BFCT 2006 Rando 1ère partie
PREMIERE ETAPE
Dimanche 07 mai 2007
BRUERE ALLICHAMPS PLAIMPIED
Comme c'était la même première étape que l'an dernier, j'ai changé l'itinéraire, j'ai voulu me préparer aux GR du Morvan en la jouant course d'orientation.
Cette année encore, j'ai fait lever Françoise de bonne heure pour me conduire à la borne mythique du centre de la France. Départ Bruère Allichamps 6 H 30.
Le temps est gris, il a plu dans la nuit, j'ai décidé d'abord d'aller à "La Celle". Non! je n'ai pas fait de faute, je n'ai pas la colique, c'est le nom du petit village se situant juste à coté de Bruère. Je connaissais un peu, ayant fait des randonnées dans ces parages auparavant.
Je prends un chemin en direction d'Uzay le Venon, à priori pas d'erreur, je traverse le village, maintenant il faut traverser la forêt.
Le chemin devient très humide, il a vraiment tombé beaucoup d'eau la nuit dernière
Entre la carte et la réalité, il semble y avoir quelques différences. En réalité j'ai dévié d'un petit km dans la forêt de Baranthaume pour retrouver la D14.
Je retrouve sans peine Saint Germain des bois, Sennecay puis Plaimpied.
Tout s'est bien passé pour ces 33 premiers kilomètres.
DEUXIEME ETAPE
Lundi 08 mai 2007
PLAIMPIED FARGES EN SEPTAINE
Départ 14h 10, temps gris et sec.
Il tombe quelques gouttes quand j'arrive à la N76, la pluie tombe de plus en plus quand j'arrive dans le polygone de tir, je mets le poncho que Benoit m'a offert. J'arrive à Savigny en Septaine deux heures après mon départ. Cela tombe de plus en plus dru, je décide de me mettre à l'abri dans la petite cahute à côté de la poste pendant une heure trente.
Il ne pleut plus, je repars. A peine sorti de Savigny cela retombe! Je continue et arrive à Farges L'église est en vue.
j'ai fait 23720 pas, 3h30 de marche.
Noël et Anne-Marie m'attendaient. Nous nous sommes aperçu pour la première fois avec Noël voilà bientôt 40 ans, c'était à 7000 km d'ici à Fort de France lors de nos obligations militaires. Nous nous sommes retrouvés dans le même lycée 20 ans plus tard, où nous avons pris plaisir à travailler ensemble.
Je suis reçu comme un Roi.
TROISIEME ETAPE
Mardi 09 mai 2007
FARGES HERRY
Après petit déjeuner chez Noël, Départ 7h10.
Tout le monde part au travail. Je passe à la boulangerie de Farges pour acheter ma baguette pour midi. La boulangère, intriguée, me demande où je vais avec mon sac à dos. Je lui dis que je suis un copain de Noël et que je pars en randonnée pour 19 jours, la dame est admirative et veut m'offrir un pain au chocolat, j'avais bien déjeuné chez Noël, je refuse, la remercie et pars.
Le début de la célébrité.
Les villages se suivent, Villabon, Etréchy, Lugny-Champagne. C'est particulièrement calme, je m'arrête, téléphone à Françoise et casse la croûte place de l'église sur un banc.
J'arrive à Herry chez Virginie à 13h45. Ma montre s'est arrêtée à 8h10; la pile a rendu l'âme.
Accueil au gîte Amat-Loreau . C'est très joliment aménagé.
Jean-Bernard et Yvette les parents de Virginie arrivent dans l'après-midi. Je vais avec Jean-Bernard en voiture à La Charité en quête d'un horloger pour changer la pile de ma montre, puis nous allons en repérage voir où passe le GR dans La Charité.
Nous retournons à Herry, Anne la soeur de Virginie arrive avec son fils. Repas en famille, puis nous allons sur internet pour consulter sur le site la rando de l'an dernier.....
Françoise envoie des photos, il commence à être tard, Jean-Bernard doit rentrer sur Nevers. On se dit au revoir, au dodo.
Il est temps d'effacer les 39731 pas.
QUATRIEME ETAPE
Mercredi 10 mai 2007
HERRY CHATEAUNEUF VAL DE BARGIS
Lever 6h30, petit déjeuner 6h45, Virginie a tout préparé.
Petit problème, il pleut. Départ du gîte à 7h15 après avoir mis le poncho. J'emprunte la petite route qui longe le canal pour rejoindre La Charité. J'arrive à la charité, je retrouve la Loire. Il y a plus d'eau que l'an dernier. Je monte dans la ville m'arrête sur la place au "Spar" pour mon ravitaillement de midi et passe à la boulangerie. Le GR passe sous la ligne de chemin de fer puis plus tard sous l'autoroute, Raveau c'est bien indiqué. Je m'arrête au lavoir pour boire, je passe la source de "La vache", endroit, où selon la légende, se tenait le chêne sous lequel le roi St Louis rendait justice. (d'autres vous dirons que c'était dans le bois de Vincennes à Paris)
Après Chasnay le balisage devient très mal indiqué, je demande à des viticulteurs dans leur vigne qui me disent que je dois rebrousser chemin pour me remettre sur le GR. Plus loin en forêt des arbres abattus n'importe comment barrent le chemin. Je dois m'écarter et m'écarter encore et ....je me perds. Merci les bûcherons! Je regarde ma boussole et essaye de me retrouver, j'y parviens, mais j'ai eu très chaud.
J'arrive à Chateauneuf Val de Bargis à 16h.
Des femmes sont déjà au gîte, des bretonnes qui font un bout de St Jacques de Compostelle. L'une d'entre elles assure le portage en voiture. Je prends ma douche, elles m'invitent à prendre le thé avec elles. Je fais ma lessive. Des vieux journaux sont prévus pour mettre dans les chaussures pour pomper l'humidité.
'Les pèlerines' vont casser la croûte au bistrot en face, pour ma part, j'avais prévu mon repas pour ce soir. Je mange donc seul au gîte. Ce Rando plume est bien équipé. Je bénéficie d'une chambre seule avec lit à deux places, équipée salle d'eau et toilette.
CINQUIEME ETAPE
Jeudi 11mai 2007
CHATEAUNEUF VAL DE BARGIS VARZY
Debout 6H15, Le linge et les chaussures sont secs.
La gérante du gîte a préparé le petit déjeuner. Je range mes affaires et démarre à 7H15.
Le temps est beau et frais. Au départ il y a une petite route qui devient chemin herbeux bien mouillé. Une fois de plus il faut être très vigilant en ce qui concerne le balisage.
Je croise deux pèlerins qui vont de Vézelay à Limoges. je m'arrête à Champlemy pour boire, il est 9H30.
Dans une grande allée un chevreuil puis des petits lapins me saluent.
Plus loin je croise une fille seule qui marche d'un très bon pas avec des bâtons de marche. Elle va de Vézelay à St Amand Montrond. Elle est de Culan.
Il est 11H au loin dans la belle allée forestière, j'aperçois une Kangou jaune. Il s'agit bien de Madeleine et Claude. Le journaliste du journal du centre fait bien son boulot, toujours présent pour traquer l'actualité!
Madeleine fait le bout de chemin restant avec moi et c'est très bien car à un endroit le balisage indique tourner à gauche alors qu'il faut tourner à droite. On s'arrête prendre en photo la Chapelle St Lazare qui a été restaurée par des bénévoles.
Nous arrivons à 11h45. 27791 pas pour 4h20 de parcours.
L'après midi nous retournons avec Claude en voiture rectifier l'erreur de balisage puis ensuite Madeleine nous accompagne pour repérer le GR en voiture jusqu'à Tannay. Là encore il y a de gros manques dans le balisage.
La soirée se passe très agréablement.
SIXIEME ETAPE
Vendredi 12 mai 2007
VARZY TANNAY
Lever 7H15 petit déjeuner, départ 9H.
Beau temps avec de la rosée.
Le repérage que nous avons fait hier me rend bien service, il y a entre autre une incertitude vers la butte de Villiers le sec.
Des ouvriers travaillent à la réfection du lavoir à colonnes, je discute un moment avec eux, continue mon chemin et fais un crochet pour aller prendre en photo le lavoir du "Chêne franc".
Un gros ragondin peu farouche marche quelque temps devant moi.
Plus loin je croise un couple qui vient du Nord et qui va jusqu'à St Jean Pied de Port.
Le GR est pisté n'importe comment vers Amazy. Une fois de plus il est fait pour les pèlerins de Compostelle. Je fais une pose, je casse la croûte et téléphone à la maison. Le Super U de Tannay est fermé jusqu'à 14H30, je continue et vais jusqu'à "La gare" au gîte de
Il est 14h45.
Monsieur BOUY m'accueille, me fait visiter, j'aurai une chambre à 4 lits pour moi seul avec salle d'eau et toilettes. C'est impeccable, cela vient d'être refait à neuf. Les propriétaires ont bien bossé. Je me douche, rince mes affaires et vais faire un tour vers le canal de bourgogne, des bateaux ont accosté. (Beaucoup de Néerlandais).
Monsieur BOUY m'offre une bière pour me faire patienter en attendant qu'il prépare mon repas. La petite de la maison bavarde comme une pie me tient compagnie devant la télé.
Je mange bien, discute encore avec les propriétaires et vais me coucher.
SEPTIEME ETAPE
Samedi 13 mai 2007
TANNAY CHASTELLUX/CURE
Lever 6H, Monsieur Bouy avait préparé le petit déjeuner pour 6H30. Très bien; café, pain, croissant, pain au chocolat, jus d'orange.
Départ 7h15, il fait frais mais beau.
Peu de monde sur les petites routes; Cusy, Teigny, Nuars, Bonneçon, Neuffontaine, Emprury,Athée (Tiens? même nom de village que l'an dernier mais dans le Morvan pas en Touraine)
Il se met à pleuvoir, je m'abrite,je mange et repars. IL repleut, je mets le poncho et continue.
Une voiture s'arrête pour me demander si j'ai besoin. Sympa!
Je prends la petite rue qui passe par "La rue de la croix", un hameau de Chastellux. Je passe devant une ferme avec un écriteau "Gîte à la ferme". Sur le moment je n'ai pas tilté, puis je me pose une question , et si c'était là? Je me renseigne un peu plus loin. C'est bien là.
Monsieur Augueux est sur son tracteur, je le salue, il descend me salue à son tour et me mène à son épouse. Il est 13H45. J'ai fait 29911 pas.
Madame Augueux me fait visiter l'ancienne étable; c'est très spartiate.
Cinq lits sont côte à côte, il y a déjà 3 personnes d'arrivées, des parisiens venus se ressourcer dans le calme du Morvan.
Je me douche, étends mes affaires pour les faire sécher, mets du journal dans les chaussures pour pomper l'humidité.
Les amoureux de la nature reviennent, ils sont eux aussi trempés.
Nous faisons connaissance, ils se douchent et retournent voir les bleuets malgré la pluie. Moi je reste à l'abri.
Nous dînons ensemble, dans la grange qui se trouve à côté. Des pommes vapeur en salade, du jambon maison (Un délice), un énorme plat de boeuf braisé maison aussi. On lui fait la fête. Fromage, tarte. Là, on cale. Un bon coup de rouge pour arroser tout cela, on est prêt pour affronter la nuit.
Je n'ai entendu personne ronfler, ai-je moi-même ronflé?...
HUITIEME ETAPE
Dimanche 14 mai 2007
CHASTELLUX SAINT LEGER VAUBAN
Lever 7H15, rangement sans bruit, tout le monde dort.
Petit déjeuner 8H, mes colocataires émergent pour venir déjeuner avec moi.
Je donne l'adresse du site, on se sépare, il est 8H30;
Le temps est ensoleillé et brumeux, la route a un fort dénivelé négatif pour descendre au barrage du réservoir du Crescent
puis elle remonte très fort de l'autre côté, je passe Montigny, Villaine puis Lautreville, on arrive sur le plateau, Quarré les tombes.
C'est jour de marché, je fais mes courses à la supérette, je discute un peu avec l'épicière, je laisse mon sac pour aller à la boulangerie.
Direction Le Moulin Simonneau ce n'est plus très loin.
M Mme Richard m'accueillent, il est midi.
Je mange, je mets mon linge dans la machine à laver, madame Richard me la met en route.
Le gîte est très confortable. Je dois monter sur la hauteur vers Saint léger Vauban pour téléphoner, rien ne passe en bas.
Après-midi repos. Le linge sèche bien au soleil.
Dîner puis dodo.
NEUVIEME ETAPE
Lundi 15 mai 2007
MOULIN SIMONNEAU PRECY SOUS THIL
Lever 6H, je fais mon premier petit déjeuner.
Départ 7H30, beau temps frais. Cela grimpe bien pour aller à Saint Léger Vauban, je refais le chemin que j'ai fait pour aller téléphoner hier.
A Saint léger Vauban cela manque d'indications. Je fais une première erreur, j'allais en direction de Rouvray, je demande mon chemin. Me voilà sur la place avec la statue de Vauban.
Je fais une deuxième erreur, un brave homme me remet dans le droit chemin.
Ça y est, je passe par Ruères, Andeux, St Germain de Mondéon. Là, je trouve une cabine téléphonique qui fonctionne puisque mon portable ne passe pas. Je poursuis la route, La Roche en Brenil, je vois un train TER, je retrouve quelques instants notre chère civilisation, bof!.
A Saint Léger j'ai cru que je retournais dans la plaine, que nenni, le relief est trompeur. Je suis maintenant en plein dans les exploitations forestières de sapins. Je passe devant la Cascade de Matrot . Je fais une photo, non ce n'est pas encore le Hérisson, patience!
J'arrive à Dompierre à 12H, de mieux en mieux voici le TGV! Je décide de casser la croûte, une dame attendant son gamin à la sortie de l'école m'indique une aire de pique-nique. Comme souvent les toilettes sont fermées à clé, pas de point d'eau. Je suis obligé de mendier pour remplir ma bouteille, ce qu'un monsieur fait très gentiment en me souhaitant bonne route. Je poursuis ma route, Arcenay, je suis maintenant en plaine dans les champs cultivés dans l'Auxois. Aisy sous Thil, Pont d'Aisy, j'arrive à l'hôtel de Précy sous Thil à 14H30.
Je me refais une santé sous la douche, téléphone à Bernard qui doit me recevoir demain.
Que faire? Il ne fait pas trop mauvais, je décide de faire une petite promenade, la Butte de Thil n'est pas si loin!
Bonne petite grimpette, le temps se couvre je vais bien finir par me faire arroser aujourd'hui. Ma balade vaut le détour, mais on ne peut accéder de près, c'est privé. Belle vue alentours, je redescends, retrouve le village, je n'ai pas pris l'eau.
Ce soir, je mange au restaurant de l'hôtel.
DIXIEME ETAPE
Mardi 16 mai 2007
PRECY SOUS THIL VITTEAUX
Lever 6H, petit déjeuner 6H45, il y a eu de l'orage cette nuit. Je diffère un peu mon départ , il pleut trop fort.
Cela se calme, il est 7H15, je pars. Direction Nan sous thil, je rate la petite route à gauche au lieu dit "Le Brouillard".Il y a un très joli manège à chevaux.
Je fais une première halte un peu plus loin, il pleut sévèrement. Je repars, j'arrive à Montagny, les pompiers viennent de me doubler, cela tonne très fort, des éclairs partout! Je m'abrite dans une grange dans le village. Je discute avec la femme du cultivateur, elle me dit qu'elle vient de téléphoner à sa maman qui vient de lui communiquer que les pompiers sont allés à deux pas d'ici, la foudre est tombée et a détruit le toit d'une maison. Deux anglais y dormaient, ils ont été réveillés en sursaut, mais sans mal.
Je discute avec le cultivateur qui me dit avoir perdu 8 vaches une année précédente, elles touchaient le barbelé quand la foudre est tombée.
C'est rassurant tout cela, j'attends3/4 d'heure avant de reprendre le chemin. Pluvier, Clamerey. Arrêt boisson, la factrice me conseille de prendre la D70 qui n'est pas trop fréquentée à cette heure-ci. Il ne pleut plus.
J'arrive à Vitteaux à 12H15, 29550 pas.
Bernard et Christiane m'attendaient. Douche, apéro.... Les hostilités de remise en forme commencent, cela ne rigole pas. Bernard est toujours un as du tire bouchon!
Christiane me passe le linge à la machine
L'après-midi nous passons à la mairie, à l'office de tourisme, nous allons faire un repérage en voiture pour aller à Pouilly par le Canal de Bourgogne, nous passons voir l'église de St Thibault. Le soir nous retournons à la mairie où il y avait une réunion pour présenter le projet du futur site internet de Vitteaux.
Mon linge est sec, nous dînons. Bernard me fait voir son tout nouvel équipement informatique, à ne pas douter qu'il va devenir un pro de l'ordinateur.
Dodo à 23 heures.
ONZIEME ETAPE
Mercredi 17 mai 2007
VITTEAUX COMMARIN
Cette nuit à 4H, je vais aux toilettes, j'ai le ventre qui gargouille. Je prends un immossel préventivement.
Lever 6H, plus de gargouillis, copieux petit déjeuner, Départ 7H45.
Il fait beau, Bernard fait une photo.
Montée vers Vesvres, Granges de Vesvres, plateau puis descente sur Soussey sur Brionne, Grand Champ et le Canal de Bourgogne.
Jolie balade reposante le long du canal, je vois l'autoroute qui suit. Arrivée à Pouilly en Auxois à 11H45. Je vais trop loin et suis obliger de faire demi tour pour trouver un pont pour traverser le canal. Je fais mes courses à Atac, je téléphone dans Pouilly, je me renseigne de la direction à prendre. Je passe Créancey, je casse la croute au réservoir du Panthier. Il n'y a pas de lieu aménagé, par contre, il existe une base de loisirs avec toutes commodités de l'autre côté du plan d'eau. De très loin je vois un château sur la hauteur, je crois que c'est celui de Commarin, en réalité c'est celui de Chateauneuf que l'on voit d'ailleurs très bien de l'autoroute. Il paraît qu'il faut absolument aller voir ce site. Désolé ce sera pour une prochaine fois.
J'arrive à Commarin à 14H45, prends les clés au bar comme prévu. J'ai fait 40933 pas.
Le gîte communal est une belle grande maison très bien équipée, c'est parait-il un ancien pensionnat de jeunes filles, mais ne fantasmons pas.
Lessive, douche, je redescends au bourg prendre le Château en photos après avoir bu un verre de menthe au bar et fait mes emplettes à la boulangerie épicerie.
Je redescends encore en fin de soirée pour téléphoner de la cabine car une fois de plus, pas de réseau pour le mobile.
Je dîne, bouquine un peu les revues dans le gîte et me couche.
DOUZIEME ETAPE
Jeudi 18 mai 2007
COMMARIN CHAMBOEUF
Lever 6H, il pleut, il tonne. Je prépare et je prends mon petit déjeuner, je range et pars du gîte à 7H45.
Je passe au bar pour commander un jus d'orange et le journal, cela peut servir pour pomper l'eau des godasses, je mets sur la table le réglement de ma consommation et du journal, je sors téléphoner à Françoise en face dans la cabine et vais à la boulangerie épicerie faire mes emplettes. Je reviens au bar, bois mon jus d'orange, range mes courses dans mon sac, machinalement je ramasse la monnaie qui est sur la table dans ma poche. Je me harnache, mets mon poncho, je dis poliment au revoir et je pars. La dame du bar me dit:
Monsieur, je crois bien que vous ne m'avez pas réglé.
Je réagis que la monnaie sur la table n'aurait jamais du retourner dans ma poche. Je ressors la monnaie tout confus ( pour ne pas dire "Fus tout con"). La honte!
Je pars il est 8H30. Il pleut, les ruisseaux sont pleins, l'eau source de partout, c'est la rivière Ouche que je vois se former. Le paysage doit être vraiment joli sous le soleil. A la Bussière sur Ouche, je veux m'abriter dans l'église. Fermé à clé. J'arrive à Saint Jean de Boeuf, (prononcer Saint Jean de Beu) je ne trouve pas le chemin pour rejoindre Gergueil. Personne dans les rues, je sonne à plusieurs maisons, pas de réponse, je vois un chien, le fais aboyer dans l'espoir d'alerter quelqu'un, toujours rien.
Si, là, derrière sa veranda une dame! Je lui fais signe, elle me répond par la négative, j'insiste, lui fais voir que je suis perdu. Il faut que j'amadoue la mémé. C'est cela, je m'amadoue mémé.
(Mamadou mémé, mamadoudou mémé, mamadou, mamadou, mamadou mémé......pour ceux qui connaissent la chanson de nino, on se remonte le moral comme on peut).
Je m'approche du carreau, elle ouvre sa fenêtre, je lui dis de ne pas avoir peur, je randonne et je suis perdu. Je lui raconte mon périple. Elle m'écoute, et m'explique pour trouver le chemin. Elle m'autorise même à me mettre sous son appentis pour boire un coup et prendre un petit encas. Merci beaucoup madame.
C'est vrai qu'avec mon poncho tout dégoulinant, je peux faire peur!
Je reprends le chemin, dans le bois il pleut toujours et il pleuvra encore pendant une heure. J'arrive à Gergueil à 13H30, pas grand monde dans la rue, un maçon refait une maison, je lui demande la permission de me mettre dans le garage pour me restaurer surtout qu'il se remet à pleuvoir.
14H départ pour Poisot, Quemilly-Poisot, la pluie s'arrête. Il y a un joli lavoir.
J'arrive à Chamboeuf à 16H. Je demande à l'entrée du village le camping, on m'explique, effectivement je trouve une pancarte puis plus rien. Je redemande à un monsieur le gîte d'étape. Mauvaise pioche, il m'envoie vers le mauvais gîte. Je tourne en rond, il va repleuvoir, j'arrête une voiture, c'est bon, je suis sur le bon chemin.
Personne à l'accueil du camping, je dépose mon sac aux douches, vois un camion avec des militaires, ils doivent bivouaquer là. Je demande à l'un des gars où se trouve le gérant. IL m'indique la maison juste à l'entrée.
Je frappe à la porte, un gamin m'ouvre, puis une dame arrive. C'est bien là. Contrairement à ce qui était prévu, le gîte est libre je ne coucherai pas dans une caravane, la gîte sera pour moi tout seul.
Douche, rinçage de mes habits, journal dans les chaussures, tout est OK.
Je descends dans la salle à manger pour prendre le repas que j'avais prévu à l'épicerie de Commarin le matin. Demain matin on pourra me servir le petit déjeuner.
J'ai fait aujourd'hui 47438 pas, on va dire environ 36 km.
TREIZIEME ETAPE
Vendredi 19 mai 2007
CHAMBOEUF FAUVERNEY
Réveil 6H, mon linge est sec, idem pour mes chaussures. Il fait beau! .Je descends prendre mon petit déjeuner que la dame m'a préparé. C'est très bien. Je règle mon gîte, nous discutons un peu, je prends l'adresse mail lui donne l'adresse du sitaleo et promets de donner des nouvelles.
Départ 8H45, il fait soleil, cela change. Je m'aperçois que le gîte se situe sur le GR7 Vosges-Pyrénées autre voie de Compostelle.
Je passe à la "Combe Lavaux", c'est très joli, mais à pieds c'est relativement dangereux, la route est étroite sans visibilité et en plus, les pierres peuvent tomber. J'alterne le côté droit et gauche de la route selon les virages pour toujours être vu.
Tout à coup, changement de paysage, tout d'abord les vignes, puis au loin la plaine.
Une pancarte sympathique, Gevrey-Chambertin, je rentre dans le village et téléphone à Françoise d'une cabine. En sortant de Gevrey, il y a des travaux, je longe la grande gare de triage SNCF et perds la D31. Quand je réalise c'est trop tard pour faire demi tour, après inspection de la carte cela va me faire un crochet de 6 km.
En demandant de l'eau à Domois, je tombe sur un marcheur, pour un peu, il m'inviterait à manger, mais il n'est pas chez lui, il doit être chez ses enfants. Il m'indique un raccouci pour me rendre directement à Saulon la Chapelle sans passer par Saulon la rue. Je m'arrête pour déjeuner au stade de Saulon la Chapelle. Je reprends le chemin, oh! Rouvres cela me dit quelque chose.
J'ai bien connu un garnement ayant vécu dans ce village. Aux dernières nouvelles, il vivrait tout la haut dans le nord, à Lille. Préférer la bière au Gevrey-Chambertin! Ce gnou a une faculté d'adaptation face à la soif, incroyable. Je salut la CGN .
A un km de Fauverney, coup de klaxon, une voiture s'arrête, c'est Malika! On se fait la bise, on se retrouve dans dix minutes.
J'arrive à 14H05, j'ai fais 33699 pas. Malika me remet à table, il faut prendre des forces. Hugues arrive, nous buvons un coup ensemble.
Je prends ma douche, Malika me passe mon linge à la machine. Je vais lui donner un petit coup de main pour tondre sa pelouse. Nous allons à Carrefour faire des courses en voiture pendant que Hugues a d'autres affaires à régler à Dijon.
Nous passons une agréable soirée avec Hugues et Malika.