descente par la route vers le centre de vacances CCAS, le chemin commence là. Une jolie grimpette nous attend pour atteindre le plateau où le vent souffle fort. Maintenant c'est plat, nous passons quelques petits hameaux, Le Cluzel, Courmacès, pour parvenir à Saint Martin de Fugères. On passe devant l'église, on continue sans trop de problème en suivant le balisage du GR70, la ferme de Pramajoux puis on arrive au Goudet après une descente dans un chemin rocailleux et sinueux. Nous franchissons la Loire, elle que j'avais suivie lors de ma première rando "BAT" en 2005.

Au dessus surplombent les ruines du château de Beaufort.

Nous prenons alors un sentier caillouteux qui grimpe très fort, les pierres roulent sous les chaussures, Françoise souffle un peu mais monte bien.

Nous passons Montagnac, on devrait très vite arriver à Ussel, normalement d'après le topo-guide on devrait rejoindre la route, mais il y a une croix qui signale la fin du GR...Effectivement à gauche, il y a un balisage rouge et blanc. Le chemin a du être dévié pour éviter de prendre la route. Il n'y a plus qu'à suivre attentivement le balisage. Après une demi heure de marche on s'inquiète un peu, toujours pas de village. A bien regarder sur la carte nous ne sommes plus sur le GR70 mais sur le GR40. Sauf que l'on a modifié son trajet, il ne correspond pas à celui tracé sur la carte. Arrivés à un petit village, un monsieur tond sa pelouse, nous lui demandons où nous sommes en lui précisant que l'on veut rejoindre Bargettes.

"Vous êtes à Cros Pouget, pour rejoindre Bargettes, prenez le petit chemin en face de vous, bonne route"

Manifestement le monsieur n'a jamais pris le chemin car celui-ci nous conduit vers une route qui n'est pas la D491.

Une voiture arrive, nous lui faisons signe et demandons notre chemin pour Bargettes. Il nous explique et veut même nous déposer plus loin en voiture. Nous refusons quand on est randonneur on a sa fierté!. Nous retrouvons le balisage du GR40 qui passe désormais par Fourches.

Enfin Bargettes et le GR70. Nous nous arrêtons après être passé sous la N88 pour casser la croûte. Nous sommes en plein vent!

2 randonneurs passent, puis 2 autres, à priori ils ne se sont pas trompé, ils n'ont pas suivi le balisage mais ont fait confiance à leur carte au 1/25000.

Il est 13h30 nous reprenons notre parcours, en restant très vigilants. Là, encore bizarre, on suit la N88 alors qu'on aurait du s'en  éloigner. Encore un mauvais balisage au niveau de la carrière de pouzzolane il faut prendre à gauche et non à droite, nous rectifions le tir très vite. Encore 2 km de plus au compteur!

Plus d'erreur pour passer le hameau de Preyssac et arriver au Boucher St Nicolas.

La ferme auberge "L'Arrestadou" est à l'entrée du village on ne peut pas la manquer. Il est 15h30.

Nous avons fait 40116 pas en 7h30. Nous ne devons pas être loin de 28 km.

La chambre d'hôtes est dans le village à 700m. L'aubergiste nous y conduit en voiture. C'est très calme et très agréable.  Douche, lessive repos en attendant l'heure du dîner.

Le linge a bien séché, nous rejoignons la salle à manger où un groupe de 14 randonneurs des Bouches du Rhône est déjà là. Un autre couple arrive. En discutant avec l'aubergiste, il s'avère que beaucoup de randonneurs font la même "erreur" que nous, la FFRP a été prévenue.

Nous ferons table commune, l'aubergiste nous offre un kir aux châtaignes suivi d'un bon repas reconstituant.

En retournant dans notre chambre, quelques petites gouttes d'eau nous rafraîchissent. Pourvu que demain le temps ne change pas...

 

DEUXIEME ETAPE

18 mai 2009

LE BOUCHER SAINT NICOLAS     LANGOGNE

 

 Nous nous levons à 6h30, il faut aller prendre le petit déjeuner à la ferme auberge qui n'a pas changé de place durant la nuit. En mettant mes godasses, je m'inquiète tout à coup, je découvre que le talon de la chaussure droite est bien mangé, il est en train de se décoller, cela va être difficile de couvrir les 200 bornes à venir. Il va falloir trouver une solution à Langogne. Nous revenons à la chambre d'hôtes pour boucler nos affaires, nous quittons le Boucher-Saint Nicolas à 8h10.

Stevenson nous salue

 

Le terrain est très plat, pourtant nous sommes à plus de 1000 m, le temps est légèrement brumeux, idéal pour marcher.

 

 Les lentilles commencent à pousser

Le chemin est large, il est revêtu de pouzzolane de temps en temps. J'en prends deux billes pour Céline afin d'alimenter sa collection de minéraux. Nous arrivons très vite à Landos. Nous rejoignons un couple de marcheurs vers la mairie. Ils ont passé la nuit au gîte de ce petit village. Le chemin n'est pas très bien balisé pour aller vers Jagonas. Nous doublons les randonneurs. Je vais voir le château qui est un peu à l'écart, Françoise m'attend, cela ne vaut guère le déplacement. Le chemin devient un peu plus vallonné en allant vers Arquejol.

 

Nous passons tout près de la base du viaduc, pour mieux remonter, le "Rav4" porteur de sacs des "13", nous rejoint. Nous faisons un brin de causette et reprenons notre chemin qui s'élève un peu plus.

En haut sur le plateau on voit très bien le lac artificiel de Naussac où il faudra se rendre tout à l'heure. Cela peut-être bon ou mauvais pour le moral de voir de trop loin. Je commence à avoir l'habitude, Françoise beaucoup moins.

Cela "grimpouille" encore un peu, à un moment le GR70 est dévié. ? Il suffit de suivre le balisage qui ne semble pas trop mal, deux randonneurs sont devant nous. A un moment, nous voyons ces deux marcheurs, d'un pas bien décidé, s'engager sur un chemin marqué d'une croix rouge et blanche. Nous pensons qu'ils n'ont pas remarqué la croix, nous les hélons. Ils s'arrêtent, je les rejoints. Ce sont des gens que nous avions croisés au Monastier. Le monsieur semble très sur de lui, il dit:

 - Je sais, mais cela va raccourcir.

Nous discutons un peu, c'est un randonneur confirmé, il a des cartes au 1/25000. Je fais confiance aux pros, J'appelle Françoise qui nous rejoint, nous les suivons. Nous nous apercevons très vite pourquoi le chemin est dévié. Dans la forêt en descente vers Pradelles, le chemin devient étroit et les sapins ont cassé sous le poids de la neige cet hiver. La progression devint très pénible, il faut très souvent sortir du chemin pour se frayer un passage parmi tous les arbres abîmés. Cela dure bien 1 km. Cela nous apprendra à faire les malins. La descente devient agréable,  nous voyons même des morilles qui poussent dans le chemin. Nous arrivons à Pradelles à 13 heures.

La boulangerie est encore ouverte, Françoise prend une baguette, par contre l'épicerie est fermée. Nous avions encore un peu de ravitaillement dans le sac. On se passera de fruit.

 

 Pradelles est un bien joli village

Nous trouvons des tables de pique-nique non loin du cimetière. Il fait très chaud. Nous mettons nos coupe vent au soleil.

Après cette pause nous reprenons le chemin qui descend tranquillement sur Langogne. Petite promenade digestive, le temps commence à changer, le ciel se charge de nuages. Aux portes de Langogne nous nous posons quelques questions pour rejoindre "Les terrasses du lac".

J'ai le plan, il faut traverser l'Allier, c'est encore à 3 km  en montant doucement. Il tombe maintenant quelques gouttes d'eau, cela fait du bien. Françoise trouve ces derniers kilomètres très longs, l'influx nerveux est retombé. Ça y est le lac est en vue, le soleil revient.

IL est 15h15 quand nous pénétrons dans le hall de l'hôtel.

Nous récupérons notre clé, prenons une bonne douche salvatrice. Françoise lave les vêtements que nous mettons à sécher sur le balcon en plein soleil.

Mon podomètre indique 40089 pas. Environ 29 km

Pour nous délasser, nous allons faire un petit tour le long du lac vers la baignade. Le repas est à 19h30.

C'est très fin, peut-être un peu juste en quantité pour un randonneur morfale de mon acabit, Françoise trouve cela parfait.

Après manger, nous allons au salon voir la météo à la télé.

Béatrice, la maîtresse des lieux est là, nous parlons un peu, elle nous indique un marchand de chaussures  vers la halle à Langogne. Nous verrons cela demain matin, du beau temps est annoncé. Nous prenons congé et allons nous coucher.

 

TROISIEME ETAPE

 

19 mai 2009

LANGOGNE    CHEYLARD L'EVEQUE

 Le petit déjeuner est à 8h, il se présente sous la forme d'un buffet très copieux. Ce matin il fait très beau, il y a de la brume sur le plan d'eau de Naussac.

Nous partons pour le centre de Langogne distant de 2km. Il est un peu plus de 9h quand nous arrivons vers la halle. Le chausseur est effectivement là avec un bon choix de chaussures de randonnée. La dame qui me reçoit est très gentille, je lui explique que j'ai de bonnes chaussures à la maison et qu'il me faut du moyen de gamme pour faire le Stevenson. J'opte pour des  mi-hautes waterproof à 50€. Je suis très bien dedans. Que demande le peuple? Je dis au revoir à mes vieilles pompes et les laisse dans la boutique.

Nous allons maintenant au ravitaillement; boulangerie, épicerie, charcuterie. Nous voilà parés, nous reprenons le GR70 à 10h. Le soleil commence à bien taper. C'est parfaitement bien balisé. Le dénivelé est faible, à Saint flour de Mercoire on passe devant une propriété avec des ânes et des lamas. Nous nous arrêtons en haut du village vers la fontaine pour nous rafraîchir. Un monsieur s'arrête en voiture, nous demande si tout se passe bien. C'est le maire du village. Nous lui faisons des compliments sur la région. Voyant que nous sommes curieux, il nous indique le four banal du village et un métier à ferrer qui va bientôt être mis en valeur.

Nous poursuivons notre chemin, nous passons Sagne-Rousse, Stevenson y était passé vers 16h, nous, il est midi.

C'est bien, dans le département des panneaux ont été mis en place avec le jour et l'heure de passage de l'écrivain et un extrait de son bouquin. Nous commençons à voir des myrtilles. Nous décidons de nous arrêter à Fouzillac. Je ne sais pas trop comment cela se prononce; Fous zi là? Fous zi la queue avec l'accent? On verra cela plus tard, c'est le moment de se restaurer. Un banc nous attendait. Ce village est un peu laissé à l'abandon, il y a aussi un métier à ferrer métallique pas du tout mis en valeur. Cela ne coûterait pas cher aux communes ou aux conseils généraux de savoir sauvegarder ces outils du passé. C'est quelque chose qui sera complètement oublié par les générations futurs.

Une fois bien repu, nous poursuivons notre chemin, c'est maintenant le hameau de Fouzihic! Le paysage a complètement changé, le vallonnement est très doux. Il n'y a plus de culture mais de l'élevage; Le chemin est très agréable en forêt sous les pins et les sapins.

Tout à coup là devant moi, bien étendu au soleil......Une vipère! Le mot qu'il ne fallait pas dire. Françoise tremble de tous ses membres, elle est complètement tétanisée, elle ne peut plus avancer. Elle veut reprendre le train! C'est vrai il nous attend juste derrière. Non, il faut passer. Je parlemente avec l'animal, qui me tire la langue et finit par partir. Il faut passer! Chaleur, frissons, tout y passe. Elle avance à 2 à l'heure. On est mal!

J'ouvre la voie, nous avançons tant bien que mal, quand j'entends une énorme cri derrière moi. Une autre! elle vient de passer! Je ne l'avais même pas vue.

Maintenant le chemin descend et devient herbeux, sans beaucoup de visibilité pour savoir où nous mettons les pieds. Nous arrivons bientôt à Cheylard-Lévêque, il est un peu plus de 14heures. C'est un tout petit village dans le fond de la vallée.

Malin, celui qui a collé une boite aux lettres là!

Le" Refuge du Moure" n'ouvre qu'à 15h. Nous demandons l'autorisation à une personne de la maison de poser nos affaires sur le banc dehors et de nous asseoir.

On nous reçoit Une demi heure plus tard. La voiture des gens des Bouches du Rhône arrive. Ils s'installent en même temps que nous. Eux sont en dortoir alors que Françoise et moi avions réservé une chambre à deux lits.

La prestation est plus proche du gîte que de la chambre d'hôtes. Rien à voir avec l'hôtel d'hier, même si tout est très propre. La douche et les WC sont sur le palier. Nous sommes les premiers il n'y a pas de problème. Ce soir il y aura beaucoup de monde. C'est un passage obligé et il n'y a pratiquement rien d'autre tout près. Nous faisons notre lessive et allons l'étendre dans un petit jardin à côté.

Un gros nuage s'est formé au dessus, nous rentrons le tout. J'installe ma ficelle magique dans la chambre, c'est presque sec.

Nous ressortons, il n'est tombé que quelques gouttes juste pour nous embêter. Nous décidons d'aller faire un petit tour jusqu'à la chapelle Notre Dame de toutes les grâces juste au dessus. Depuis notre départ de la halle de Langogne nous n'avons fait que 24390 pas, 18km. On peut se payer un petit extra. Une dame nous indique le chemin de croix pour y parvenir. Nous y sommes très vite. Du haut nous avons une vue superbe sur le village.

 

 Nous redescendons, le soleil semble de nouveau de la partie, le linge est remis dehors afin de parfaire le séchage. Un groupe de quatre personnes arrive avec un mulet. C'est le premier depuis le début de la rando. Nous discutons un instant avec un randonneur "Bordelais-Breton", nous saurons plus tard qu'il se prénomme Jean et son épouse Claude. Il prend de très jolies photos que l'on peut retrouver sur Panoramio

Le repas est excellent, il ya finesse qualité et quantité.

Bonne ambiance à table avec les Bordelais-Breton, Auvergnat-Normand, les Marseillais et les autres parmi lesquels il y a le sosie de "JPM" (comprenne qui peut).

 

QUATRIEME ETAPE

20 mai 2009

CHEYLARD L'EVEQUE     LA BASTIDE PUYLAURENT

 

Nous descendons prendre notre petit déjeuner à 8h. C'est dommage que cela ne soit pas servi un peu plus tôt. Tous les randonneurs sont de cet avis. Tout est sur la table. C'est très bien, au moment de payer, il y a un petit hic! Nous avions commandé des pique-niques par téléphone au moment de la réservation, mais cela n'avait pas été précisé sur le courrier  de confirmation.

Peut importe, il y a suffisamment de pain de mie sur la table, nous en prenons quelques tranches pour le midi.

Nous remontons dans notre chambre pour nous brosser les dents et boucler notre sac, nous passons par le local cordonnerie où nous avions rangé nos chaussures la veille.

Il fait très beau, nous ne prenons pas les coupe vent. La montée au dessus de Cheylard  est très agréable. Nous retrouvons Claude et Jean partis quelques instants plus tôt.

Nous faisons un bout de chemin ensemble, tantôt devant, tantôt derrière. La montée se fait bien, nous passons  près de "Les Pradels" avant de pénétrer dans la belle forêt de la Gardille, nous contournons un joli plan d'eau.  Nous sommes maintenant en plein Gévaudan. Nous arrivons au château de Luc.

Je monte jusqu'en haut du donjon où il y a deux tables d'observation. Le village de Pradelles, dans lequel nous sommes passés deux jours auparavant, semble tout proche. Stevenson n'avait pas tracé au plus court!. Dans Luc, ils ont su garder une bascule. Encore un dispositif faisant partie du patrimoine que l'on détruit trop souvent.

 Nous nous rafraichissons à la fontaine un peu plus loin.

La petite route passe par Pranlac puis Laveyrune.

D'anciennes colonies de vacances sont complètement à l'abandon.

Contrairement à ce que j'ai pu penser en un premier temps, cette colo qui est en photo est toujours en activité. (d'après un mail reçu récemment d'un randonneur, lecteur du "sitaleo", passant à cet endroit le 29/08/2009.)

Françoise derrière moi crie, attention! J'étais rêveur pensant aux jours heureux qu'avaient certainement passés les gamins dans cette longue bâtisse d'un autre âge. C'est l'ancien directeur de colo que je suis, qui divague.

Oups!

J'allais marcher sur un beau serpent. Plus apeuré que moi, je ne peux en dire autant pour Françoise, il fait demi tour et s'en va se cacher dans l'herbe.

J'ai juste eu le temps de la prendre en photo ma"Bête du Gévaudan".

Nous nous arrêtons pour casser la croûte au niveau de  Regleton où se trouve une table sur laquelle nous nous installons après avoir tapé des pieds et bien remué l'herbe alentours.

Nous reprenons le chemin en descente un peu casse pattes, à vrai dire plus un ruisseau qu'un chemin, un peu plus bas cela redevient bon. Nous arrivons vers l'Allier, la passerelle qui traversait la rivière est complètement cassée. La FFRP a essayé de trouver une solution, un balisage fait passer au dessus d'un pont qu'il faut escalader pour accéder, ce que je fais, Françoise préfère passer à gué sur des grosses pierres. Les Auvergnat-Normand  qui viennent de nous rejoindre font de même. Nous reprenons le chemin qui devient bon, il suit grosso modo une ligne de chemin de fer.

La végétation a encore changé, c'est beaucoup plus sauvage, beaucoup de genêts en pleine fleur. Là, devant, La Bastide Puylaurent. Nous arrivons vers la gare, nous distinguons  le gîte de l'étoile, c'est à la "Grand' halte" que j'ai réservé. Tout le monde ne couchera pas au même endroit.

Il est 14h15 le podomètre indique 28375 pas pour une vingtaine de kilomètres.

"La Grand' halte" est un hôtel, notre chambre est au premier avec toilettes et douche. Nous nous refaisons une santé, le linge est aussi passé à l'eau. Nous l'étendons en plein soleil dans un petit pré à l'herbe rase. Le pauvre mulet qui vient d'arriver n'aura pas grand chose à boulotter.

Nous faisons le tour du village repérons la boulangerie où Françoise s'offre une glace au marron, à côté, l'épicerie sera ouverte demain (ascension) ainsi que la charcuterie et un petit "Proxi".

Notre Dame des neiges, où avait couché Stevenson, est à proximité, nous n'y allons pas. Françoise aurait -elle peur de faire une rencontre avec un reptile? Nous achetons le journal et nous nous attablons avec un Perrier menthe pour l'un et un Pepsi pour l'autre.

Le repas est servi à partir de 19h. Pour la première fois, nous aurons un menu avec choix inclus dans la 1/2 pension. C'est très bien. Nous retrouvons à table des compagnons de route. Nous sommes 12 randonneurs.

Après dîner nous allons au salon voir la météo à la télé. Sur FR3 nous avons Alpes-Côte d'azur, nous ne sommes pas concernés. Sur TF1 on nous annonce du beau temps jusqu'à dimanche.

Une dame et un monsieur d'un certain âge viennent voir la télé. Ils viennent en voiture du Mont Lozère, il reste parait-il de la neige. Nous discutons un peu et rejoignons notre chambre.

Ce n'est pas terrible du point de vue isolation phonique; on entend très bien ce qui se passe dans la chambre contiguë. Il ne manque que les images, ce ne peut-être Canal+, la télé n'est pas dans les chambres, de plus il n'est pas minuit et ce n'est pas samedi!

Cela ne dure pas très longtemps, tout devient calme.

Bonne nuit

 

CINQUIEME  ETAPE

21 mai 2009

LA BASTIDE PUYLAURENT    LES ALPIERS

Cela devient une habitude le petit déjeuner est à 8h, il a du pleuvoir un peu cette nuit, c'est un peu mouillé dehors.  Nous prenons une solide collation, c'est très bien, à nos cotés des hommes de l'Allier, ils s'arrêtent demain à Chasseradès.

Nous réglons, remontons dans la chambre et partons très vite faire nos courses, il ne faut pas être trop exigeant, nous arrivons à trouver le nécessaire en faisant toutes les boutiques. Malheur aux lève-tard, il n'aurons guère de choix.

Nous entammons la belle montée au dessus de La Bastide à 8h45, à 10h nous sommes sur le plateau de la gardille. Un groupe de Quads nous doublent dans la poussière, il font un peu les "Kakous", dès qu'ils trouvent une flaque d'eau, ils roulent dedans. Les GR devraient être interdits à ces engins, c'est une catastrophe, ils défoncent tout.

Dans la forêt, des bornes bizarres jalonnent le chemin. Nous ne savons pas ce que c'est.

 

 Nous descendons vers Chabalier, puis nous arrivons à Chasseradès, joli petit village avec pas mal de gîtes et chambres d'hôtes. Nous montons dans le village avec son église perchée et poursuivons vers Mirandol.

Un monsieur, habitant une maison isolée, nous souhaite bonne route. C'est un Marseillais qui s'est expatrié dans la région et ne regrette rien. Il nous vente la beauté des paysages. Nous descendons à Mirandol.

 

Nous passons sous le viaduc de chemin de fer. Encore un bien joli village! Il y a un gîte. Nous atteignons l'Estampe à midi et attaquons l'ascension (c'est le jour) de la montagne du "Goulet". Nous rejoignons "JPM" et son épouse, nous les doublons, ils font une petite pause.

La grimpette est sévère, elle dure une heure trente, nous atteignons le col du Goulet à 1413 m. l'eau coule un peu partout, c'est par ici que le Lot prend sa source. Céline nous appelle cela passe très bien.  C'est la descente sur l'autre versant nettement plus escarpé. Quelques randonneurs pique-niquent, Claude et Jean, qui avaient couché à l'Etoile, se sont aussi arrêtés. Nous allons casser la croûte un peu plus loin. Nous reprenons notre descente avec Claude et Jean quand ils repassent devant nous. Après le village en ruine de Sermejan,

une nouvelle montée, puis c'est à nouveau une descente le long du Lot qui est maintenant formé.

Le Lot

Beaucoup d'arbres sont tombés sous le poids de la neige, il s'agit ici de bouleaux.

A nouveau un petit toboggan avant d'arriver au gîte des Alpiers qui se trouve à proximité du GR70 et est très bien indiqué. Il fait moins beau, le ciel s'est couvert.

Tiny Aubenque nous attendait, nous prenons possession de notre chambre. Toilette, lessive, étendage.  Nous faisons le tour du propriétaire, nous allons nous reposer dans le salon. Tout va bien, Françoise a terminé son cinquième jour de marche. Elle supporte parfaitement le sac, les jambes vont bien, les pieds sont "nickel", le nerf sciatique tire un peu, elle a un peu mal sous les talons. Pour ma part mes nouvelles chaussures vont très bien. C'était une belle étape, 37956 pas, 7h46 de rando avec l'arrêt pour environ 29 km.

Nous faisons connaissance avec un nouveau couple sur notre parcours, un gars de la région parisienne, sa femme une vraie parisienne.

Le dîner est à 19h30. Il y a de nouvelles têtes. Le repas est copieux et très bon. Nous négocions le petit déjeuner avec Tiny pour 7h30. Demain c'est le Mont Lozère.

 

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